lundi 1 décembre 2014
Le député Hassan 2 met en gage son passeport diplomatique
Des députés faussaires qui déshonorent la démocratie !
Le Député Hassane Ali Tabibou met en gages son passeport diplomatique à Nairobi
Fuyant ses victimes en matière de visa, il ne dépose pas de candidature à la députation
Par ARM
Cette fois-ci, la République a touché le fond, et c’est définitif. Pendant que les Comoriens se passionnent pour les élections à venir, au point de se livrer à quelques foires d’empoignes, le Député Hassane Ali Tabibou a tout simplement disparu des radars politiques. Les enquêtes activement menées pour le localiser par GPS sur une carte du monde ont permis de le situer en France. C’est tout de même bizarre parce qu’étant jeune, il devait logiquement tout faire pour retrouver son siège de Député en 2015. Or, pendant que les prétendants étaient devant la Commission électorale pour se faire enregistrer, Hassane Ali Tabibou n’a rien fait dans ce sens, et a été vu en train de se la couler douce en France, où même pendant la période de sa flamboyante députation, en tant que «chômeur en France», il percevait un revenu de solidarité active (RSA) à Paris et à Lyon, sous deux noms différents. Notre homme est en France en ce moment parce qu’il ne peut plus vivre aux Comores, où il est activement recherché par des gens à qui il a pris beaucoup d’argent contre une promesse d’obtention d’un visa Schengen. Les pauvres pigeons n’ont pas eu de visas Schengen et réclament aujourd’hui leur dû, brandissant une menace de plainte au Tribunal de Moroni. Hassane Ali Tabibou a dû fuir pour aller se cacher en France en attendant de jours meilleurs, et surtout qu’il sait qu’à compter du 23 décembre 2014, aucune immunité parlementaire, même de pacotille et dévoyée, ne couvrira ses petites escroqueries. Il est aux abois. Comme il fallait préparer l’avenir, il a eu l’idée saugrenue de commettre une autre escroquerie, mais d’un autre genre: il a mis en gages son passeport diplomatique contre beaucoup d’argent à Nairobi, au Kenya, où il a expliqué à ses nouveaux créanciers qu’il peut faire beaucoup de choses pour eux, lui qui est «Président de la Commission des Finances de l’Assemblée de l’Union des Comores», lui qui siège à la Commission statuant sur la «citoyenneté économique» et lui qui a son mot à dire sur le dossier juteux des pavillons de complaisance des Comores. Il a donc remis son passeport diplomatique contre de l’argent, continuant son voyage vers la France avec son passeport ordinaire.
À l’heure qu’il est, le Président Ikililou Dhoinine et le Vice-président Mohamed Ali Soilihi ont été les premiers à en être informés, et la nouvelle se répand à Moroni comme une traînée de poudre. Ce nouvel avatar d’un homme sans culture à qui on avait confié d’importantes fonctions étatiques relance le débat sur la vénalité des autorités comoriennes, mais aussi sur les passeports diplomatiques que l’État attribue et étend jusqu’aux héritiers des respectables écailleurs de poissons au Marché de Volo-Volo. Il fut un temps, le Député ne voyageait qu’avec un passeport de service, et aujourd’hui, les Comores octroient ceux-ci même à des Députés qui volent des serviettes dans des chambres d’hôtel à l’étranger et qui se font humilier par les Services des Douanes à l’étranger. N’oublions pas le Caporal Bourhane Hamidou, Président de l’Assemblée de l’Union des Comores, qui s’est fait piquer à l’Aéroport parisien de Roissy Charles de Gaulle avec une valise de 80.000 euros. Aujourd’hui, aucun attribut de la République n’est respecté. La République est à son niveau le plus bas, et ce sont les Comoriens eux-mêmes qui élisent ces individus qui avilissent l’État et ses institutions. Le Président de la République n’a pas élu Hassane Ali Tabibou, mais il a nommé des voleurs et des escrocs à des fonctions stratégiques, malgré le mal qu’il pense de ces gens-là. De ce fait, il contribue à la dégradation du prestige et de la réputation de l’État comorien. Un jour, c’est son propre passeport diplomatique que les escrocs de la République vont mettre en gages à Fagatogo ou à Funafuti. Attendons, et nous verrons…
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