dimanche 27 septembre 2015
Quel plan B pour Juwa et le Rassemblement des patriotes ?
Quel plan B pour Juwa et le Rassemblement des patriotes ?
Réunis autour de la dynamique d’une éventuelle candidature de l’ex-président, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, à l’élection présidentielle, les partis du Rassemblement des patriotes (RP) se rendent compte petit à petit de l’évidence.
Une, voire deux candidatures supplémentaires s’imposent pour pallier à l’invalidation probable de celle de leur champion.
Au sein du Rassemblement des patriotes, les présidentiables ne manquent pas, on dirait même qu’il y en a trop. Et certains ont déjà affiché leurs ambitions présidentielles. C’est le cas de l’ancien président de l’assemblée nationale, Bourhane Hamidou et de l’ancien ministre Achirafi Said hachim. Les autres ne se sont pas proposés , pour l’instant. Ils se tiennent toujours derrière Sambi, mais, ils sont également prêts à enfiler le costume de candidat à l’élection résidentielle le moment venu.
C’est-à-dire lorsque l’ex chef de l’Etat le leur demandera, à défaut de pouvoir se présenter lui-même. Ahmed Hassane Elbarwane, Ibrahim Mhoumadi Sidi, le président-cofondateur du parti Ridja, Said Larifou et le député d’Itsandra et leader du PEC, Fahmi Said Ibrahim.
« Notre plan c’est la candidature d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi », soutient le notable Ismailla Aboudou, l’un des plus proches conseillers de l’ancien raïs. Officiellement, tous les membres du parti Juwa et du RP tiennent ce discours et le martèle à tout moment. Mais dans les coulisses, l’idée d’un plan B, voire un plan C fait peu à peu son chemin. « C’est indispensable dans la mesure où le gouvernement fait tout pour éviter une candidature de Sambi », acquisse un haut responsable du parti Juwa. Il reconnait qu’il serait gravement risqué de présenter la seule candidature de Sambi. « En cas d’invalidation de sa candidature, on sera exclu de la course, et pour nos militants ça sera une grosse déception », dit-il.
« C’est la raison pour laquelle le président Bourhane s’est déclaré candidat », soutient l’un des amis de celui-ci. « Nous sommes dans les villes et villages depuis plusieurs semaines, car on ne peut pas attendre au dernier moment pour aller voir les électeurs », ajoute-il.
Mais au sein du parti Juwa, l’équation est compliquée. Bourhane Hamidou, malgré sa fidélité incontestable à Sambi et sa proximité avec les couches populaires, n’est pas bien vu pour porter les couleurs du parti Juwa et du RP dans la course à BEit-Salam. Ses compétences et sa personnalité peu charismatique ne font pas l’unanimité. Voilà pourquoi certain avancent plutôt le nom de Me Fahmi Said Ibrahim dans l’éventuel fameux plan B. « Il n’est pas membre du parti Juwa, mais il a la confiance du chef, et ça c’est un point important », soutient un membre du cercle sambiste. « Elu député d’Itsandra pour la deuxième fois consécutive, président d’un parti politique avec des idées clairement affichées, il (Fahmi) a les atouts pour être candidat à l’élection présidentielle », fait remarquer un ancien secrétaire général à la présidence sous Sambi.
Mais Said Larifou, un autre avocat médiatique au sein du RP peut également émerger comme candidat. Après avoir combattu le régime Sambi pendant 4 ans, Me Larifou a rejoint le camp de celui-ci après les dernières élections législatives. « Le contexte politique et institutionnel du pays appelle à un rassemblement des forces politiques pour réfléchir et trouver des solutions immédiates aux urgences sociales culturelles et économiques auxquels notre pays doit faire face », avait dénoncé. récemment, dans une interview accordée à Karibu Hebdo, les manœuvres du gouvernement lors de l’élection du président actuel de l’assemblée nationale. Battu au second tour en 2007 par Mohamed Abdouloihabi lors des élections du président de l’île de Ngazidja, Me Larifou présente une sérieuse option pour l’opposition.
« Mais jusqu’ici il ne s’est jamais montré clairement intéressé par une éventuelle candidature », confie une source proche du président d’honneur de Juwa. Quant à Achrafi Said Hachim qui a déclaré sa candidature au mois de mai dernier à Paris, il est resté très discret depuis, au point de laisser penser un abandon de son ambition.
Quoi qu’il en soit, le parti Juwa et le RP ont un défi à relever : choisir le bon candidat pour son plan B qui se substituerait à Sambi dont l’invalidation de la candidature est plus que probable par la Cour constitutionnelle. A l’inverse, l’alliance s’exposerait à une implosion très forte qui éloignerait plus que jamais les uns et les autres et enterrerait pour longtemps les ambitions de l’ex-président.
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