vendredi 19 juin 2015

Les secrets d'une tragédie « La nébuleuse Sambiste »



Chronique : « les Yeux dans les Yeux »
De
Monsieur Djaanfar Salim Allaoui
Ancien vice –Premier Ministre des Comores
Ancien Ministre de l'Intérieur de l'Ile Autonome d'Anjouan.
Secrétaire Général et porte-parole de GNEC Rénové.
Thème : les secrets d'une tragédie « La nébuleuse Sambiste »
On a bouclé la précédente chronique sur un portrait sommaire du personnage sambi, quoi de plus normal pour un ancien locataire de Beit- Salam prêt à tout donner pour refaire le match.

En effet, élu en 2006 dans des circonstances troubles, je m'avance sans état d'âme, sur le sujet et dire que jusque-là, j'ai toujours soutenu le contraire sur son élection.

Mais de forts indices profondément avérés m'obligent à revoir ma copie. Oui, je fais du rétropédalage sur la crédibilité et la sincérité de l'élection de Sambi de 2006. En s'obstinant à revenir au pouvoir à tout prix au mépris et en violation des lois et règlements dans la république et au risque et péril de la stabilité constitutionnelle de notre Pays, Sambi ne mérite ni égards ni respect.

Sur les trois acquis majeurs de l'accord fondateur de Fomboni sur la Réconciliation Nationale aux Comores à savoir la Présidence tournante, l'Autonomie pleine et entière des Iles comoriennes et l' Unité et la Solidarité du Nouvel Ensemble Comorien ; Sambi a fait volé en éclats l'Autonomie des Iles de Mwali, Ngazidja et de Ndzouani et aujourd'hui dans sa folle aventure, il veut se donner les moyens d'un come-back pour finir le job et faire sauter le dernier verrou de la Présidence tournante.

Le Nouvel Ensemble Comorien (N.E.C) en dépit de ses légers dysfonctionnements, nous aura épargné de la période noire de coups d'état aux Comores, NON et NON ... KARI TSO KIRI, on ne le laissera pas faire.

Sambi fait partie des grande tragédies des trajectoires comoriennes, certes d'autres avant lui trainent des drames en série plongeant dans les ténèbres notre pays. Seulement notre amnésie patent et notre égo nous interdisent lâchement de reconnaitre nos torts et nos erreurs et de chercher à corriger pour espérer conjurer le mal.

A titre personnel, je ne me suis jamais laissé tenter par les envolées doctrinales du prédicateur bien qu'issu de la même ile et de surcroit de la même la ville que lui. Je l'ai vu grandir avec ses ambitions essentiellement destinées à conquérir toutes formes de chefferie. En clair, c'est tout ce qui nous rapproche et je ne m'en plains pas.

Insidieusement, sans coup férir, il tissait lentement mais surement la toile dans laquelle il allait prendre au piège la population comorienne toutes couches confondues, les politiques en tête.

Il fut le premier à avoir su et osé utiliser à des fins politiques la religion d'où l'engouement contagieux des comoriens, musulmans en leur corps et âme. Les gens, en vérité, furent séduits et convaincus par le foundi plutôt que par le politique.

Les comoriens, en l'élisant peut- être, ont plutôt plébiscité un homme de Dieu, c'est en la religion, en la foi de Dieu que les comoriens ont remis leur destin. En aucun instant, ils n'avaient pensé que cet homme, ce foundi de Dieu oserait se servir de Dieu pour faire du mensonge un mode de Gouvernement servi par un culte de la personnalité de mauvais goût.Mais qui n'auraient pas été envouté par ses prêches enflammées à connotation politico-religieuse tellement elles inspiraient la pitié, le désespoir et l'amour du prochain. Il a su habilement adapter son discours en l'orientant sur le terroir de la misère et de la pauvreté.

Faut-il le rappeler, si besoin est, que les prêcheurs en puissance dans les foyers où ils prospèrent, ont toujours ciblé comme terrain de chasse le dénuement et la précarité ! Sachons lui reconnaitre ce mérite. Fasse Dieu que les Comores soit préservés d'un basculement vers les pays dits de l'axe du mal.

Pour illustrer mon propos et mieux appréhender le personnage controversé de Sambi, je vous livre un témoignage inédit et me propose de vous offrir un visite guidée sur les dessous et les non-dits de la crise Anjouanaise dont le but avoué de ma démarche est de restaurer la vérité afin de réparer les erreurs d'appréciation, je l'espère, sur les évènements douloureux que traverse la population comorienne prise dans un engrenage des plus éprouvants.

J'estime, en mon âme et conscience, qu'il est de mon devoir de politicien de lever le voile par ma modeste contribution aux drames politiques, social, économique et institutionnel qui ont frappé et qui frappent encore les comoriens.

En effet, la crise anjouanaise, d'ordre essentiellement électoral, commandait-elle un règlement militaire en lieu et place d'un règlement politique ? Anjouan, quoi que dans son plein droit, a subi injustement les foudres d'une volonté politique démesurée, empreinte d'un unilatéralisme et d'un mépris affichés.

Tout a été fait pour faire en sorte d'étouffer les textes en vigueur sans avoir pris le soin de les abolir au préalable. D'autant plus que le recours à la force contre Anjouan a fait plonger cette île de 300.000 habitants environ dans un enfer fait de misères jamais égalé aux Comores.

Tout le monde ou presque a fini par rallier aujourd'hui les positions d'Anjouan et s'accorde à se demander comment expliquer la démarche belliqueuse de Sambi contre Anjouan dont le but était de ménager les caprices du Raïs enturbanné sans aucun programme d'accompagnement et de suivi pour épargner Anjouan et le reste de l'archipel de sombrer dans le désordre.

En vérité, dans cette affaire floue, rien n' a été transparent et personnellement j'invite tout un chacun à s'éveiller aux réalités d'un marché de dupe aux allures de gros scandale dont seul Sambi détient le secret de cette énième tragédie et porte en même temps la responsabilité.

A suivre dans cette même chronique, « les secrets d'une tragédie »

Djaanfar Salim Allaoui

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