vendredi 28 août 2015
LE BILAN ÉCONOMIQUE CHAOTIQUE DE L’ANNÉE 2014
par Abdou Salami Mohamed
source facebook
C’est bien normal que notre pays ne se promouvait pas, car, nous sommes le seul pays au monde contemporain qui ne tire pas les bilans annuels et en faire pas les états financiers. Si ce n’est le cas, pourquoi les comportements irresponsables, les pires mentalités de gestions des finances ne changent pas ? Car, le rapport de l’étude transmis à Monsieur le président le mois de juin 2011 nous a laissé un goût amer. Sur 187 pays évalués, notre pays se trouvait aux dernières places et n’a pas eu la moyenne dans aucun domaine sur les cinq étudiés et analysés.
Les mauvaises habitudes, le pillage des finances et la corruption ne changent pas, mais, ils progressent à une vitesse incroyable. Le 9 décembre 2014, 3 ans après le bilan chaotique, beaucoup d’eau a coulé sous le pont de nos attentes. La corruption a pris des proportions inquiétantes dans notre pays. Le Président de l'Union et son gouvernement dirigé par Monsieur Mohamed Ali Soilihi n'ont pas respecté ses engagements. Le 20eme rapport annuel de l'ONG allemande Transparency International a classé les Comores à la 142eme place avec une notre de 28 sur 100. Vous avez dit lutte contre la corruption !!! Où lutte contre le développement économique et social !!!
Le 20e rapport annuel de l'ONG allemande Transparency International établit un classement de 175 pays, du plus corrompu au plus vertueux, sur une échelle de 0 à 100. Pour établir son indice de perceptions de la corruption, Transparency rassemble des avis d'experts au sein d'organisations, telles que la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD), la Fondation allemande Bertelsmann (FAB). L’indice de perceptions de la corruption est élaboré à partir de l’opinion d’experts sur la corruption dans le secteur public. Les pays obtenant une note élevée disposent souvent d’une administration limpide permettant aux citoyens de demander des comptes à leurs responsables.
À l’inverse, une mauvaise note dénote un recours systématique à des pots-de-vin, l’absence de sanctions en cas de corruption et une inéquation entre les activités de l’administration et les besoins de la population. « L’Indice de perceptions de la corruption 2014 montre que les abus de pouvoir des responsables politiques comoriens et des hauts fonctionnaires entravent la croissance économique et les efforts de lutte contre la corruption », affirme José Ugaz, président de Transparency International. Dans ce 20e rapport, les Comores sont reléguées… à la 142e place avec une note de 28 points sur 100. L’année dernière, les Comores étaient placées à la 127eme place avec une note de 28/100.
Le dossier de 2011 publié Fondation allemande Bertelsmann (FAB) était consacré à la lutte contre la corruption engagée par le Président de le l'Union, Ikililou Dhoinine, qui avait placé parmi ses priorités la lutte contre la corruption dès son investiture en 2011. Toute fois, en trois ans et demi de pouvoir, ce dernier n’a fait que multiplier les discours populistes et démagogiques portant sur sa volonté de lutter contre la corruption sans prendre la moindre sanction à l’encontre de ceux et celles qui pillent les deniers publics. Le 9 octobre dernier, au palais présidentiel de Beit-Salam, il avait encore une fois exhorté pour la énième fois les Directeurs Généraux des sociétés d’état, des établissements publics et la Commission Nationale de prévention et de lutte contre la corruption à donner le meilleure d’eux-mêmes, pour lutter contre les mauvaises pratiques de la corruption et du favoritismes dans le respect des normes et des réglementation en vigueur dans le pays. « J’appelle chacun de vous à prendre ses responsabilités car, pour ma part, je prendrai les miennes ». A ce jour, il n’a toujours pas ses responsabilités et les personnes soupçonnées de détournement des fonds pavanent dans ce pays et certains se portent, sans scrupule, candidats aux dernières élections des mois de janvier et février de cette année.
Cette nouvelle classification des Comores de Transparency International démontre encore une fois que la corruption a pris des proportions inquiétantes dans notre pays. Des actions vigoureuses et immédiates tardent à venir notamment l'application des jugements et arrêts définitifs rendus par les tribunaux et Cours qui ont prononcé la confiscation des produits, biens, matériels provenant des actes de corruption avérés. La corruption est devenue une véritable menace pour la stabilité et la sécurité du pays. Elle compromet le développement de ce pays.
Excellence Monsieur le Président, le pays souffre des méfaits de cette corruption, il est temps de sortir de votre angélisme et de sévir pour une fois avant que ces affaires de corruption ne vous rattrapent à la fin de votre mandat !
Chers camarades militants et militantes, regardez un peu comment notre pays est tombé au fond du gouffre avec une croissance économique qui ne cesse de se dégringoler !!! Celle-ci est estimée à 3,5 % en 2013 et devrait atteindre 3-3,5 % en 2014. L’inflation était de 3,5 % fin 2013, mais est tombée à 0,7 % en août 2014. Les exportations et les importations ont augmenté nettement en volume en 2013, toutefois, on note que les exportations restent à un niveau très faible. Les envois de fonds des travailleurs émigrés ont aussi continué de progresser, il est estimé que le déficit des transactions extérieures courantes serait supérieur à 10% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2014 contre 9,5% en 2013.
« Sur le front budgétaire, une quantité considérable des recettes du Programme de citoyenneté économique perçues en 2012 a été utilisée en 2013. Le solde global (base encaissements-décaissements, net de l’allégement de la dette) est passé d’un excédent de 1,6 % du PIB en 2012 à un déficit de 1,3 % en 2013.
Ceci montre combien de fois nos responsables politiques ne maîtrisent pas les dépense de l’état mais continent au contraire à en propager.
Quant à l’hebdomadaire "Jeune Afrique" dans son hors-série No 35 a établi un palmarès 2013 des 54 pays africains. Ce classement s’est basé sur deux indices portant sur le niveau de développement économique et le niveau de développement social. Chaque pays a reçu une note allant de 1 (note maximale) à 54, selon ses performances, dans ces deux domaines. La moyenne de ces notes a permis d’établir un classement général. Tenant compte de ces indices, dans le classement général, les Comores pointent à la 47e place sur les 54 pays africains, loin derrière les pays de la région. L’ile Maurice pointe à la 4 ème place, le Kenya à la 17 ème place, les Seychelles à la 18 ème place, la Tanzanie à la 19ème place et Madagascar à la 26ème place.
Concernant le classement économique, les Comores pointent à la 51ème place sur les 54 pays africains, dans le classement économique. Ce classement comporte 5 indicateurs : le Produit Intérieur Brut (PIB), le revenu par habitant, le montant des exportations hors pétrole, la valeur ajoutée industrielle et le niveau de l’endettement.
Concernant le classement social, les Comores pointent à la 35ème place. Ce classement s’est basé sur le classement annuel du PNUD portant sur l’Indice de Développement Humain (IDH). L’IDH tient compte de la richesse, de l’éducation, de la santé de la population.
Concernant l’Indicateur de développement humain (IDH) publié par le Programme des Nations Unies pour le Développement, le pays occupe la 169e place sur 186 avec un Indicateur de développement humain (IDH) de 0.429. Le Rapport Mondial sur le Développement Humain 2011, plaçait les Comores au 163ème rang sur 187 pays, avec un Indicateur de développement humain (IDH) de 0.433. Ainsi, en deux ans, de 2011 à 2013, les Comores n’ont pas progressé et réalisé des progrès importants comme le Ghana, Maurice et le Rwanda, le pays a perdu 6 places dans le classement de l’Indicateur de développement humain. Les raisons sont simples : l’absence d’un état fort, dynamique, la non intégration de l’économie nationale dans l’économie mondiale et surtout l’absence d’innovation en matière de protection sociale.
Notre pays mérite mieux, que ces classements indignes, 40 ans après son indépendance qui font de notre pays le canard boiteux de l’océan indien et de l’Afrique. Une situation qui fait fuir ses enfants, au péril de leur vie dans les mers du monde. Des centaines de comoriens meurent tous les ans en tentant de rejoindre la quatrième ile de l’archipel demeurée française, Mayotte qui connait une amélioration de ses services sociaux de base alors qu’en 1975, elle était avec Mohéli, l’ile la moins développée.
Beaucoup reste à faire, pour renforcer les réformes des politiques économiques, sociales et institutionnelles du pays afin d’améliorer son classement. Ces efforts doivent porter sur les politiques de lutte contre l’exclusion, les inégalités sociales, la promotion de l’équité avec l’équité dans l’utilisation des ressources publiques, de gestion des finances, la valorisation des ressources humaines et la protection sociale.
Tous les gouvernements précédents et actuels de notre pays ignorent l’importance de la sécurité sociale, or c’est l’un des domaines sociaux les plus soutenus et surveillés budgétairement dans les pays les plus industrialisés. Nous savons tous les raisons, on ne peut pas se doter une protection sociale de pointe avec le taux de chômage le plus élevé d’Afrique. Or, cet outil social ne peut-être efficace, que si chacun d’entre nous qui travaille, cotise mensuellement ou annuellement. Tous les domaines sociaux économiques comoriens nécessitent des réformes anticipées si nous voulons que la situation ne prenne des proportions insupportables au point de pousser la population à envahir les rues de la capitale.
Malgré les bilans catastrophiques 2011, 2012, 2013 et 2014, le président Dr Ikililou Dhoinine ne retrousse pas les manches pour améliorer les conditions de vie alarmante que traverse le pays. Le soutien inconditionnel de son Ministre de l’économie et des finances pour les élections présidentielles de 2016 nous fait penser le contraire. Un proverbe français dit : qu’on ne change pas une équipe gagne. Pour le président comorien, on ne change jamais une équipe qui perde. C’est pour cette raison, qu’il a décidé de mettre en évidence la candidature controversé et contesté par toute la population comorienne de Monsieur Mohamed Ali Soilihi.
Camarades combattants, je crois que le moment est venu de se rassembler pour créer un véritable contre pouvoir afin de faire barrage aux dirigeants comoriens qui ont corrompus et aggravés la décadence, la crise économique et sociale qui a agenouillée le pays de 2002 à 2015, de se présenter aux élections présidentielles de 2016. HAWUKAYA YEYA RUMA HARUMU. WOWA GAZIDJA WAMBA ZEHIDJA ZO HAMBWA WANDRU. NAMADJITSO YOWULA DINGONI. MDRU YEHOMA MTSANDZANI WUZINA NANAYI. PVORONO AZALI ASSOUMANI NA MAMADOU WAZINA NAYI NAPVO KWADJA HOMA MTSANDZANI KOWAMBO YEKA HOMO MTSANDZANI. LEWO NDOYALAZIMU RIHUDUMU YEMAWUDU YAHATRU, HAWUKAYA WOWUSIKU WUWO WANDRU WALIYO WO MWEMA HANO WUSHAWO. YE TWAMAYA YAMAWUDU YAHATRU NO WANA NGIYO HOMI HONONI HATRU, YEVEGE NAMKERADHI RITSI RINTSI YE MABAHILI WANOU WA RUDI WAREDJEYI PVO HIRI DJU.
YAMBWA ANKILI YAYISHIYA HAWU DRIHANA NAMBAPVI.
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