mardi 30 juin 2015
COMMUNIQUÉ DE LA CTC : LA CRISE DES SALAIRES EST AIGUE
COMMUNIQUE DE LA CONFEDERATION DES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS DES COMORES ( CTC)
Les promesses de la Mamwé pour atténuer ses difficultés à fournir l’eau et l’électricité pendant le mois de ramadan ne sont pas tenues.Le respect des engagements pris, ce n’est pas le point fort de la Direction de l’Entreprise publique. C’est même devenu une règle de gouvernance dans le pays, ce qui met à mal le dialogue social. La Fédération Comorienne des Consommateurs est à bout et avec elle la CTC, car tout travailleur est naturellement consommateur. L’économie du pays ne peut plus ainsi être continuellement prise en otage et le mépris des consommateurs perdurer. La coalition des forces sociales s’impose, pour des actions communes.
La crise des salaires est aigue. Et ce n’est pas le petit mois de salaire que viennent de percevoir les agents de l’Etat qui arrangera les choses.Pour ceux qui ne le savent pas, c’est le salaire du mois de mars 2015 qui vient d’être payé, ce 23 juin 2015, soit six longs et pénibles jours après le début du mois sacré. Cette situation est intenable. Il faut agir, et très vite. Sinon les impayés vont se cumuler, lentement mais sûrement.C’est pourquoi la CTC appelle à l’action, dès la fin du ramadan, si les salaires des mois d’avril et mai 2015 ne sont pas payés.
On nous dit que les recettes ont baissé et que la masse salariale a explosé. Ce que le gouvernement ne dit pas c’est que toutes les recettes ne vont pas dans les caisses de l’Etat. Et si on est passé, à peu près, de 1 milliard 800 millions à 2 milliards 400 millions de masse salariale mensuelle, en deux ans, c’est à cause des recrutements intempestifs opérés, et par les îles et par le gouvernement central, en violation des règles. La réforme de la fonction publique dont se prévaut le gouvernement, pour séduire le FMI, ne sera qu’un autre coup d’épée dans l’eau, si ces pratiques subsistent.
Ce n’est pas en trichant et en leurrant les jeunes qu’on s’attaquera au problème du chômage, qui les frappe de plein fouet. En ce début de deuxième semestre 2015, il est à 34%.
Le FMI n’ignore pas le manque de volonté réelle du gouvernement de mettre en œuvre les mesures nécessaires de redressement macroéconomique.
Par conséquent, la CTC met le FMI en garde et annonce qu’elle s’opposera à la signature d’un Programme avec le gouvernement comorien, si aucun progrès social n’est enregistré d’ici octobre 2015. D’ici là, nous voulons le règlement de tous les salaires impayés dans la fonction publique, nous voulons l’instauration d’un salaire minimum, nous voulons la ratification de la Convention 102 de l’OIT sur la sécurité sociale et nous voulons constater les premières retombées de l’instauration du Guichet unique pour le Trésor.
Moroni, le 25 juin 2015
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