lundi 30 juin 2014

un ramadan avec des poches vides


Il est de coutume, de souhaiter un bon ramadan à tout le peuple musulman en particulier celui de son propre pays. Mais aux Comores dire bon ramadan est péjoratif, dans le sens que depuis 2006, les gouvernements  ayant dirigé le pays aucun n'aurait fourni un effort afin que le quatrième pilier de l'Islam soit pratiqué dans l'allégresse et le bonheur.
En vérité, il a été d'usage que les dirigeants prenaient des mesures spéciales sur les prix au marché et dans les magasins afin que les denrées de première nécessité soit accessible à tout le monde.
Ces mesures concernent tous les produits alimentaires très prisés par les comoriens lors de l'iftar.

C'est lui qui se croie très populaire Sambi, malgré les bains de foule qu'il s'invite pour se ridiculiser sans le savoir, n'aurait jamais manifesté un sentiment de structurer les prix pour que les comoriens qui sont tous à faibles revenus puissent manger convenablement et à leur faim pendant le mois de ramadan en particulier.

En revanche, c'est Sambi et consorts si bien qu'il crie haut et fort que le relais est discontinue, qui ont installé le désordre commercial dans le pays.
Et oui, avec son esprit d'amateur, en voulant vendre le riz moins cher, il a fait couler l'ONICOR et ce sont les commerçants qui commandent le riz au nom de l'ONICOR et en conséquence personne ne peut mettre son doigt sur le prix du riz sur le marché car l'Etat n'a pas le monopole.
Et les commerçants nés de l'êre Sambi et surtout ceux qui se sont enrichis davantage lorsque Mouigni Braka était à la douane en qualité de Receveur et Mohamed Daoud alias KIKI était Directeur Général des Douanes.
Le plus absurde c'est que KIKI qui aurait saccagé et éventré le pays en enrichissant ses complices et ses milices osent prétendre comme son ancien chef Sambi d'^tre l'espoir du pays.
bien entendu nos mémoires sont courtes, mais une chose est sûre le peuple comorien commence à se réveiller et des coups de fouets seront donnés aux corrupteurs et aux corrompus.

Peuple comorien, bon ramadan et gardez votre sang froid en accomplissant votre jeûne, si bien que l'arrivée du Président François HOLLANDE le 26 juillet mérite un écho afin que la question de Mayotte soit mise sur table.
Puisque sans trop vouloir paraphraser Emile Zola "savoir là où on veut aller c'est très bien, mais il faut montrer qu'on y va" 
Le chef de la diplomatie comorienne El Anrif Said Hassane, aurait notifié sur ORTC que la question de l'ile soeur de Mayotte ne sera pas évoquée, cela est une victoire pour la France qui serait vraisemblablement génératrice, installatrice et créatrice du grand cimetière marin du monde au niveau de l'ile de Mayotte.
Quoiqu'il en soit hypocrisie, trouille, complexe, irréalisme, mensonge ne font pas bon ménage.
Et comme Albert Einstein l'a évoqué très clairement "ne cherchez pas à devenir un homme à succès mais plutôt un homme de valeur"

Par Ahmed Mouigni

sambi et djaffar se réjouissent du malheur qu'ils ont infligé aux comoriens

no comment sur l'hypocrisie

son ventre parle beaucoup que lui



Quand le député Hassan II et ses complices salissent l'Assemblée de l'Union






A l'heure qu'il est, malin celui qui pourra nous dire où s'est-il caché le député Hassan II qui a brusquement quitté les Comores après avoir pris le pays en otage en empêchant la loi rectificative des finances d'être votée avant la levée de la suspension de la licence d'importation des boissons alcoolisées pour la société NICOM représentée par Shemir Kamoula.

Les raisons qui ont poussé Hassan II à quitter le pays sont nombreuses mais deux sont à retenir. Ce malfrat avec sa casquette de député a roulé tout le monde dans la farine. Il a arnaqué des dizaines de pauvres personnes candidates à une aventure vers la France. Le butin qu'il a ramassé est estimé à plus de 60 millions de francs comoriens. Il les a promis de visas d'entrée en France qu'il n'a jamais réussi à mettre même si l'on sait que son ancien chef Mohamed Daoud alias Kiki réussit toujours la même opération et se fait beaucoup d'argent. Les victimes d'Hassan II s'apprêtaient à mettre la main sur lui, et informé par sa garde rapprochée et les intermédiaires qui lui ont fait arracher à ces pauvres personnes ces millions de francs comoriens, Hassan II a disparu de la circulation.

Autre raison qui a motivé la disparition d'Hassan II, ce sont les menaces qu'il a reçues de Shemir Kamoula qui continue à croire que malgré la levée de la suspension de sa licence mais estime que l'argent qu'il a versé c'est pour tuer les autres opérateurs économiques et rester seul sur le terrain. Autrement dit, faire annuler carrément la loi qui autorise la concurrence, ce que Hassan II et sa bande de corrompus n'ont pas réussi. Dans les milieux de Shemir on menace de porter plainte contre celles et ceux qu'il a arrosés et cerise sur le gâteau, des magistrats et non les moindres sont concernés par cette plainte. Où est-il passé le député '' républicain'' Abdoulfatahou devant cette mascarade ? Comme quoi, dans ce pays, on n'arrête pas de vivre de spectacles effrayants. Depuis que Shemir a déclaré la guerre à ceux qu'il a entretenus, Abdoulfatahou s'est fait discret alors qu'on l'a vu gueuler partout. C'est triste de la part d'un élu de la République.

Les observateurs les plus avertis des finances de notre pays, s'interrogent sur l'origine des fonds que Shemir distribue à ces malfrats car si c'était celui de l'alcool, il serait déjà coulé financièrement. Alors, on doit chercher l'origine de ces milliards et c'est semble-t-il la question clef que se pose la Commission anti-corruption et qui a fait l'objet de l'interpellation des deux frères Kamoula par la dite Commission. Alors d'où vient ces fonds ? L a réponse est cruciale et ces deux preneurs d'otage de tout un peuple ne résisterons pas longtemps et seront obligés de dire la vérité, même si nous tous savons l'origine de ces fonds.

Hassan II mérite la prison à vie car il a trahi son peuple, ceux qui l'ont élu et qui lui ont donné un nom. C'est une haute trahison et la sentence doit être sans appel. Cet homme n'a pas sa place à l'Assemblée nationale et le président Bourhane Hamidou doit briser le silence car nous connaissons tous que c'est quelqu'un de consensus alors que l'Institution à laquelle il dirige a perdu sa crédibilité à cause des voyous qui ne pensent qu'à leurs propres gueules.

Ali Mohamed Kassim

La notabilité déclare la guerre au chef de l'Etat





L'Etau se ressert autour du directeur de cabinet à la présidence de la République. Dans une réunion publique tenue samedi dernier à Mitsamiouli au nord de Ngazidja, la notabilité de cette île réclame toujours tête de Hamada Madi Bolero. Elle menace d'appliquer la politique de la chaise vide dans toutes les cérémonies officielles auxquelles elle sera conviée par le régime, si le chef de l'Etat persiste à maintenir à Beit Salam son actuel directeur de cabinet. Plus de 500 notables venant des quatre coins de l'île y ont assisté.

La hache de guerre est déterrée après quelques mois d'accalmie, les notables de Ngazidja partent encore une fois à l'offensive contre Hamada Madi Boléro, directeur de cabinet du président de la République accusé de profaner la mémoire de Said Mohamed Cheikh ancien président du conseil de gouvernement des Comores sous l'autonomie interne. Dans une véritable démonstration de force dans la ville natale du « père » de l'autonomie interne, la notabilité lance une véritable déclaration de guerre non seulement à ce chargé de la défense mais aussi au chef de l'Etat qui s'entête à le maintenir à ce poste à responsabilité.

« Je tiens à rappeler qu'on n'est pas en conflit ouvert avec Boléro, mais plutôt le président Ikililou Dhoinine », défie Said Hassane Said Hachim ancien ministre des affaires étrangères et fer de lance du mouvement d'humeur contre le très controversé directeur de cabinet. Pour lui le mouvement « pacifique qui n'est pas dirigé contre une personne en particulier » est selon lui une forme de mise en garde destiné à tous les élus de la république pour leur dire qu'ils ne peuvent pas gérer les affaires de l'Etat comme bon leur semble.

« Vous ne pouvez conduire un pays comme si vous gérez une boutique ou une entreprise familiale. Il y a des principes régaliens. Et c'est cela ce que nous défendons », a-t-il précisé. Connu pour ses envolées lyriques, cet acteur de l'indépendance du pays dénonce avec force les tentatives des proches du chef de l'Etat de vouloir briser l'élan de solidarité qui s'est cristallisée autour de cette question qui s'est vite transformé en véritable affaire d'Etat.

A entendre l'ancien gouverneur de Ngazidja, les portes des négociations sur cette affaire sont désormais fermées. « Le chef de l'Etat devait prendre conscience qu'il est en train de mettre le feu dans la maison qui va prochainement accueillir ses augustes invités », allusion au sommet des chefs d'Etat et du gouvernement de la Commission de l'Océan Indien qui sera organisé fin juillet à Moroni.

« Les politiciens devront savoir que les conjonctures politiques ont changé. Cette réunion est un prélude à un grand rassemblement que nous allons organiser à la fin du mois de ramadan sur la place Badjanani à Moroni », a-t-il annoncé. Et lui de confirmer la décision prise par la notabilité de boycotter les festivités du 6 juillet, mais aussi l'accueil du prochain sommet de la COI. « On ne peut pas jeter des fleurs à celui qui nous déshonore par sa désinvolture », a-t-il conclu. A noter que l'intervention de l'ancien député et grand notable Ali Bazi Selime était axée sur le parcours et le combat politique de feu Said Mohamed Cheikh notamment « sa lutte pour l'autonomie du pays, une étape cruciale dans la marche vers l'indépendance nationale ».

Maoulida Mbaé
lagazettedescomore

Air Madagascar : un vol long courrier





Je veux juste témoigner le vol retour en France avec la compagnie Air Madagascar. C'est la première fois que je voyageais sur un long courrier avec cette compagnie et j'ai malheureusement fait partie des passagers du soit disant vol direct Moroni-Marseille du jeudi 26 juin 2014 qui aura duré plus de 48 h avec plusieurs fausses informations. Je dénonce surtout le mépris de cette compagnie Air Madagascar à Antananarivo. C'est inadmissible d'être traitée de la sorte ! Et surtout lorsque vous entendez dire par une des employée malgache à Antananarivo que c'est une question de revanche car il paraît que les malgaches sont mal traités aux Comores. Des propos racistes et intolérables. J'ai demandé à voir un responsable mais bien sûr que non !!! Nous étions seulement une quinzaine de passagers concernés par ce fameux départ Moroni-Marseille du 26 juin y compris un couple de personnes âgées handicapées et une mère et ses 3 enfants à bas âge ... Mais comme tout le groupe sommes restés unis, nous parlions d'une seule voix ! Je rappelle que je suis malgache par ma mère !

Avec tant bien que mal, nous avons réussi à obtenir une prise en charge d'un hôtel avec repas compris ... sauf pour le seul qui avait un passeport comorien car je précise que tous avions un passeport français ou carte de séjour + 1 passeport diplomatique.

La seule chose positive que je retiens de ce vol est que nous avions su, nous les comoriens rester unis dans ces moments difficiles et aborder les choses avec beaucoup de sérénité. Une très bonne ambiance y régnait avec des bonnes parties de rigolades entre nous. Plusieurs contacts se sont créés et je vais terminer par envoyer mille salutations à toute ma famille et amis restés au pays.


                                                  Kamaria Benali-Dugnas : Source Facebook

L’opposition vit après sa mort dans la «démocratie»






Véritables convulsions d’une opposition comorienne à la recherche d’une seconde vie

Il y a probablement de l’espoir en matière politique aux Comores. Après 3 ans de léthargie politique totale, après tant d’espoirs déçus et après tant de rendez-vous ratés avec l’Histoire, cet espoir viendrait ou pourrait venir – ne pavoisons pas trop vite – du fait que des chefs de partis politiques républicains ont compris qu’il était temps pour eux de se retrouver autour d’un forum commun et d’idées fédératrices pour soulever en commun et de concert les problèmes les plus aigus que traverse la société comorienne actuelle. Pour l’essentiel, ces chefs de partis sont: Mohamed Abdouloihabi, Mahmoudou Ali Mohamed, Prince Saïd-Ali Kemal, Abdou Soulé Elbak, Houmed Msaidié et Saïd Larifou. Ces leaders politiques posent les problèmes des Comores dans le cadre d’une opposition reconnaissant les vertus de l’unité. Comme aucune organisation politique n’est audible en agissant seule, ces chefs de partis ont compris qu’en criant ensemble, le son de leur voix pourrait être entendu à Beït-Salam, le Temple du je-m’en-foutisme d’État. Mais, il faut se rendre à l’évidence et être plus réaliste: la méthode est efficace et aurait été encore plus efficace si le Président Ikililou Dhoinine avait une capacité d’écoute et un sens politique, et se souciait des doléances de la classe politique et de la population. N’est-il pas un Président de la République complètement coupé des réalités des Comores et vivant dans un monde absolument imaginaire et aseptisé, dans lequel ne pénètre aucun souffle de réalité?

Dans cette nouvelle configuration politique, l’isolement d’Ahmed Sambi et des crypto-sambistes est flagrant, mais pas étonnant car le chef du Parti de l’Enfer et ses partisans ne sont pas dans une logique républicaine et unitaire, mais dans une pente régressive, individualiste et antirépublicaine. Ce qui les intéresse, c’est briser la concorde civile du pays et jeter à la mer la Constitution comorienne afin de faire revenir au pouvoir un Président qui, en 2006-2011, n’a fait que des promesses, mais il s’agit de promesses qui ne seront jamais tenues. Cet homme n’a laissé derrière lui que le désordre, la discorde, l’humiliation et la destruction. Pis, cet homme appelé Ahmed Sambi n’est pas en mesure de s’unir aux autres acteurs politiques du pays parce que le sort des Comoriens ne l’intéresse nullement. Il préfère aller raconter des mensonges au Foyer des Femmes de Moroni, verser des larmes de crocodile sur les dégâts provoqués par son bébé qu’est sa «citoyenneté économique». Un tel homme est incapable de s’asseoir avec d’autres leaders politiques et de parler du présent et de l’avenir des Comoriens. Seul ce qui le concerne personnellement l’intéresse. Cet homme-là se situe en marge de toute dynamique républicaine et vit dans son «Je-Moi».

Loin des élucubrations «constitutionnelles» et politiques d’Ahmed Sambi et des crypto-sambistes, on peut constater que la nouvelle stratégie de l’opposition est particulièrement visible, et on a pu le remarquer quand les chefs des partis de l’opposition républicaine sont allés voir le ministre de l’Intérieur et le Président de la République pour parler d’un problème très grave, qui menace la cohésion sociale et républicaine aux Comores: l’organisation des élections législatives de novembre 2014, à la lumière des inscriptions sur le fichier électoral biométrique et des problèmes liés au financement des élections législatives. Ces élections risquent de ne pas avoir lieu. Elles n’auront pas lieu. En tout état de cause, ce 26 juin 2014, par exemple, les partis politiques se réclamant de l’opposition républicaine ont fait fort en organisant une manifestation de contestation de la légitimité de la Cour constitutionnelle. Et comme on sait, le problème de la Cour constitutionnelle est très grave, compte tenu de l’importance de l’institution et des dysfonctionnements qui la caractérisent et lui ôtent toute forme de crédibilité aux yeux des Comoriens. Au surplus, il faut envisager la place de l’institution au regard des élections à venir, des élections à la fraude de laquelle elle va contribuer comme cela a été le cas en 2010. D’où la nécessité de sécuriser les élections à venir pour éviter une mascarade politique.

En effet, la Cour constitutionnelle comorienne est devenue un instrument de déni de Droit, et se caractérise par deux maux fondamentaux: d’une part, elle est devenue une basse-cour aux ordres, complètement inféodée au pouvoir exécutif, qui nomme ses membres, et d’autre part, quand elle prend une décision qui va dans le bon sens, le pouvoir exécutif fait tout pour la vider de toute sa substance et ne pas l’appliquer. Il fallait donc voir le Président de cette chambre d’enregistrement et cela a été fait, à la suite d’une marche de protestation de Comoriens excédés et avant la remise d’une lettre ouverte au Président et aux Conseillers de la Cour constitutionnelle. Dès lors, plus personne ne pourra dire: «Je ne savais pas»

Toujours est-il que dans le réveil et l’union de l’opposition républicaine, il est un homme qui est très actif, mais qui préfère agir dans l’ombre, par discrétion, pudeur et souci d’efficacité: l’inoxydable, inévitable et inimitable Saïd Mzé Dafiné, l’homme de Salimani-Hambou. Ce dernier adore la politique, malgré une purge stalinienne qu’il avait subie quand il militait au sein du Front démocratique (FD), le parti politique qui chantait les louanges du Kampuchéa démocratique de Pol Pot, qui allait déclencher un génocide ayant anéanti 2 millions de Cambodgiens, bien avant que le garçon de Salimani-Hambou ne soit en âge de faire de la politique. Pour lui, le Front démocratique représentait un idéal progressiste, jusqu’au jour où il découvrit à ses dépens que ce parti politique fonctionnait selon des méthodes venues tout droit de la Corée du Nord, de l’époque stalinienne et du Kampuchéa démocratique si cher à Mohamed Idriss et à Moustoifa Saïd Cheikh, notamment. Saïd Mzé Dafiné est dans tous les nouveaux combats pour la création de nouvelles synergies entre partis politiques de l’opposition républicaine, agissant la main dans la main avec les chefs des partis politiques en présence. L’homme de Salimani-Hambou sait se faire discret pour les besoins de la «cause» car, ce qui compte pour lui, c’est la réussite d’un projet politique qui pourrait faire sortir le régime politique actuel et la classe politique de leur torpeur. Est-il candidat à la députation aux prochaines élections législatives, qui risquent de ne pas avoir lieu? Pour l’instant, le sujet est tabou et «n’est pas à l’ordre du jour», mais tout le monde connaît la gourmandise, voire la boulimie politique du garçon de Salimani-Hambou.


Par ARM
Source:www.lemohelien.com

dimanche 29 juin 2014

Droit de réponse à l'éditorial du 27 juin 2014, de Mohamed Abdou Soimadou, Directeur d'Al-watwan




Chaque jour qui passe, Mohamed Abdou Soimadou, le nouveau Directeur d'Al-watwan, se fait le devoir de nous produire un éditorial de la même facture, une ode lyrique au service du pouvoir. Sa ligne éditoriale est simple, voire simpliste, éloges sans limites pour le régime et critiques sans concession pour tous les autres. Cette fois, dans son dernier éditorial, il prend l'occasion de l'enlèvement des panneaux de la corniche de Moroni pour, sans aucune nuance, prétendre en parlant du précédant régime que: « le quinquennat précédent avait mis en place une politique de gestion de la durée basée sur le mensonge et la duperie ».  Il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Réduire, le bilan du quinquennat de l'ancien Président Sambi aux ratés de la CGH et de la Fondation Fatima, c'est simplement faire preuve d'une mauvaise foi ahurissante.
Je voudrais simplement rafraîchir la mémoire de Monsieur le Directeur, en lui rappelant que si le Président Sambi n'avait fait qu'une seule chose, ramener l'île d'Anjouan dans le giron de la République et par la même occasion donner la stabilité et la crédibilité aux Comores, cela aurait suffit. Et les comoriens, qui eux savent distinguer le vrai du mensonge, lui en saurait gré. Mais au-delà de cela, l'IPPTE dont l'on est si fier et qu'il ne manque pas de célébrer dans ses éditoriaux est une réussite du régime Sambi. « Les hôpitaux qui sortent de terre et routes qui s'ouvrent » comme il le dit dans son édito du 10 juin 2014, ne sont que les fruits de la conférence de Doha, de la citoyenneté économique et de l'ouverture diplomatique vers les pays du Golfe. Il pourrait ajouter, la réhabilitation de la chaussée de Moroni, le bâtiment de l'école de médecine, le stade de Hombo, le projet pêche de Voidjou, le nouveau bâtiment de l'Université Imamou Chafi, la prospection pétrolière etc...
Mais comme le dit l'autre, il ne faut pas confondre bâtiment et développement. La meilleure réussite du Président Sambi a été d'avoir fait renaître l'espoir chez les comoriens, malgré les couacs et les déboires qui font le fonds de commerce de ses adversaires, il avait réussi à montrer et à convaincre les comoriens que le développement est possible, grâce au travail, à la persévérance et à la créativité.
Mais, Monsieur Soimadou, avant d'être un journaliste, vous êtes vous-même un homme politique qui a été un des moteurs d'un des régimes passés dont tout le monde se souvient encore, faites nous donc un édito pour nous dire ce que vous avez laissé en souvenir aux Comoriens !

Mohamed Bacar Dossar
Ancien ministre