dimanche 12 juillet 2015
TRAITES RELATIFS A LA COLONISATION DES COMORES
Avril 1841 – Janvier 1892
INTRODUCTION
L’analyse des mobiles profonds de la pénétration européenne dans le continent africain reste un grand sujet de controverses: recherche de matières premières, de zones d’influence, missions civilisatrice, humanitaires etc. Aux Comores l’implantation française d’abord à Mayotte et progressivement sur l’ensemble de l’archipel répondait incontestablement à des préoccupations à la fois stratégiques, économiques et politiques.
Pour prendre possession des quatre îles, les colonisateurs se sont employés à obtenir des princes locaux, au pouvoir contesté, des traités de vente, d’annexion ou de protectorat. La population indigène dépossédée de ses terres s’est, à maintes reprises soulevée pour rejeter ces traités notamment ceux signés entre DJOUMBE FTIMA et LAMBERT à Moheli, entre SAID ALI et LEON HUMBLOT à la Grande Comores.
A Mayotte, c’est avec un prince malgache usurpateur ANDRIANATSOLI que le représentant de la France PASSOT signe le traité d’annexion. A Anjouan, le traité de protectorat est signé avec un vieux sultan : ABDALLAH III atteint d’une cécité et ruiné par une longue guerre qu’il mène à l’aide d’une armée d’esclaves appelés les WAMAKUWA contre son frère l’Emire MOHAMED lequel est soutenu par l’aristocratie foncière de l’île. A Mohéli, le traité de protectorat est passé avec le Conseil de ministres en l’absence d’un pouvoir régulièrement constitué. A la grande Comores, la France signe le traité de protectorat avec le sultan SAID ALI qu’elle vient de réinstallé elle-même au pouvoir après une guerre meurtrière contre MSAFUMU .
Ces principaux textes sont inaccessibles au public des Comores parce que gardés dans des dépôts d’archives à l’étranger. Leur publication permettra peut-être à chacun de se faire une idée de la colonisation dans notre pays.
ALI MZE
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