mercredi 12 novembre 2014
C. économique : La classe politique demande son annulation
C. économique : La classe politique demande son annulation
La classe politique demande son annulation
La reprise du programme controversé de la « citoyenneté économique » avec l’Emirat du Koweït surprend plus d’un dans la classe politique. Si certains leaders redoutent que le pouvoir s’accapare de la manne qui sera générée pour des fins personnelles ou partisanes, d’autres demandent carrément l’annulation d’un programme aux conséquences dévastatrices pour l’image du pays.
La révélation de la reprise du programme controversé de la « citoyenneté économique » provoque une onde de chocs au sein de la classe politique comorienne. La condamnation est unanime pour ces leaders d’opinion, pour un programme censé au départ être un « arbre à sous pour financer des projets générateurs de revenus », comme l’a souvent évoqué l’ancien chef de l’Etat, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi initiateur de ce programme en 2007.
On se rappelle le bras de fer qui avait opposé certains parlementaires et le gouvernement au moment de l’examen de passage de cette loi à l’Assemblée nationale. La même atmosphère d’hostilité se fait ressentir chez les leaders politiques du pays. Si certains redoutent un détournement du programme à des fins personnelles, d’autres demandent tout bonnement son abandon.
A l’image du président du parti Mouroua qui fait figurer dans son programme politique, l’annulation de la « citoyenneté économique ». Said Abasse Dahalani pense que le programme a été « très nocif à l’image de marque du pays ». A l’entendre, il y a d’autres sources de revenus pour l’Etat que de vendre la nationalité comorienne : « On ne peut pas demander aux paysans de cultiver de la marijuana sous prétexte qu’on veut de l’argent ».
Même son de cloche pour Mahmoudou Ali Mohamed, président de l’Alliance Nationale pour les Comores. Selon lui, le programme a causé beaucoup des tords au pays. « Nos voisins kenyans sont réticents quant à la fiabilité de nos documents de voyage », dit-il. Il cite les derniers actes terroristes perpétrés sur le sol Kenyan où des comoriens étaient soupçonnés de faire partie des malfaiteurs.
L’avocat et homme politique Fahmi Said Ibrahim dit lui, s’opposer « catégoriquement quant à cette reprise pour la seule raison qu’il n’est pas normal que l’argent provenant de la citoyenneté profite à un clic de personnes au détriment du peuple comorien ». Ce dernier demande aux autorités des explications au sujet du premier programme avant le démarrage d’un deuxième. « Le gouvernement doit rendre compte au peuple comorien. Contrairement à ce qui a été dit par Mamadou dans l’hémicycle, il n’existe pas de secret d’Etat en ce qui concerne les finances publiques ».
Le leader de l’ANC se demande quant à lui, quel cadre juridique va entourer la reprise du programme pour que ce dernier ne tombe pas dans « l’irrationalité ». « A l’aube des élections, on ne peut pas laisser la gestion d’un tel programme aux mains d’un potentiel candidat ». Et Me Fahmi Said Ibrahim d’appeler les élus comme lui de « signer une pétition et de l’adresser aux autorités koweitiennes pour leur demander de suspendre cette procédure parce qu’elle est contraire aux intérêts du peuple comorien ».
Maoulida Mbaé
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