Monsieur le ministre de l'Intérieur,
Patron de la Direction Nationale de la Sûreté du Territoire
Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2015, un Kwassa a fait naufrage à Mayotte, au large de la petite faisant plusieurs morts et disparus, parmi eux mon oncle (originaire de BADJINI) et sa fille de huit ans. Ils voulaient rejoindre le reste de la famille se trouvant à Mayotte, après avoir été déplacés de force à l'intérieur de leur propre territoire, dans un silence complice de votre part.
Si vous aviez refusé d'accueillir ces refoulés conformément à la constitution comorienne et au droit international, ces familles ne prendraient pas de risque pour regagner Mayotte.
Monsieur le ministre, vous êtes complice du crime contre l'humanité. Au moment où, la police d'occupation fait son bilan macabre, vous prenez les antennes pour nous parler des élections présidentielles en vous appuyant sur une résolution de l'Union Africaine.
Monsieur le ministre, savez-vous qu'en accueillant les refoulés de Mayotte, vous violez la constitution comorienne, les résolutions de l'union africaine, les résolutions de la ligue arabe, et les résolutions de l'ONU ?
Vous nous parlez d'une probable guerre civile en oubliant que le visa Balladur tue des milliers de comoriens avec votre complicité.
Si vous êtes honnête, dites-moi quel droit comorien ou international vous permet d'accueillir les refoulés de Mayotte.
En vous donnant rendez-vous mardi prochain vers 19 heures pour accueillir nos frères dans des conditions inhumaines, je vous prie d'agréer monsieur le ministre mes sincères salutations.
M. FATOUMA
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