Crise énergétique / Pas de carburant, pas d’électricité

AU. «S’il faut bien que nous manifestions pour avoir nos droits, nous appelons donc toutes les femmes à venir se joindre à nous pour crier encore plus fort»  a déclaré MoinafatimaDjalim.

Plus d’une centaine de femmes de Moroni se sont réunies samedi et dimanche derniers Place Badjanani pour exprimer leur ras-le-bol contre la pénurie d’eau qui secoue la capitale et ses environs. «L’objectif de notre démarche, c’est de protester contre la situation que vit le pays, qui manque presque de tout : ni eau, ni énergie», a déclaré MoinafatimaDjalim. Selon elle, ce n’est qu’un début puisque le mouvement a vocation à s’étendre au reste de la population.

«S’il faut bien que nous manifestions pour avoir nos droits, nous appelons donc toutes les femmes à venir se joindre à nous pour crier encore plus fort» a-t-elle ajouté.

De son côté, pour mieux illustrer les conditions de vie déplorables actuellement à Moroni, ZaharaSaid Ali a cité l’exemple de son mari qui s’est réveillé à une heure du matin pour aller puiser de l’eau à la borne-fontaine du coin. Une femme aurait été brutalisée la même nuit par un groupe de jeunes. «Je dis haut et fort que cette ville appartient à tout le monde et que nous devons tous lutter pour le bien de notre capitale. a-t-elle souligné.

Amina Hassanaly a dit avoir une pensée pour ces artisans «qui ont beaucoup investi et qui sont aujourd’hui pénalisés par le manque d’électricité». Elle s’étonne que les autorités nationales «parlent tout le temps d’économie sans jamais se poser la question de l’électricité».

Elle a, par ailleurs, évoqué les conséquences de ces délestages électriques sur la santé publique, en ces temps de festivités coutumières. Les femmes espèrent rééditer ce sit-in le week-end prochain si, d’ici là, aucune solution n’est trouvée. Selon Moina Fatima Abdallah, une «autre action de protestation citoyenne» n’est pas exclue. «On est en train de voir quelle forme peut prendre cette action».

Ali Abdou
HZK