mercredi 5 novembre 2014
LE GOUVERNEMENT, DOS AU MUR
Le gouvernement, dos au mur
C’est ce mercredi après-midi que le gouvernement est censé présenter un plan de sortie de crise pour mettre fin à la crise énergétique et à la pénurie d’eau qui frappent les comoriens. Une journée décisive pour la population de Ngazidja qui s’est mobilisée pour manifester son mécontentement la semaine dernière, lors de la journée « île morte ».
Les problèmes énergétiques perdurent. Une semaine après la journée île morte, la capitale n’est alimentée que dans la soirée. Les régions périphériques doivent se contenter de 5 heures de courant électrique toutes les 72 heures. Le gouvernement a promis de proposer un plan de sortie de crise immédiat au mouvement Madji na Mwendje, cet après-midi.
Les leaders du mouvement devraient exiger des mesures concrètes et immédiates qui devraient permettre à la Ma-mwe d’avoir les 20.000 litres de gasoil par mois afin de fournir régulièrement de l’électricité et de l’eau tout au long des prochains 24 mois, en attendant l’installation annoncée de la centrale au fioul lourd.
La FCC, le MODEC, le Forum des femmes entrepreneurs, Ngo’shawo et les représentants des localités devraient plaider pour la réduction de la dotation du carburant des autorités ou encore la réduction de l’effectif pléthorique de la Ma-mwe. Ils exigeront aussi que la société, dont les recettes sont en chute libre, réduise ses charges.
Selon le mouvement Madji Na Mwendje, la société comorienne de production et de distribution de l’énergie ne devrait pas compter plus de 150 agents or, elle compte 647 salariés à en croire ce collectif qui défend les intérêts des usagers. Une masse salariale jugée énorme, sans compter les avantages en énergie qui équivalent à des dizaines de milliers de kilowattheures.
Samedi dernier, lors de sa rencontre avec le gouvernement, le mouvement avait exigé une série d’actions, notamment l’annulation des factures du mois de septembre pour les localités qui n’ont pas été approvisionnées en électricité le long de ce mois et plus d’efforts de communication de la part de la Ma-mwe envers ses clients. Ils attendent aussi un « engagement ferme du gouvernement à s’impliquer de façon sérieuse sur la question de l’eau et l’électricité ».
Le gouvernement a la « légitimité » et le « pouvoir » de mettre fin à ce calvaire et de rétablir l’approvisionnement régulier de l’électricité avait déjà fait observer ce mouvement devant les autorités. Il demande que « l’Etat, seul et unique actionnaire, impose sans attendre un fonctionnement rationnel de l’entité fournisseur d’électricité au besoin en cherchant de l’expertise et des ressources, d’où qu’elles viennent ».
A.A. Hamdi
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