lundi 23 novembre 2015

Elections 2016 : les bêtises au mépris d’un peuple.


Il s'avère selon touféMaecha que l'ancien ministre de l'intérieur Hamada Abdallah pense qu'on doit privatiser la MWA MWE sans aucun argument convaincant. Privatiser la MWA MWE serait une bêtise politicienne. Privatiser un bien commun nécessite un avant-projet, une étude sur l'impact des consommateurs (salaire, coût de la vie et nécessité). Il y aura manifestement conflit entre intérêts commerciaux et intérêts sociaux. Le problème fondamental pour cette société de distribution d’eau et d’électricité vient du fait que les populations pauvres "ne sont pas rentables", qu’elles sont dans l’impossibilité de payer ni leurs raccordements aux réseaux ni leur consommation à un prix raisonnable. De toute façon, ils estiment qu’elles ne consomment pas suffisamment pour couvrir les frais de distribution.
Une entreprise issue de la diaspora ou des membres de cette diaspora ?
Pour cette entreprise ou membre (de la diaspora) qui doit tirer le meilleur profit possible de son investissement et de ses activités tout en se conformant aux législations locales, il s’agit d’un vrai dilemme : soit elles cessent de desservir les zones "non rentables" qui présenteraient alors des risques financiers, soit elles s’en tiennent à de strictes politiques commerciales impliquant notamment le recouvrement des coûts.
Avec pour conséquence, dans le second cas de figure, que les pauvres ne pourront pas payer et qu’ils s’en iront chercher de l’eau et de l'énergie n’importe où, n'importe comment sans trop se soucier de sa qualité ni des risques qu’ils encourent. Privatiser la MWAMWE c'est aussi précariser une population déjà précaire et encourager la corruption au plus bas de l'échelle. Garder ce bien public rassure les familles les plus
Modestes. Le bien public est le seul patrimoine de ceux qui n'ont rien. Réduire les subventions, garder le monopole et diminuer les subventions d'une manière régulière. C'est changer une politique déjà obsolète.
La subvention énergétique ('réduire les subventions c'est mieux )
Il n'est pas impossible d'éliminer les subventions énergétiques. Il y a quatre facteurs clés qui conditionnent le succès de la réforme :
• un vaste plan de réforme, qui est préférable à des décisions ponctuelles : il faut définir des objectifs à long terme précis, par exemple la libéralisation complète des tarifs et l'amélioration de la qualité des services.
• une stratégie de communication de vaste portée, avec consultation des parties prenantes : le grand public doit comprendre que les subventions entraînent des coûts et non des avantages, pour l'économie et la société dans leur ensemble.
• la protection des pauvres : cela ne doit pas être difficile, du moins pour ce qui est des ressources. La plupart des subventions profitant aux riches, leur élimination permet non seulement de bien protéger les pauvres,
mais aussi de dégager des ressources pour des dépenses publiques propices à la croissance et à l'équité.
• une bonne programmation et un bon échelonnement des hausses tarifaires, ce qui permet aux ménages et aux pouvoirs publics d'ajuster leur consommation d'énergie. Faute de pressions considérables et immédiates sur
le budget, il n'est pas nécessaire de hâter l'ajustement et une démarche
Progressive semble plus acceptable aussi longtemps qu'elle fait partie d'une stratégie globale précise. Rafik Adili
COMORESplus

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