samedi 12 décembre 2015
Elections 2016 : La communauté internationale veut s’assurer du respect des décisions de la Cour
L’ensemble des partis politiques, invités hier au Palais du peuple, ont plaidé pour le «respect de la Constitution». Au nom de l’alliance Pcdp-Updc, Inoussa Assoumani en a appelé au strict respect de «l’esprit et de la lettre» de la tournante.
Etes-vous disposés à respecter le verdict de la Cour constitutionnelle»? Telle a été la question posée aux partis politiques comoriens conviés hier, jeudi 10 décembre, à une rencontre au Palais du peuple, par la communauté internationale, partie prenante dans le processus électoral en cours. Les représentants des partis se sont ainsi prononcés oralement sur la question, le document au bas duquel ils devaient apposer leur signature n’ayant pas été prêt.
«La question a été très claire», a souligné l’ambassadeur de France à Moroni, qui s’exprimait en tant que représentant de l’Union européenne (Ue). Au nom de ses pairs, Robby Judes a fait part de sa «grande satisfaction» suite à l’engagement pris par la plupart des formations politiques de «reconnaitre la Cour constitutionnelle et de respecter la constitution comorienne».
«C’est une démarche préventive», nous a expliqué l’ambassadeur de l’Ua à Moroni, interrogé sur les motifs de cette initiative, étant donné que, dans l’histoire des élections aux Comores, jamais une décision de la Cour n’avait souffert d’une contestation. Pour Me Said Larifou, cette démarche serait motivée par la candidature de Sambi, qui aurait retiré la veille le formulaire de demande de candidature à l’élection présidentielle.
«La démarche de Sambi n’est pas tout à fait ordinaire, mais c’est son droit et la décision de la Cour sur le dossier sera très importante pour l’avenir constitutionnel du pays», a souligné le candidat du parti Ridja à la présidentielle et allié de Juwa dans la défense de la candidature de l’ancien président de la République. Les leaders de Juwa et Pec (Parti pour l’entente comorienne) ont promis de «respecter la décision de la cour», tout en se disant confiants que celle-ci «ne violera pas le droit».
L’ensemble des intervenants ont plaidé pour le «respect de la constitution». Au nom de l’alliance Pcdp-Updc, Inoussa Assoumani en a appelé au respect de «l’esprit et de la lettre» de la tournante.
La séance a permis à certains partis d’exprimer leur position par rapport à l’organisation des prochaines élections. «Nous ne sommes pas là pour faire le bilan de la gestion du pays, mais plutôt pour répondre à une question qui s’inscrit dans le cadre des élections», devait rappeler Robby Judes.
Saminya Bounou
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