mardi 7 juillet 2015

Quand Comores Telecom tombera, personne ne la pleurera



Comores Telecom joue gros en provoquant en permanence la colère et la frustration de ses clients et surtout en affichant autant d’indifférence à l'égard de leurs attentes.
Déja, elle avait créé l’incompréhension générale en supprimant l’utilisation de la vidéo aux utilisateurs du logiciel Skype accusé d'avoir empiété sur les plate-bandes de la société nationale..
Comme si cette idée saugrenue n’avait pas été vigoureusement dénoncée par des milliers consommateurs, voici qu'elle vient encore frapper au portefeuille : elle décide de surfacturer désormais l’utilisation d’applications mondialement gratuites comme Imo, Viber , whatsapp.
Tout se passe comme si l’entreprise n’entend tolérer la moindre exploitation libre de la voix IP. « L’internet qu’on nous offre c’est un peu comme si on nous vendait une vache sans les abats,» lâche un enseignant excédé. Un service vidé !
Certes ce reflexe de panique va-t-il rapporter de l’argent à l’entreprise à court terme mais elle met à nu une dramatique absence de vision qui risque de lui coûter cher.
Personne, pas même les plus brillants des ingénieurs de Comorestelecom, ne peut contenir indéfiniment la vague déferlante des nouvelles technologies de la communication. Il faut se rendre à l’évidence que les nouvelles technologies font disparaitre inévitablement des secteurs d’activités et font en émerger de nouvelles. S’accrocher , dès lors, a l’idée de protéger le téléphone de papa à l’heure des live box, c’est nager à contre courant.
Google, Facebook, Skype, twitter vont façonner notre vie et notre manière de communiquer avec d’autant plus de facilité que ces nouvelles technologies font baisser les prix des services.
L’absurdité de la politique de Comores Telecom est de renchérir les prestations d’une technologie conçue précisément pour casser « les coûts » dans le but de rendre encore plus effectif le concept de « village planétaire ».
D’un autre côté, aucun économiste sérieux n’envisage la croissance - donc l’emploi- sans le développement des entreprises des Ntics. Les milliards investis pour faire venir aux Comores la fibre optique visaient notamment à favoriser le lancement de start ups. La politique menée éloigne cet objectif.
De toute manière, si Comores Telecom persiste dans sa politique actuelle de racket et d’obstruction, elle perdra tout crédit. Et le jour inévitable où la concurrence l’avalera, il n y aura personne pour la pleurer.


                                                                           AMj

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