jeudi 31 juillet 2014

Portrait des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission de l’Océan Indien


Comores : Ikililou Dhoinine


Ikililou Dhoinine, né le 14 août 1962 à Djoiezi, a fréquenté les Écoles primaires de Djoiezi et de Fomboni, le Collège rural et le Lycée de Fomboni. Il obtient son Baccalauréat scientifique en 1986 et s’inscrit au Département de Mathématiques et Sciences de l’École Nationale d’Enseignement supérieur (ÉNES) de Mvouni, en Grande-Comore pour une année, avant d’obtenir une bourse d’études. Il poursuit ses études à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, en Guinée.

L’enfant de Djoiezi obtient le diplôme de préparateur en pharmacie en décembre 1994 à l’Université de Conakry. En 1994, il obtient le poste de responsable de la fabrication de médicaments à la Pharmacie Nationale Autonome des Comores (PNAC, à Moroni).

Responsable des pharmaciens remplaçants à la pharmacie de la Corniche de Moroni, il exerce cette fonction jusqu’en 2004. Le 26 mai 2006, Ikililou Dhoinine devient Vice-président de l’Union des Comores. De 2006 à 2009, il occupe la fonction de Vice-président chargé du ministère de la Santé, de la Solidarité et de la Promotion du Genre et celle de président du Comité de Coordination et de Mécanisme (CCM).

De 2009 à début 2010, il est nommé Vice-président chargé du ministère des Finances, du Budget et de l’Entreprenariat féminin. Le 26 décembre 2010, Ikililou Dhoinine est élu à la magistrature suprême devenant ainsi le premier Mohélien à diriger le pays.

France/Réunion : François Hollande
          
Né en 1954 à Rouen (Seine-Maritime), François Hollande fêtera le 12 aout prochain, ses 60 ans. Son père, médecin de carrière ORL, est propriétaire d’une clinique à Rouen avant de se convertir dans l’immobilier à Neuilly-sur-Seine. Sa mère, décédée en 2009, était une assistance sociale et catholique de gauche. Après 30 ans d’union libre avec Ségolène Royal, candidate malheureuse aux élections présidentielles de 2007 et avec laquelle il a eu quatre enfants, ces derniers se séparent en 2007. Diplômé des plus grandes écoles de France notamment HEC, Science Po et l’ENA, François Hollande rejoint le Parti Socialiste dès 1979. En 1981, il devient chargé de mission à l’Elysée à l’issu de l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République. Elu en 1988 député de Corrèze, il perd son mandat en 1993 avant de cumuler deux mandats en 1997, député et Premier secrétaire du Parti Socialiste jusqu’en 2008 où il ravit à l’UMP, la présidence du Conseil général de la Corrèze.

Investit comme candidat du PS le 22 octobre 2011 et des Radicaux de gauche aux élections présidentielles, il sera élu président de la République le 6 mai 2012 à l’issue d’un deuxième tour en devançant Nicolas Sarkozy. François Hollande est le premier président Français célibataire.

Seychelles : James Alix Michel


Né en 1944 sur l’île de Mahé, James Alix Michel commence sa carrière professionnelle en tant qu’instituteur. Il s’est reconverti dans le tourisme, une activité lucrative après la construction de l’aéroport internationale dans cette île en 1971. Sa carrière politique, James Alix Michel la passera au coté de France-Albert René après le coup d’Etat pacifique qui le porte au pouvoir, le 5 juin 1977. Il occupera des fonctions ministérielles plus importantes comme celles de l’Economie. En 1996, il est nommé Vice-président de France-Albert René et lui succédera le 14 avril 2004. Candidat du Front Progressiste du Peuple des Seychelles, il est élu au premier tour des élections présidentielles des 29, 28 et 30 juillet 2006. James Alix Michel sera réélu aux élections présidentielles des 19, 20 et 221 mai 2011.

Madagascar : Hery Rajaonarimampianina


Hery Rajaonarimampianina est né le 6 novembre 1958 à Antsofianondry. Il a une carrière professionnelle remplie en tant qu’universitaire et Directeur de l’Institut National des Sciences Comptables de l’Administration d’Entreprises (INSCAE), poste qu’il occupe jusqu’en 1995, tout en exerçant sa profession d’expert-comptable. En 2009, Hery Rajaonarimampianina intègre un gouvernement issu d’un coup d’État en qualité de ministre des Finances et du Budget. Il doit composer sans le soutien de la communauté internationale qui a été retiré au pays en raison de l’illégitimité de ce gouvernement, le tout dans un contexte économique mondial dégradé. Pendant quatre ans, il réussit à contenir l’inflation et à maintenir la stabilité de l’Ariary, l’unité monétaire malgache. Son administration paye également en temps et en heure les traitements des fonctionnaires et des agents de l’État en réduisant par exemple de 90 % le budget de l’agriculture dans un pays qui compte 80 % de paysans. Il contribue à résoudre les crises sociales à répétition, liées au contexte économique de la Grande Île, dans les universités (enseignants, étudiants, personnels techniques), les milieux hospitaliers (médecins, paramédicaux) ou encore chez les agents des douanes. Il sera élu à la présidence de la République le 17 janvier 2014 et investit le 25 janvier 2014 à Mahamasina en présence de son adversaire qui a reconnu sa défaite quelques jours plus tôt.

Maurice : Navinchandra Ramgoolam


Né le 13 juillet 1947, Navinchandra Ramgoolam est le fils du « père de l’indépendance » mauricienne, Sir Seewoosagur Ramgoolam. Il était déjà Premier ministre de 1995 à 2000. Il bat le Mouvement militant mauricien de Paul Bérenger lors des législatives du 3 juillet 2005. Navin Ramgoolam fut élevé au rang de Grand officier de la Légion d’honneur par le président de la République Française Jacques Chirac lors de sa visite en France en mars 2006. Lors des élections législatives du 5 mai 2010, l’Alliance pour l’Avenir qu’il dirigeait a obtenu 41 des 62 sièges en jeu. Le 11 mai, il a été reconduit à ses fonctions de Premier ministre. Il est considéré par beaucoup de mauriciens comme le père de la renaissance de cette île la plus avancée économiquement de la Commission de l’Océan Indien. D’ailleurs, l’Aéroport Internationale, la plus grande et la plus moderne de la région, porte son nom.

Rassemblé par Maoulida Mbaé
La Gazette des Comores

Qui sont ces Docteurs en pharmacie qui nous gouvernent ?


Qui sont ces Docteurs en pharmacie qui nous gouvernent ?
La Guinée a incontestablement contribué à nous fournir des docteurs en pharmacie. Pour la petite histoire, on se demande toujours si réellement nos docteurs sont des docteurs ou des préparateurs en pharmacie ? Selon certains, en Guinée on ne forme pas de pharmaciens.

Ce qui est certains, ceux qui ont fait leurs études en Guinée ont un sens très pointu des affaires et de la fraternité. Ils sont un cercle très uni, très soudé et très solidaire mais très fermé également. Au milieu des années 2000, ils se sont associés et ont créé la pharmacie Générique Pharma. Ils avaient un bailleur qui ne savait plus quoi faire de son fric, le puissant douanier Antoisse et ami du ministre de l'éducation actuel. A titre de rappel, ils sont tous deux de GWEGWE, Mbadjini.



Le docteur IKILILOU Dhoinine fréquente avec assiduité ses amis associés et il rencontre régulièrement ses amis notamment Abdulkarim, ministre de l'éducation actuel, Kamal Abdulwahab directeur actuel de la CAMUC qui vient d'être créée pour remplacer la PNAC, Moina Fouraha ancien ministre de la santé et Badawi son confident et ancien directeur de la PNAC pour ne citer que ceux-là. Après l'élection de IKILILOU comme vice-président en 2006, il les a placé sournoisement dans des postes stratégiques et IKILILOU n'hésitait pas à influer pour que des marchés publics sans appels d'offres soient attribués à ses amis.



 Badawi, l'ami intime du président, a été couvert par ce dernier malgré les sonnettes d'alarme souvent tirées sur les détournements et investissements frauduleux réalisés par son ami Badawi. La faillite de la PNAC non seulement elle était prévisible mais elle a été orchestrée et organisée pour laisser la place aux amis du clan des pharmaciens privés. C'est une vrai mafia des médicaments qui est organisée et mis en place au détriment de la santé publique. Aujourd'hui, les médicaments qui étaient fabriqués localement depuis la création de la PNAC en 1990, sont importés par nos amis pharmaciens pour leur grand bonheur ainsi que celui de leurs bourses. IKILILOU est intervenu en personne pour que son ami Abdulkarim soit nommé directeur de l'école nationale de la santé. Malgré le fait que Abulkarim fut directeur de cette école, le vice-président puis président de la république n'a jamais hésité à intervenir pour que des marchés, sans appels d'offres, soient attribués à son ami. C'est ainsi que grâce à IKILILOU, le ministre de l'éducation actuel a obtenu plusieurs marchés mais on ne citera que deux.



Le premier portait sur un montant de (Soixante quinze millions) 75 000 000 de francs Comoriens, le second portait sur un marché de cent trente millions (130 000 000) de nos francs pour l'achat de matériel de santé, toujours sans appel d'offre. C'est le ministre et associé Moinafouraha sur injonction du président et associé que le marché fut attribué à l'autre associé Abdulkarim.



 Enfin, pour protéger le clan sur les malversations et détournement qui ont eu lieu à la PNAC et qui ont volontairement entrainé la faillite de la PNAC, IKILILOU a nommé un autre ami et associé en la personne de Kamal ABDOULWAHAB à la tête de la centrale dénommé CAMUC qui a remplacé la PNAC pour que personne ne voit ce qui s'est réellement passé dans la défunte PNAC.

Bravo, tout le monde peut dormir tranquillement. Vive le club Guinée.

 Ikinalawe

Karim Wade : Sa Fortune évaluée à 694 milliards F CFA


Sénégal: Ouverture jeudi à Dakar du procès de l’ancien ministre, Karim Wade


Karim Wade, fils de l’ex-président sénégalais (2000-2012), Me Abdoulaye est jugé jeudi par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Devant les juges, il doit prouver l’origine licite de sa fortune évaluée à 117 milliards F CFA contre 694 milliards FCFA, selon une première évaluation faite au début de son inculpation, il y a plus d’un an.
On s’attend bien jeudi à Dakar à un procès-fleuve de l’ancien ministre Karim Wade. Fils de l’ex-président sénégalais, Abdoulaye Wade, Karim doit justifier devant les juges de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) l’origine licite de 178 millions d’euros, soit 117 milliards de francs CFA, compris entre deux maisons, huit véhicules de luxe, plusieurs sociétés aéroportuaires et des avoirs logés à Monaco et à Singapour. Wade-fils est en prison depuis avril 2013.

Il fait partie des ténors libéraux visés par la traque des biens acquis. Ancien président du conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (ANOCI) en 2008, Karim Wade a dirigé plusieurs départements ministériels dans le régime de son père. Concernant les mesures de sécurité prises à propos du procès, l’Etat a déployé la police anti-émeute dans la capitale sénégalaise.
De leur côté, les mouvements de soutien à Karim Wade ont appelé à une forte mobilisation au tribunal de Dakar où se tient le procès.

Plusieurs fois, les avocats de Karim Wade (une quarantaine) ont toujours estimé que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) n’est pas apte à juger leur client.

Sept autres prévenus doivent comparaître pour «complicité d’enrichissement illicite».
Baba Mballo
Dakar – Oeildafrique.com

LOI RELATIVE A LA CONCURRENCE : Arrêté n°14-069





ARRETE N°14 -069 / VP-MFEBCEIP/CAB Portant réglementation de l’importation, de la distribution, de l’exploitation de débits de boissons alcoolisées en application de la Loi N°13-014/AU du 26 décembre 2013 relative à la concurrence en Union des Comores


LE VICE PRÉSIDENT
Vu la Constitution de l’Union des Comores du 21 décembre 201, révisée ;
Vu le décret N°11-078/PR du 30 mai 2011, portant réorganisation générale et missions des services des Ministères de l’Union des Comores ;
Vu le décret N°13-082/PR du 13 juillet 2013 relatif au Gouvernement de l’Union des Comores ;
Vu la loi N°13-014/AU du 26 décembre 2013 ;
Vu le décret N°14-015/PR du 17 janvier 2014 portant promulgation de la loi N°13-014/AU du 26 décembre 2013, notamment son article 4 ;
Après avis conforme de la Commission des finances de l’Assemblée de l’Union des Comores ;

ARRETE : DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Article 1er : Aux termes du présent arrêté pris en application de l’Article 4 de la Loi N°13 014/AU du 26 décembre 2013 relative à la concurrence en Union des Comores est considérée comme boisson alcoolisée toute boisson comprenant des traces d’alcool supérieures à 1.2 degré.
En dessous de ce seuil toute boisson est dite hygiénique.
Article 2 : Toute personne qui veut importer ou vendre des boissons alcoolisées doit être titulaire d’une licence délivrée par l’Administration fiscale de l’Union des Comores
Article 3 : Le régime porte sur deux types de licence :
•    Licence d’importation de boissons alcoolisées ou fermentées.
•    Licence de débits de boisson alcoolisée
droits de licence à acquitter auprès des services compétents sont fixés par le Code Général des Impôts.

CONDITIONS D’ATTRIBUTION DE LA LICENCE D’IMPORTATION

Article 4 : La demande de licence d’importation et/ou de débit de boisson alcoolisé est adressée à Monsieur le Directeur Général des Impôts.
Article 5 : La licence est accordée pour la durée d’un an. Elle est renouvelable à la demande de son titulaire. Les demandes d’attribution ou de renouvellement sont présentées, sur le formulaire délivré à cet effet par l’autorité compétente, au plus tard le 31 mars de l’année encours.
A défaut du respect de ce délai, le titulaire est supposé avoir définitivement renoncé au bénéfice de sa licence.
Article 6 : La délivrance de la licence d’importation sur les boissons alcoolisées est soumise à des critères préalables, à savoir :
•    Etre en situation régulière vis-à-vis de l’Administration fiscale ;
•    Justifier une expérience de mois de dix ans dans la commercialisation dudit produit ;
•    Se conformer à la législation en vigueur en matière de code de la santé et de la sécurité publique.
•   
CONDITIONS D’ATTRIBUTION DE LA LICENCE D’EXPLOITATION
Article 7 : La délivrance de la licence de débits de boissons alcoolisées est soumise aux critères suivants :
•    Etre majeur ;
•    Ne pas être sous tutelle ;
•    Ne pas avoir été condamné à certaines peines notamment pour crime de droit commun ou proxénétisme (interdiction définitive), ou pour vol, escroquerie, abus de confiance (l’incapacité peut être levée au bout de 5 ans) ;
•    Respecter les dispositions réglementaires sur la sécurité des établissements recevant du public et relatives à l’hygiène publique ;
•    Afficher de façon visible sa licence d’exploitation ;
•    Etre en retrait par rapport aux Hôpitaux-dispensaires et tous établissements publics de prévention, aux Etablissements d’enseignement public et privé ; aux Stades, terrains de sports publics ; aux Édifices religieux, lieux ayant signification coutumière.
Article 8 : La licence est nominative. Elle est exploitée par son titulaire ou par la personne qu’il désigne comme gérant.
En cas de transfert, une nouvelle demande doit être présentée. Aux services compétents
DISPOSITIONS FINALES
L’administration fiscale est tenue, au respect de la Loi N°13-014/AU du 26 décembre 2014 2013 relative à la concurrence en Union des Comores, de délivrer au minimum deux licences d’importation par an.
Article 10 : Le présent arrêté qui prend effet à compter de la sa date de signature, sera communiqué partout où besoin sera et publié au Journal Officiel de l’Union des Comores.
Moroni,le 8 juillet 2014
Le Vice- Président
MOHAMED ALI SOILIHI
 Source : JO COMORES

Organisation du IV sommet de la COI fin Août à Moroni



Le président des Comores propose d'organiser le IV sommet de la COI fin Août à Moroni

Le président des Comores attend l'aval des quatre autres présidents pour fixer un nouveau sommet de la COI. Le IVe devait avoir lieu en Juillet à Moroni. Il a été annulé suite au crash de l'avion d'Air Algérie et l'annulation de la venue du président.

La visite de François Hollande était très attendue dans le pays, où la situation de l'île française de Mayotte suscite encore beaucoup de débats. A Moroni, plusieurs banderoles accrochées dans les rues attendaient le président français. Des messages, souvent engagés, adressés directement au chef de l'Etat, comme le confirme Aït Ahmed Djalim, président de l'association Ngo Shawo (Mouvement de la jeunesse consciente) : « Il y a une banderole qui disait : "Pertes humaines au large de Mayotte, quelle solidarité de la COI au peuple comorien ?". L'autre banderole disait : "Non a l'expulsion brutale de mineurs comoriens de Mayotte" ».

Les Comores revendiquent l'île de Mayotte

L'Union des Comores, membre de la Commission de l'Océan indien et hôte du IVe sommet des chefs d'Etat de l'organisation, revendique toujours officiellement l'île de Mayotte, département français. Mayotte figure même, sur le drapeau comorien, pourtant, la plupart de ces banderoles, posées par l'association Ngo Shawo, ont disparu : « Il y a une banderole qui a été décrochée, nous sommes partis la récupérer, la reposer le lendemain. D'autres n'ont pas eu le temps de tenir 24 heures », ajoute Ait Ahmed Djalim.

La commission deviendrait une communauté ?

A Moroni, beaucoup de Comoriens critiquent la décision du président Dhoinine de reporter le sommet de la COI, à cause de l'absence de François Hollande. Ils y voient un geste de faiblesse. Aux Comores, les revendications populaires ne changent pas : réintégration de Mayotte dans l'Union, suppression des visas entre les pays membres de la Commission de l'Océan Indien.

Par ailleurs, les médias comoriens font état de discussions au sein de la COI pour rebaptiser l'organisation « Communauté des îles de l'océan Indien ». La porte ouverte, selon eux, à la reconnaissance et l'intégration de Mayotte, dans la COI, en tant que territoire français.

reunion.la1ere.fr

Comores/Anjouan: le gouverneur Anissi favorable aux kwassas vers Mayotte sous certaines conditions





Ce mercredi 30 juillet 2014 au palais de Dar Nadjah à Anjouan et devant un parterre de notables et  hautes autorités de l'Etat dont l'ancien Président Sambi, le Gouverneur de l'Ile Autonome de Ndzuwani n'a pas pris de gants pour évoquer la question de l'Ile comorienne de Mayotte. Pour Monsieur Anissi Chamsidine, il est "matériellement impossible d'arrêter les Kwassa Kwassa d'aller en mer" avant d'ajouter que "tenter d'empêcher une embarcation qui veut se rendre à Mayotte serait en violation avec notre propre loi, car Mayotte est comorienne". Cependant, le Gouverneur d'Anjouan a tenu à préciser qu'il est par contre important d'exiger à ce que ces Kwassa Kwassa respectent certaines normes de sécurité, à savoir entre autres que des gilets de sauvetage y soient embarqués et que le nombre de passagers ne dépasse pas 5 voire 6 passagers. Et de poursuivre qu'il est prêt à financer ces gilets de sauvetage s'il le faut, avant de clore ses propos sous un tonnerre d'applaudissements en déclarant "je propose d'ailleurs que toutes les embarcations disponibles dans notre pays viennent à Anjouan et qu'ensemble avec moi et tout en respectant les normes de sécurité, nous nous dirigions un jour vers Mayotte".

Rédaction Wongo

mardi 29 juillet 2014

son dossier bouclé à la commission anti corruption


Son dossier bouclé à la CNPLC, Shemir Kamoula ira-t-il jusqu’au coup d’État?
                            À sa poche, ses magistrats chéris fuient son dossier lourd et empoisonné comme la peste
Par ARM

      À Moroni, règne en ce moment un climat très lourd et épais dans les milieux officiels proches de Môssieur Shemir Kamoula. Au sein de sa milice privée et dans les rangs de ses hommes de main et de bouche que sont Madi Moindjié, «Félix» et «Nono», l’heure n’est pas à la sérénité non plus. Le doute et la peur s’installent insidieusement, comme un poison. Ce qui est bien le cas, d’ailleurs. Car il y a bien un poison en l’air. Ce monde de l’ombre et de l’usage du monopole illégitime la force d’intimidation a de soucis à se faire parce que la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) vient de boucler le dossier très lourd et empoisonné du Possesseur des Quatre Points cardinaux de l’État et de la République, l’homme qui commande le ministère de l’Intérieur, les magistrats de siège, les magistrats debout, le Grand Mufti de la République, les Oulémas transformés en Tartuffes et vivant de tartuferie, des notables triés sur le volet, les DéputésAbdoulfattah Saïd Mohamed, Bianrifi Tarmindhi (ancien Premier ministre),Hassan Ali Toibibou, Antoisse Mohamed Ibrahime, Latuf Abdou et Attoumane Allaoui, qui émargent chez lui, lui le seul et unique Môssieur Shemir Kamoula. Ces derniers temps, notre homme dirige pratiquement sa Société NICOM à partir du bureau de la CNPLC, où il est régulièrement convoqué comme un vulgaire contrebandier. Son dossier est devenu une espèce de mélange de dynamite et des poisons de type curare et arsenic parce que les éléments compromettants qu’il contient sont par trop accablants. Trop accablants.


     On y trouve tout, y compris la vente de boissons alcoolisées aux mineurs, à qui il n’est jamais demandé une pièce d’identité pour vérification de leur âge, notamment pour parer à toute éventualité, au cas où, à la suite d’une beuverie monumentale, l’un de ces charmants gamins se mette à commettre l’irréparable. Ça arrive, ces choses-là. Et c’est déjà arrivé. Or, selon la procédure normale, non seulement la production d’une pièce d’identité est exigée, mais en plus, celle-ci doit être photocopiée à toute fin utile. On ne sait jamais. Oui, on ne sait jamais. Il est également reproché à Môssieur Shemir Kamoula une autre vilenie, qui n’est pas des moindres d’ailleurs: son refus obstiné et systématique de faire la différence entre le mois sacré du Ramadan et les autres mois de l’année, vendant ses boissons alcoolisées même en plein Ramadan, de jour comme de nuit. Quant aux conditions d’attribution de la licence d’attribution de la licence d’importation de l’alcool dont il bénéficie, on sait qu’il ne les remplit pas toutes, mais que les autorités n’ont pas été très regardantes à son égard. Elles ont fermé les yeux un peu trop facilement.


      Sur le dossier aujourd’hui bouclé par la CNPLC et remis à la «Justice», on retrouve d’autres éléments très accablants relatifs à ses problèmes de dédouanement, étant entendu qu’une certaine tendance à l’exagération le conduit à considérer la Douane comorienne comme une simple succursale de sa Société NICOM. Dès lors, il peut aller à la Douane de Moroni et récupérer ses ailes de poulets et ses cartons de vin et bière comme s’il était chez lui. Il traite le transitaire par le plus profond des mépris, refusant de lui payer son argent. Or, un transitaire qui n’est pas rémunéré par les importateurs peut baisser les rideaux de son commerce et faire autre chose. Mourad Bazi en fait également les frais, pour son chèque de 20 millions de francs et toujours non payé, étant entendu que Môssieur Shemir Kamoula louvoie pour ne pas l’honorer. De fait, la Procureure Maoulida Djoubeire envisage tout simplement la prison pour lui fin juillet 2014 en cas de non-paiement dudit chèque, car elle lui avait déjà signalé que la récréation était bel et bien terminée et qu’il était enfin temps pour lui de se comporter en homme honnête et respectable.


      Aujourd’hui donc, le dossier explosif du possesseur des Comores est bouclé à la CNPLC. C’est une petite bombe thermonucléaire placée sur le sommet d’un volcan en éruption en amont d’une centrale nucléaire de type Tchernobyl. Le dossier a été remis aux juges pour que Justice passe. Il était même envisagé de le déposer sur la table du Conseil des Ministres, mais la CNPLC en a décidé autrement, préférant la voie judiciaire. Et, comme il fallait s’y attendre, aucun magistrat ne veut toucher à ce dossier qui ressemble à un serpent à sonnettes prêt à mordre. Pourquoi? Parce que tous les juges susceptibles de travailler sur ce dossier ont une fiche de paie chez Mossieur Shemir Kamoula. Tout a été noté au cas où l’un de ces gens-là chercherait à jouer au plus fin. Le magistrat émargeant chez Môssieur Shemir Kamoula qui prendra le risque de toucher à cette bombe thermonucléaire sera traîné dans la boue par son chef, Môssieur Shemir Kamoula, qui pourra toujours dire: «Même toi, cher employé, toi que j’ai nourri? Même toi, tu me trahis aujourd’hui?». Si le Procureur général Soilihi Mahmoud y touche, on va rire pendant des décennies car il est l’employé le plus zélé et le plus fidèle du Possesseur des Quatre Points cardinaux de l’État et de la République. Ça fait longtemps qu’il fait ami-ami avec Môssieur Shemir Kamoula, qu’il a choisi d’appeler affectueusement et en privé «Mon frère Shemir». Jusqu’alors, le traitement des dossiers judiciaires qui le concernent a toujours été fait de manière à lui donner raison, alors qu’il a toujours tort. Un homme d’affaires mahorais à qui il doit une caisse d’argent l’a appris à ses dépens, et c’est pourquoi l’homme d’affaires européen qu’il a eu en beauté a préféré la voie d’Interpol. Mais, cette fois, si le gros dossier établi avec minutie et amour du travail bien accompli par la CNPLC aboutit dans un cul-de-sac judiciaire, les Comoriens sauront tout car les faits sont vraiment trop accablants.


      L’erreur la plus grave commise par le possesseur de l’État et de la République a été de ne pas faire comprendre à «ses» Députés attitrés que le lobbying parlementaire est une chose et une guérilla parlementaire suivi de chantage en présence du Vice-président Mohamed Ali Soilihi une autre. Depuis, son sort judiciaire est scellé. Comment va-t-il sortir du mauvais pas dans lequel il s’est plongé par arrogance si la «Justice» comorienne décide, pour une fois, de faire son travail selon les règles de l’art? C’est la question que se posent les observateurs.

      Mais, n’y a-t-il pas un risque à courir en tentant de ramener à la raison cet homme qui ne se rend en boîte de nuit qu’accompagné de la garde prétorienne qu’est sa milice privée? Le risque est bel et bien là, car Môssieur Shemir Kamoula a les moyens de faire un coup d’État et de renvoyer le Président Ikililou Dhoinine à Djoiezi, juste pour qu’on le laisse en paix. Ayant noyauté le ministère de l’Intérieur, il peut faire son coup d’État et installer au pouvoir un chef d’État à sa botte. Comme c’est un homme très dangereux, il y a péril en la demeure, et il serait imprudent de ne pas le prendre au sérieux en matière de putschisme. En tout cas, les autorités comoriennes lui ont tellement donné le Bon Dieu sans confession qu’il est capable du pire.

      L’un de ses amis les plus fidèles explique doctement au téléphone, ayant tout de même le mérite de s’être convaincu lui-même: «Il faut avoir de la tolérance envers Shemir, et ça ne serait que justice. Au fond, ce n’est pas un mauvais bougre, mais juste un joueur de poker, qui a grandi dans une culture de poker, donc une culture de mystification, simulation et dissimulation. Il ne faut même pas lui en vouloir car il n’a pas grandi aux Comores, où il est arrivé sur le tard, et cela le situe dans un décalage par rapport aux Comores. Pour tout dire, ce n’est pas quelqu’un qui a plongé dans nos marmites de riz. Cela étant, il ne faut pas lui en vouloir. Je crois sincèrement qu’il faut entrer dans sa psychologie et comprendre que ce n’est pas un mauvais bougre, mais juste un joueur de poker». Piètre excuse qui ne vaut strictement rien, comme on peut le constater à la lumière de l’avalanche de très mauvaises nouvelles s’abattant sur lui en ce moment.

www.lemohelien.com

lundi 28 juillet 2014

Le départ de Philippe Lacoste relève de la rotation normale des diplomates



Dans les pays développés, l’affectation d’un Ambassadeur à un poste dure 3 à 4 ans
Par ARM

     Ibrahim Ahmed Kassim de Djoiezi, Mohéli, m’a fait parvenir un article signé «F.A.», et publié sur le site comoresessentiel.wordpress.com le mercredi 23 juillet 2014, avec pour titre, «France-Comores/Diplomatie“Le remplacement de Lacoste est une sanction”». Cet article est écrit avec une réelle volonté de nuire et de salir l’image de Philippe Lacoste, Ambassadeur de France à Moroni, ainsi que celle de Mme Rabia Bekkar Lacoste, son épouse, à un moment de surenchère francophobe gratuite liée à la tentative d’organisation de la conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Commission de l’océan Indien à Moroni. L’auteur de cet article nous apprend que «trois courtes années et puis s’en va.[…].En poste depuis 2011, Philippe Lacoste n’aura passé que trois années de mission dans l’archipel. […]. Et pourtant, à Moroni, nombreux sont ceux qui pensent que ce remplacement est en fait, “une sanction”. “Lacoste est sanctionné. Normalement, il était prévu qu’il parte en 2015. Il n’a pas à ce jour d’affectation. Il va dans un placard à moins qu’il arrive à plaider sa cause lors du passage de Hollande à Moroni”, rapporte une source bien informée sous couvert de l’anonymat». C’est quand même étrange quand, maintenant, les secrets de l’Élysée n’ont trouvé de terrain d’analyse et d’interprétation qu’à Moroni. C’est étrange de constater que les meilleurs experts des affaires politiques et diplomatiques françaises sont à Moroni. Et pourquoi employer l’expression «dans un placard»? Pour avoir travaillé sur la Diplomatie de 1988 à 2003 et de 2005 à 2013, je tiens à signaler à l’auteur de l’article en question que la durée de l’affectation d’un Ambassadeur d’un État bien organisé auprès d’un pays étranger est justement de 3 à 4 ans. Pourquoi? Parce qu’on estime que quand l’Ambassadeur passe plus de 3 ans dans une capitale étrangère, il se fait le complice d’un certain nombre d’autorités de l’État accréditaire, et son jugement s’émousse, perdant son objectivité et sa rationalité.

     Il existe quelques exceptions. Au XIXème siècle, dans un contexte diplomatique de grandes rivalités entre les grandes puissances occidentales sur le Maroc, Hay John Drummond Hay avait été le Consul général britannique avec des attributions d’Ambassadeur pendant 40 ans à Tanger, la capitale diplomatique du Maroc. Naturellement, il s’agit d’une aberration. On peut citer aussi le cas du Docteur Youssef Benabbès, qui a été Ambassadeur du Maroc en France de 1972 à 1990, mais dans un contexte diplomatique très spécial, après une violente rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et la France de 1965 à 1969. Il y a aussi le cas de Moulay Driss Alaoui, qui a été Ambassadeur du Maroc au Gabon pendant 15 ans et le chef de la mission diplomatique du Maroc en Libye, de 1989 à son départ à la retraite en 2005. Chaque fois que son départ était envisagé, Mouammar Kadhafi demandait son maintien à son poste, compte tenu de ses relations avec lui. Mais, les trois cas cités sont les exceptions qui confirment la règle.

     Il n’y a donc pas de sanctions visant l’Ambassadeur Philippe Lacoste, dont la présence à Moroni n’a été à l’origine d’aucune crise entre la France et les Comores, ni d’aucun scandale. Aucun Comorien ne peut l’accuser d’écart de langage ou de comportement. Et pour comprendre l’absence de toute sanction, il suffirait à peine de récapituler la durée de la mission des divers Ambassadeurs de France accrédités aux Comores. En commençant par les plus récents, nous constatons que Christian Job a été en poste aux Comores de 2005 à 2008, soit 3 ans, exactement comme Philippe Lacoste, et à son départ, personne n’avait parlé de «sanctions». Luc Hallade a été Ambassadeur France à Moroni de 2008 à 2011, soit 3 ans comme Philippe Lacoste, et personne n’a parlé de «sanctions» à son sujet, et personne ne peut en parler puisqu’il a été accrédité à Kinshasa, Congo RDC, un poste plus important et plus prestigieux que Moroni. En remontant plus loin, depuis l’instauration des relations diplomatiques entre les Comores et la France en 1978, nous constatons que Claude Copin a été Ambassadeur de France aux Comores de 1978 à 1980, soit 2 ans, moins que Philippe Lacoste. Pierre Sarazin a été Ambassadeur de France à Moroni de 1980 à 1983, soit 3 ans comme Philippe Lacoste. Alain Deschamps a été Ambassadeur de France aux Comores de 1983 à 1987, soit 4 ans, la première exception. La deuxième exception est celle de Robert Scherrer, qui a été en poste à Moroni de 1987 à 1991. Jean-Luc Sibiude a été Ambassadeur de France aux Comores de 1991 à 1994, soit trois ans, comme Philippe Lacoste. Didier Ferrand a été en poste à Moroni de 1994 à 1996, soit 2 ans, donc moins que Philippe Lacoste. Gaston Le Paudert est la troisième exception, car ayant été le chef de la mission diplomatique française à Moroni de 1996 à 2000, soit 4 ans. Le record est battu par Jean-Pierre Lajaunie, qui a été en poste de 2000 à 2005, soit 5 ans. Ces statistiques permettent de constater objectivement que la durée normale de la présence d’un Ambassadeur de France dans une capitale est en moyenne de 3 ans. Ces statistiques sont très parlantes et n’ont pas besoin de faire l’objet d’exégèses trop longues et d’interprétations superfétatoires.

     Nous savons, pour l’avoir déjà signalé, que le samedi 19 juillet 2014, le Préfet de l’Oise, sur instruction directe de François Hollande, Président de la République française, a remis à Hamada Madi Boléro la Médaille de la Légion d’Honneur, la deuxième pour un Mohélien, après celle reçue en son temps par Hadj Boinariziki (le grand-père paternel de la Première Dame des Comores), pour son comportement exemplaire et son dévouement envers la France au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Maintenant, entrons dans les arcanes de la diplomatie et posons-nous une question et une seule: qui a suggéré le nom de Hamada Madi Boléro à François Hollande? Le seul et unique Philippe Lacoste, et j’en ai eu la preuve absolue sous mes yeux, en plus du fait que je sais qu’en diplomatie, ça se passe toujours de cette manière. François Hollande n’est pas un spécialiste des affaires comoriennes et de Hamada Madi Boléro. Il ne prend pas de décisions sur les Comores sans consulter le chef de la mission diplomatique française aux Comores. C’est ainsi. Alors, il faudra maintenant qu’on nous explique pourquoi un Ambassadeur qui serait en «disgrâce» serait écouté par son Président, surtout dans le domaine hautement sensible des décorations? Qu’on nous l’explique. Donc, la théorie de la «sanction» ne tient pas la route.

     Nous voilà arrivés à Mme Rabia Bekkar Lacoste, présentée par les détracteurs comme une femme «au comportement insupportable», «la Présidente bis» de l’Université des Comores, qui «a humilié bon nombre d’enseignants comoriens», que beaucoup de Comoriens et de Français ont alerté la France sur le danger représenté par cette femme, qui serait à l’origine du renvoi de son époux. Eh bien! Moi, je connais un Ambassadeur dont l’épouse s’est bagarrée en présence d’étrangers au cours d’une cérémonie culturelle à l’étranger avec la femme du ministre des Affaires étrangères de son pays et qui a pris du galon, en devenant ministre. Cela étant, arrêtons de traiter les affaires touchant la France comme s’il s’agissait de nos histoires domestiques de manioc et de banane à la noix de coco. J’ai en ma possession 4 documents signés en septembre 2013 de la main d’un enseignant-chercheur comorien de l’Université des Comores connu pour sa compétence et son professionnalisme qui devait aller préparer en France une Habilitation à diriger les Recherches (HDR) et qui dit justement que c’est Mme Rabia Bekkar Lacoste qui a tout fait pour l’aider et que le blocage est venu d’une personnalité comorienne très influente au sein de cette Université. Et puis, strictement entre nous: une Ambassadrice qui refuse de se cantonner à ses obligations protocolaires pour s’investir à l’Université, ça ne court pas les rues. L’Ambassadrice (c’est ainsi qu’on appelle l’épouse de l’Ambassadeur) n’a pas besoin d’aller se chamailler avec les enseignants à l’Université des Comores pour gagner sa vie.
    Ce faisant, il ne serait pas mauvais que nous autres Comoriens arrêtions nos fantasmes pavloviens quand il s’agit de la France. Il serait salutaire de reconnaître qu’on n’a pas besoin d’être un horrible «vendu» pour défendre la personnalité et l’honorabilité d’un diplomate français en poste aux Comores.


les conséquences de de la disparition de l'avion d'air Algérie


Suite à la disparition d'un avion d'Air Algérie avec 110 passagers, dont 51 Français, François HOLLANDE a déclaré sur le perron de l'Elysée : « J'ai décidé de reporter le déplacement que je devais effectuer à La Réunion, à Mayotte et aux Comores ». Malgré l'émotion le Président français n'a pas oublié de séparer Mayotte du reste des Comores. Cette déclaration qui devrait normalement rendre furieux le ministre des relations extérieures des Comores, est bizarrement récompensée par  les autorités comoriennes qui ont reporté le IV ème sommet de la COI pour permettre à M. HOLLANDE de venir humilier le peuple comorien sur son propre territoire.
On se souvient de la réaction des ministres de l'éducation et des relations extérieures lors de la cérémonie de la restitution du rapport «Migration aux Comores» (en mars 2014), qui avaient quitté la salle cérémoniale parce que le rapport considérait Mayotte comme une entité à part. Le Mirex avait déclaré suite à cet incident : «Les Comores sont un archipel composé de quatre îles: Ngazidja, Ndzuani, Maore et Mwali dont la superficie totale est de 2416 kilomètres carrés. L'Etat comorien considère dès lors comme irrecevable tout propos ou document écrit, officiel ou non officiel, de nature à présenter Mayotte comme un territoire autre que comorien»

Baraka Inzouddine

samedi 26 juillet 2014

DECORATION DU GRAND MUFTI





Allocution de l’Ambassadeur de France
à l’occasion de la décoration de SE M. le Grand Mufti
14 juillet 2014




Eminence Monsieur le Grand Mufti des Comores,
C’est pour moi un privilège et un plaisir de vous distinguer ce soir dans des circonstances exceptionnelles à savoir, pendant le mois sacré du Ramadan, et à l’occasion de la fête nationale française.
C’est l’occasion pour la République française, dont l’islam est la seconde religion, de vous témoigner sa reconnaissance et son estime. Car au moment où certains caricaturent la religion musulmane, vous en donnez au contraire une image cultivée et ouverte celle d’un humaniste. La France est une république laïque mais la laïcité n’est nullement hostile aux religions. Elle fournit au contraire le cadre partagé pour la coexistence des différentes expressions religieuses et pour le libre exercice des cultes.

M. Ahmad Maoulana Saïd Toihir vous êtes nés à Ntsujini tout près d’ici. Après quelques années d’école coranique et aussi, m’a-t-on dit, d’école française, vous partez, très jeune, étudier à Zanzibar auprès de votre oncle. Et comme vous êtes un élève brillant et travailleur, vous accédez rapidement à l’Académie musulmane de cet Etat. Vous bénéficiez ensuite d’une bourse pour suivre des études supérieures dans la prestigieuse université d’Al-Azhar au Caire où vous obtenez un magistère en droit islamique, mention « Droit comparé ».



De retour aux Comores, vous devenez professeur d’arabe au Lycée Saïd Mohammed Cheick de Moroni. Vous travaillez ensuite au Tribunal de Grande Instance de Moroni comme conseiller en droit islamique. Puis, vous exercez vos talents au sein de la Cour Suprême et vous assurez, pendant un temps, la présidence du Conseil des Ulémas avant d’être nommé Grand Mufti des Comores, en 1998, par le président Mohamed Taki Abdulkarim.
Depuis, vos interventions régulières à la télévision ou dans les mosquées sont suivies avec intérêt et respect par tous aux Comores mais aussi en France. Vous êtes sévère quand il le faut, notamment vis-à-vis des ignorants, mais toujours attentif à la condition humaine et à ses faiblesses. A titre personnel, j’apprécie beaucoup nos conversations et j’en sors toujours éclairé sur les ressorts de la société comorienne.
Votre curiosité est sans limite et l’on peut dire, sans dévoiler un secret, que vous lisez énormément, en anglais ou en arabe, et des ouvrages variés. De ces multiples sources, vous tirez des exemples qui illustrent vos propos et frappent les consciences. Vous êtes aussi l’auteur d’une biographie remarquée du prophète Mohamed.

Eminence, rassurez-vous je ne vais pas omettre de mentionner votre séjour à l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne où vous vous êtes beaucoup intéressé aux philosophes des Lumières et à l’histoire de la Révolution française. Je ne vais pas oublier non plus d’évoquer votre connaissance approfondie des écrits de Napoléon. Je gardais juste ces éléments pour la fin de ce trop bref portrait et pour faire le lien avec la décoration que je vais vous remettre dans quelques instants et qui a justement été fondée par cet homme d’ordre et de principes, qu’était l’empereur Napoléon Bonaparte.

« M. Ahmad Maoulana Saïd Toihir, au nom du Président de la République française et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous remettons les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur. »
Seule la version prononcée fait foi.

JEAN CLAUDE DE L'ESTRAC DANS LA COUR DES GRANDS


Il n'est pas un ancien chef d'État mais, à 66 ans, il a occupé plusieurs ministères clés.

Le Mauricien Jean Claude de L'Estrac sait qu'il lui sera difficile de succéder au Sénégalais Abdou Diouf à la tête de l'OIF, en novembre. Mais il veut malgré tout croire en sa bonne étoile.

Jean Claude de L'Estrac ne ménage pas sa peine. Fin juin, il participera au sommet de l'Union africaine, à Malabo. Les semaines suivantes, il se rendra dans une petite dizaine de pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, et peut-être même à Washington, début août, à l'occasion du sommet États-Unis - Afrique.

Il faut bien cela quand on est candidat à une élection et que l'on vient, comme il le dit lui-même, de l'un de ces pays "invisibles et inaudibles" : ces petites îles de l'océan Indien qu'on ne représente pas toujours sur les cartes du continent.

Ce Mauricien de 66 ans est un homme de convictions. Cela ne l'empêche pas d'être lucide. Il a beau avoir été le premier à se porter candidat, pouvoir compter sur le soutien indéfectible de son pays et de nombre d'États d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe, et être bien vu à Paris, où il a été promu officier de la Légion d'honneur, il sait que ses chances de succéder à Abdou Diouf à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), en novembre prochain, sont minces. "Très minces", confirme une source diplomatique française. Qui explique : "L'homme est sérieux et apprécié, mais il reste un outsider parce qu'il vient de Maurice." Et que Maurice, c'est un minuscule rocher dans l'océan de la francophonie - 1,3 million d'habitants, dans un ensemble qui en compte près de 900 millions.

Qu'à cela ne tienne. De L'Estrac, qui, tout au long de sa vie, a mené de nombreux combats (contre la censure, pour le droit au retour des Chagossiens, contre la marginalisation de l'île Rodrigues), n'est pas du genre à se laisser abattre. Il pourrait avoir face à lui quelques anciens chefs d'État comme le Burundais Pierre Buyoya et le Libanais Michel Sleiman, un diplomate aussi connecté que le Congolais Henri Lopes, la célèbre journaliste canadienne Michaëlle Jean, ou d'autres encore, qui attendent le dernier moment pour faire acte de candidature. Mais il croit en sa bonne étoile. "C'est jouable, dit-il. Certes, je viens d'un petit pays, mais un pays qui a des leçons à offrir au monde. Et si je n'ai pas été chef d'État ou Premier ministre, j'ai quand même une certaine expérience gouvernementale."

Un des pères fondateurs de la Commission de l'océan Indien
De L'Estrac, qui a vu le jour en 1948, a eu plusieurs vies. Il a été tour à tour journaliste, politique, diplomate et historien, puis à nouveau journaliste, et encore une fois diplomate. Il a été maire, député et ministre à plusieurs reprises : des Affaires étrangères (en 1982-1983, puis en 1990), du Développement économique, de l'Industrie. "Partout où il est passé, il a laissé son empreinte", avance l'un de ses proches. En 1982, il est l'un des pères fondateurs de la Commission de l'océan Indien (COI). Trente ans plus tard, il en devient le secrétaire général et entreprend avec succès de ressusciter une organisation alors moribonde.
"C'est un Mauricien dans l'âme", juge un cadre du Mouvement militant mauricien (MMM), le parti dans lequel a longtemps milité de L'Estrac. Comprendre : un homme résolument tourné vers l'extérieur. C'est d'ailleurs le message qu'il fait passer depuis qu'il est candidat : "Le moment est venu d'élargir la Francophonie. Il faut qu'elle s'ouvre à de nouvelles régions, à de nouvelles aires linguistiques. Il faut qu'elle s'intéresse davantage à l'économie aussi. L'OIF ne doit pas être perçue comme une institution tournée vers le passé, défendant des combats d'arrière-garde. Si parler français n'apparaît pas comme une valeur ajoutée pour leur intégration dans le monde mondialisé, les jeunes vont s'en détourner.

SAMBI MEPRISE TOUS LES CAMPAGNARDS (WAMATSAHA)


Ahmed Sambi ne méprise pas qu’Anissi Chamssidine, mais tous les «campagnards»

Tout dans la «stratégie politique» et la «gouvernance» d’Ahmed Sambi est du mépris
                                                                                                                                                                             Par ARM

   Qui a entendu parler de Mahararé? Pas beaucoup de Comoriens. Pourtant, c’est le village natal du Gouverneur Anissi Chamssidine d’Anjouan. D’ailleurs, le 11 janvier 2014, à Épinay-sur-Seine, devant les caméras, Ahmed Sambi n’avait pas été tendre envers un Gouverneur qui, pourtant, ne lui avait manifesté aucun signe de rébellion, ni de désobéissance. Voici ce que l’ancien Président disait alors du Gouverneur d’Anjouan: «Il est d’un petit village de là-bas, la campagne [«massahani hoho!»], issu d’une famille pauvre, lui-même n’était pas capable de se présenter devant le public. Vivre en ville n’était pas évident pour lui. C’est grâce à moi, le citadin Sambi, qu’il est en ville. Aujourd’hui Anissi peut parler aux gens grâce à ma seule volonté». C’est ce qu’Abdou Hamadi dit «Mrimdu» qualifiait sur son blog, dans un article de très bonne facture en date du 25 janvier 2014, la «Domination par l’humiliation». De toute façon, le Gouverneur Anissi Chamssidine, le plus compétent et le plus efficace de tous les Gouverneurs aux Comores, ne méritait pas une telle humiliation publique. Pourtant, il y a une chose qui a échappé aux yeux d’Ahmed Sambi. Les Comores ont connu trois Présidents du Conseil de gouvernement sous l’autonomie interne: Saïd Mohamed Cheikh, le Prince Saïd Ibrahim Ben Saïd-Ali et Ahmed Abdallah, et aucun n’est originaire de la capitale d’une île. Les Comores indépendantes ont eu pour Présidents, Ahmed Abdallah, Ali Soilihi, Ahmed Abdallah, Saïd Mohamed Djohar, Mohamed Taki Abdoulkarim, Tadjidine Ben Saïd Massonde, Azali Assoumani, Ahmed Sambi et Ikililou Dhoinine, et seul Ahmed Sambi vient de la capitale d’une île, Mutsamudu à Anjouan. Ces chiffres sont très éloquents et signifient que les «campagnards» occupent une place prépondérante sur la scène politique nationale. À Mohéli, où le «brassage insulaire» est réel, pour prouver qu’on est un «Mohélien de souche», il faut avoir des origines rurales ou des origines villageoises diversifiées, et quand on ne peut se prévaloir que d’un seul village, on sait ce que cela signifie. La noblesse à Mohéli est dans les campagnes, et aucun Mohélien ne s’offusque quand on le dit «campagnard d’origine».


   Il n’y a qu’Ahmed Sambi qui peut faire des origines «campagnardes» des politiciens du pays un vice rédhibitoire en matière de nomination. On prétend sans rien prouver qu’en 1978, on avait élu le Foumbounien Saïd Hassane Saïd Hachim Gouverneur de la Grande-Comore parce que le Moronien Abbas Djoussouf avait tenu des propos désobligeants envers «les campagnards». Aujourd’hui, quand on examine à la loupe les nominations d’Ahmed Sambi, on constate que les «élites urbaines» (employons le mot «élites» par commodité sémantique, car dans le cas présent il est très inadapté) tiennent le haut du pavé, en exclusion de tous les «campagnards» méritants du pays. Les voleurs de service, c’est autre chose. C’est ainsi que son Parti de l’Enfer n’est dirigé que par des «gens de la ville»: Mohamed Bacar Dossar et Ahmed Ben Saïd Jaffar (Mutsamudu) et Ahmed Abdallah Salim et Ahmed Hassane El Barwane (Moroni). Ce n’est pas le fruit du hasard. Certains l’accusent même de favoriser des gens à la peau plus claire que celle de la majorité des Comoriens. C’est encore vrai. Racisme.


   Quand il était Président des Comores, c’était encore pire. Il n’a favorisé que des «gens de la ville». On ne peut pas en dresser une liste exhaustive, mais on peut citer quelques noms parmi les plus emblématiques. Ahmed Abdallah Salim, Moroni, Directeur général de la Société nationale des Hydrocarbures. Mohamed Daoud dit «Kiki», Moroni et Mutsamudu, Directeur général des Douanes. Soilihi Mohamed Soilihi dit «SMS», Moroni, Directeur général de l’ORTC-TNC. Alphonse, Moroni, Directeur général de la MAMWÉ. Hadji Mmadi Ali, Moroni, Directeur général de l’Aéroport international de Hahaya. Houssen Hassan Ibrahim dit «Jeannot», Moroni, Trésorier-payeur général. Ahmed Ben Saïd Jaffar, Mutsamudu, ministre des Relations extérieures. Mohamed Bacar Dossar, Mutsamudu, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense, et par la suite ministre des Finances. Papa Mohamed Soulé, Moroni, Directeur général des Douanes. Abdourahmane Saïd Bacar, Moroni, ministre des Transports. Abou Oubeid, Moroni, ministre des Finances. Ahmed Barwane, Moroni, ministre de l’Intérieur. Nous n’avons cité que des postes hautement stratégiques.


  C’est très gravissime! Comment, au cours d’un seul mandat présidentiel de 5 ans, peut-on faire un tel mépris aux Comoriens, en ignorant tout un pays marqué par la diversité, pour se concentrer sur Mutsamudu et Moroni? Seul le chauvinisme méprisant peut dicter un tel comportement à l’égard de tout un pays, dont trois îles dépendent effectivement de l’autorité de l’État comorien. Une fois de plus, il faut constater que les Comores ne peuvent se limiter à une île ou à une ville. Une fois de plus, il faudra noter que la reproduction sociale a ses limites aux Comores parce que, dès le jour où le Président Ali Soilihi a apporté l’École aux «campagnards» à partir des «Moudiria», le savoir a cessé d’être le monopole des familles urbaines. Il y a eu une telle redistribution du capital culturel que les «héritiers» issus des familles qui ont longtemps tenu le pays entre leurs mains ne sont pas ceux qui réalisent les meilleures performances scolaires, pendant que les «campagnards» sont arrivés à s’imposer à la sueur de leurs méninges. Une preuve? Il suffirait à peine de compter le nombre de magistrats originaires de Moroni par rapport à ceux issus de l’arrière-pays grand-comorien. Les chiffres sont très parlants à cet égard. Dans la ville de Fomboni, à Mohéli, on retrouve 60% de l’électorat de Mohéli, mais Fomboni n’arrive plus à imposer un candidat au cours d’une élection de Gouverneur, depuis l’élection d’Ahmed Mattoir en 1978. La ville avait ses propres candidats au poste de Président de la République en 2010, mais les divisions internes et les carences en matière de leadership sont telles que c’est le Djoiezien Ikililou Dhoinine qui a été élu, étant tout de même entendu que le Fombonien Fouad Mohadji était son colistier sur l’île de Mohéli.


   En 2010, au moment où Ahmed Sambi devait quitter le pouvoir, on l’a entendu dire qu’il ne pouvait céder le pouvoir à un Mohélien, car les Mohéliens ne sont pas des gens instruits. Or, lui-même n’a aucun diplôme. Au début de son mandat, il répétait: «Les Mohéliens n’ont pas des gens instruits et ils ne me présentent jamais de dossiers de recrutement de gens instruits». Il lui fallait vraiment être aveugle pour ne pas constater que ses plus proches collaborateurs mohéliens, Ikililou Dhoinine et Fouad Mohadji, sont titulaires chacun d’un Doctorat. L’un de ses futurs ministres et actuel candidat à l’élection présidentielle de 2016, disait avec mépris et morgue: «Vous autres Mohéliens êtes combien pour vouloir avoir un Président qui va diriger les Comores?». Mohamed Bacar Dossar était encore plus catégorique: «Aucun Mohélien n’est digne d’être Président et il n’est pas de l’intérêt du pays qu’Ahmed Sambi cède le pouvoir à un Mohélien». Justement, parce qu’Ahmed Sambi a accompli quel miracle en matière de gouvernance pour qu’aucun Mohélien ne puisse lui succéder? Pour être un menteur, un assassin et un voleur d’argent public, point n’est besoin de fréquenter une grande école.


   Nous constatons donc que toute la stratégie de pouvoir d’Ahmed Sambi est fondée sur le rejet de l’autre, le mépris envers ceux qui ne sont pas d’origine urbaine, préférant choisir ce qu’il y a de pire au sein de la société comorienne et laisser les meilleurs cadres en rase… campagne. Cela ne lui a pas réussi, et il persiste dans la faute. N’ayant tiré aucune leçon de ses fautes impardonnables, il reste figé sur ses courtisans d’origine urbaine, pour prouver son dédain envers tout ce qui est «campagnard». En public, il traite par le plus profond des mépris le Gouverneur Anissi Chamssidine qui, pourtant, a été d’une loyauté exemplaire à son égard, justement peut-être parce qu’il a été trop loyal. Tout dans ses faits et gestes traduit un comportement faisant de lui le vrai Gouverneur d’Anjouan, au détriment de la personnalité, de la susceptibilité, du prestige et de l’autorité d’Anissi Chamssidine. Il n’aurait jamais agi de la sorte face à un «héritier» d’origine urbaine. La question qui se pose alors est celle de savoir s’il est sage de confier les rênes du pays une seconde fois à un gouvernant qui méprise une bonne partie de la population et qui, au lieu d’unir, divise le peuple.



www.lemohelien.com

vendredi 25 juillet 2014

SAMBI DESAVOUE MEME PAR LES CRYPTO-SAMBISTES



Détestation cordiale entre Ahmed Sambi et crypto-sambistes «cons à essayer»
                                   Ahmed Sambi, désavoué même par les crypto-sambistes les plus emblématiques
                                                                                                                                                            
  Comme on dit aux Comores, «gloire à Dieu! Dieu a fait ça de notre vivant et nous a permis de voir ça, alors que nous sommes encore de ce monde?». Le «ça» dont il est question est la prise de conscience, même tardive, de certains crypto-sambistes, qui viennent de se réveiller et de se rendre compte que l’ancien satrape Ahmed Sambi est un danger mortel même pour son propre camp politique. En effet, il se passe un certain nombre de choses en ce moment qui font dire aux observateurs que l’atoll d’Ahmed Sambi, en plein océan Indien, a pris feu. Les crypto-sambistes les plus optimistes et les plus endurcis eux-mêmes ont commencé à faire cette prise de conscience et sont à couteaux tirés. Pour certains d’entre eux, les choses sont beaucoup plus graves parce que le courant crypto-sambiste est aujourd’hui divisé en deux tendances antagoniques: les «fidèles sincères» et les «tièdes profiteurs». Le Docteur Ibrahim Barwane a même créé une troisième catégorie, plus parlante, celle des «Conseillers qu’on doit appeler“Cons à essayer”». Que se passe-t-il? Les «fidèles sincères» accusent ouvertement les «tièdes profiteurs» de ne voir en Ahmed Sambi qu’un tremplin devant leur permettre d’assouvir leurs rêves fantasmagoriques de pouvoir et de puissance. Ils les accusent également de n’avoir rien fait pour défendre le bilan présidentiel d’Ahmed Sambi (2006-2011) et d’être incapables de la moindre initiative destinée à défendre la personne de leur chef dans les circonstances politiques actuelles, et de lui apporter la moindre idée. Les «fidèles sincères» accusent aussi les «tièdes profiteurs» de travailler dans le sens de l’interdiction de la candidature d’Ahmed Sambi pour l’élection présidentielle de 2016 afin que l’un d’entre eux soit désigné pour défendre les pâles couleurs du crypto-sambisme. C’est une façon pour les «fidèles sincères» de dire que «les tièdes profiteurs» sont des disciples qui ne peuvent et ne veulent survivre qu’en tuant le «Maître». Charmante mentalité, et bel esprit de famille en politique…


 Mais, il y a pire: la guerre qui aurait éclaté entre Ahmed Sambi et son homme-lige, Anissi Chamssidine, le Gouverneur d’Anjouan. Voilà un couple parmi les plus bizarres. Tout dans ce couple rappelle Belkayn, un artisan marocain descendant d’une famille d’esclaves qui allait s’illustrer en Mauritanie et au Mali dans le cadre d’un projet de «transfert d’une technologie traditionnelle de pompage de l’eau et de creusement de puits». On apprend que «devenu chef de chantier, maître formateur gérant un budget d’une dizaine de milliers de dollars», il se fait désormais appeler Sidi Mohamed pour prétendre à un titre de Chérif, s’est fait fabriquer un tampon (cachet) et s’est même acheté des lunettes. Un mois après son retour au Maroc, il était à Iligh, son lieu d’origine, où il refusa de se conduire de nouveau en descendant d’esclaves dans la maison de Moulay Houssain, le grand chef local, qui recevait des invités. Mais, «le fils de Moulay Houssain, qui officiait comme maître de cérémonie, brisa le charme de l’instant de triomphe que vivait Belkayn et, d’un regard dur, lui intima silencieusement l’ordre d’assurer le service des convives et de commencer par leur présenter le“lave-mains”. Belkayn[…] reprit immédiatement son attitude servile, fit le service et quitta la table. La révolte avait avorté dans la proximité du despote […]»: Mohamed Tozy: Monarchie et Islam politique au Maroc, Presses de Sciences Po, Paris, 1999, pp. 46-48.


  L’affaire de Belkayn est celle du Gouverneur Anissi Chamssidine, que l’ancien satrape Ahmed Sambi a toujours traité en «petit campagnard sans envergure, ni intérêt», même en public, comme cela a été constaté lors de son meeting d’Épinay-sur-Seine le 11 janvier 2014, où il l’avait bien insulté devant le public. Avec une maladresse qui charrie beaucoup de mépris déplacé, Ahmed Sambi a toujours traité le Gouverneur Anissi Chamssidine en «petit bouseux» indigne d’être le Gouverneur d’Anjouan. Il lui imposa même son insipide, inodore, incolore et soporifique Ahmed Ben Saïd Jaffar à la fonction de Directeur du Cabinet. On ronfle d’ennui, contrairement à l’époque où le volubile et flamboyant Mahmoud Mohamed Elarif occupait la fonction avec panache et éclat. Mais, cette fois-ci, Ahmed Sambi a eu des prétentions démesurées, en demandant à un Gouverneur élu au suffrage universel direct de se débarrasser de tous ses collaborateurs qui ne sont affiliés à son Parti de l’Enfer. Littéralement scandalisés de voir un élu se plier aux ordres d’un simple individu sans mandat public, les Comoriens attendaient le jour où Anissi Chamssidine allait cesser de se comporter en Belkayn d’Ahmed Sambi. Selon un certain nombre d’indices relayés par la presse, le grand moment de la grande rupture entre le «Belkayn» et le «Moulay Houssain» d’Anjouan est arrivé car le Gouverneur est fatigué de se trouver sous la férule humiliante d’un homme qui ne sait même pas respecter l’honneur, la susceptibilité et la dignité des autres.


  Le Gouverneur Anissi Chamssidine est partisan du recrutement de fonctionnaires en dehors du Parti de l’Enfer, pendant que «le Guide suprême» prône l’ostracisme. N’obtenant pas de «son» Gouverneur le non-recrutement des cadres non affiliés à son Parti de l’Enfer, il accuse ouvertement ce dernier d’une «indépendance politique» ayant fait de lui «un traître», au même titre que le Président Ikililou Dhoinine. À en croire les collaborateurs du Gouverneur Anissi Chamssidine, les rapports entre leur chef et le «Guide suprême» sont de plus en plus exécrables. Une fois de plus, en voulant trop s’imposer aux autorités élues, même grâce à lui, Ahmed Sambi s’isole de plus en plus sur la scène politique, à un point que même les applaudisseurs de Moroni qu’il paie ou oublie de payer après avoir applaudi à son passage ne lui accordent le moindre respect.


  Pourtant, il est acteur politique anjouanais que la rumeur de rupture entre le Gouverneur Anissi Chamssidine et Ahmed Sambi laisse complètement froid, sceptique et indifférent. Il s’agit de Djaffar Salim Allaoui, ancien ministre de l’Intérieur de l’Île autonome d’Anjouan, pour qui, «tant que la rupture entre le Gouverneur Anissi Chamssidine d’Anjouan et l’ancien Président Ahmed Abdallah Sambi ne sera pas confirmée officiellement, elle ne sera pas plausible. Pour l’instant, il faut la prendre avec des pincettes. Ces deux hommes se ressemblent trop sur le plan politique. Ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau et ils sont faits pour s’entendre. Franchement, je prends cette information avec beaucoup de réserves et de circonspection. Ces gens-là sont des Chiites, et ils sont connus pour leur manie consistant à prêcher le faux pour connaître le vrai. Ces gens-là s’entendent, mais jouent la comédie pour tromper le peuple comorien une fois de plus et en faire l’éternel dindon de la farce».


  Nous voilà avertis par celui que certains proches du Président Ikililou Dhoinine voudraient voir occuper un poste de responsabilité sur l’île d’Anjouan pour réactiver la vie politique locale, résolument fade et trop ennuyeuse ces derniers temps, et tenir tête à Ahmed Sambi, qui veut faire de l’insipide et ronronnant Ahmed Ben Saïd Jaffar, Directeur du Cabinet du Gouverneur Anissi Chamssidine, son candidat pour chasser du pouvoir insulaire le même Anissi Chamssidine, qui lui a accordé un poste pour qu’il ne se morfonde pas dans l’ennui. À Anjouan, on dit que le seul qui peut tenir tête à Ahmed Sambi et lui pourrir la vie sur l’île n’est autre que Djaffar Salim Allaoui. C’est la raison pour laquelle les collaborateurs du chef de l’État ne comprennent pas pourquoi la décision de sa nomination n’a pas encore été prise.



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Report sine die du IV ème Sommet de la COI





Le président de l’Union des Comores vient d’ajourner le 4e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui devrait se tenir demain samedi 26 juillet à Moroni. Cette décision fait suite au crash du Vol 5017 d’Air Algérie qui a coûté la vie à 51 français