mercredi 1 octobre 2014
LE DISCOURS RESPONSABLE DE SAID LARIFOU !
LE DISCOURS RESPONSABLE DE SAID LARIFOU !
Le discours responsable de Saïd Larifou sur l’image internationale des Comores
Réfutation de la désignation des Comores par le Quai d’Orsay comme pays à risques
Par ARM
À un moment où des terroristes dans un certain nombre de pays musulmans d’Afrique et du Moyen-Orient se servent de l’Islam pour tuer des innocents, le mot «Comores» est apparu comme pays à risque sur le site officiel du Quai d’Orsay, le ministère français des Affaires étrangères. Depuis, tout et son contraire ont été dit par les Comoriens qui intriguent dans le métro parisien et par ceux qui font et défont le monde dans toutes les villes comoriennes. D’aucuns y ont même vu une provocation et une injure. Or, comment ne pas être inquiet quand on voit l’ancien satrape Ahmed Sambi servir de sous-marin à la République islamique d’Iran, notamment en débarquant à Téhéran pour aller collecter des fonds pour le financement d’élections législatives et municipales qui n’auront lieu qu’en février 2015, quand on voitle Caporal Bourhane Hamidou et Hamidou Karihila se livrer à la surenchère pour le «contrôle» de l’Ambassade de l’Arabie Saoudite aux Comores, auprès de laquelle ils jouent le rôle de porteurs de valises de l’argent du sang vers les milieux «fondamentalistes» des Comores, un pays ravagé par la misère? Comment ne pas prendre peur quand on voit l’activisme d’Ahmed Sambi pour faciliter l’implantation et l’expansion de ses coreligionnaires, les Chiites, aux Comores et dans d’autres pays de l’océan Indien occidental, sur fonds de la République islamique d’Iran? N’est-ce pas Ahmed Sambi qui, quand il était Président des Comores, avait attribué à la République islamique d’Iran des locaux construits par l’Union européenne, des locaux servant désormais à la radicalisation de jeunes Comoriens? Or, malgré les implications médiatiques et diplomatiques de l’indexation des Comores par le Quai d’Orsay, il est un homme qui est resté serein et qui fait tout pour tout relativiser: Maître Saïd Larifou, Président du Parti RIDJA.
En effet, pour l’enfant de Foumbouni, quand on parle de l’indexation des Comores par le Quai d’Orsay, il est nécessaire de savoir que «c’est une inscription qu’il faut relativiser et prendre avec prudence. Ceux qui connaissent bien les Comores savent que les Comoriens sont des gens pacifiques, qui pratiquent un Islam tolérant. Le terrorisme n’est pas dans leur philosophie, ce n’est pas non plus un pays criminogène. Et, même en tant que Président du mouvement d’opposition RIDJA, je dois dire que la haine et la discrimination ne font pas partie du discours des dirigeants de notre pays. Il faut rassurer les gens qui seraient tentés de venir voyager ou travailler aux Comores». En même temps, il y a longtemps que Maître Saïd Larifou a perdu toutes ses illusions sur la nature humaine dès qu’il s’agit de politique. Cela étant, il reconnaît sans langue de bois, ni flafla, qu’«il se trouve que, depuis quelques années, nous enregistrons la présence de jeunes Comoriens dans des pays à risque. Il s’agit d’une population vulnérable qui peut être tentée d’emprunter une mauvaise voie. Il faut être vigilant. En outre, les Comores sont un pays passoire, qui n’a pas les moyens d’assurer des contrôles suffisants des mouvements de personnes avec l’Afrique de l’Est notamment. J’ai également alerté les instances internationales(Union africaine, Union européenne, Nations Unies) sur le problème des ventes de passeports comoriens aux Émirats Arabes Unis, notamment. Un vrai passeport comorien est facilement trouvable dans ce pays, pour les apatrides ou des gens qui souhaiteraient dissimuler leur identité. Un phénomène inquiétant, pour lequel j’ai déposé plainte enFrance. Tout ça est vrai, et la vérité est encore plus amère et plus prosaïque, surtout à un moment où Abou Achirafi Ali Bacar, «le Pablo Escobar comorien», le plus grand criminel comorien de tous les temps, l’homme du «trabendo» parallèle de ces passeports comoriens au Moyen-Orient, est candidat à la députation pour le «parti cocotte-minute» d’Ikililou Dhoinine, un parti politique dont personne ne se souvient de l’appellation exacte.
De même, Maître Saïd Larifou parle vrai quand il dit: «C’est une réalité, il y a des gens qui font le va-et-vient pour recruter des jeunes Comoriens. C’est pourquoi il est essentiel de protéger ces jeunes.Et le rôle d’un pays comme laFranceest très important. Ces jeunes ne demandent qu’à venir étudier dans les universités françaises et se font de plus en plus refouler. S’ils sont rejetés, ils seront plus facilement tentés de se retourner vers de pays comme le Soudan, le Pakistan, ou l’Iran, avec le risque de basculer vers une idéologie plus radicale. Ce sont ces jeunes qui peuvent ensuite être ciblés par les organisations terroristes, qui récupèrent les déçus. LaFrancedoit en avoir conscience». On ne présente plus le Français Jacques Foccart, grand connaisseur de l’Afrique en général, et des Comores en particulier. Or, il se trouve que Jacques Foccart tenait exactement le même discours, et n’hésitait pas à demander à la France d’assumer ses responsabilités historiques vis-à-vis des Comores, notamment en aidant les jeunes Comoriens à faire leurs études supérieures sur son territoire, afin d’éviter leur embrigadement par des pays dangereux:«Une menace qui vise plus spécifiquement les Comores vient des milieux islamistes, notamment d’un groupe basé au Kenya. Or, l’absence de réaction française ne se justifie pas par un manque de moyens. Les bacheliers comoriens qui veulent faire des études supérieures souhaitent tous, ou presque, aller à l’université de la Réunion. Ils sont deux cents ou deux cent cinquante par an. On leur donne quatre bourses. Résultat: les autres vont en Iran, en Arabie Saoudite ou dans les Émirats, où ils sont accueillis à bras ouverts. C’est du moins ainsi que je vois la situation»:Jacques Foccart:Foccart parle. Entretiens avec Philippe Gaillard,Tome II, Fayard et Éditions Jeune Afrique, Paris, 1997, p. 440. N’oublions pas que le terroriste comorien Fazul Abdullah Mohamed, planificateur et exécuteur des sanglants attentats à la bombe contre les Ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie le 7 août 1998, était parti étudier la Médecine au Pakistan avant de se retrouver en train de tuer des innocents sur ordre d’Oussama Ben Laden, dont il était le représentant personnel en Afrique de l’Est. Il est mort en Somalie le 8 juin 2011, sous des bombes états-uniennes.
Maître Saïd Larifou finit cette interview de bonne facture accordée à Sébastien Gignoux du Journal de La Réunion par une belle déclaration aux accents présidentiels, sur l’image de l’État comorien: «Bien sûr, et nous réfléchissons à des actions pour restaurer son image, en faisant appel à tous ses démocrates. Il s’agit de chasser ceux qui voudraient porter l’idéal de haine et de barbarie dans notre pays et le préserver de ce fléau, qui est l’affaire de tous les Comoriens. Il faut aussi que la Francetrouve les bons interlocuteurs dans notre pays. Mais, je le répète, les Comores ont une structure sociale, coutumière et religieuse qui n’a rien à voir avec le terrorisme, même s’il y a un travailà faire pour protéger la jeunesse. Mais ce n’est pas une fatalité». Seulement, il y a un décalage total entre le discours responsable de Maître Saïd Larifou et les actes irresponsables des autorités comoriennes, transformées en petits trabendistes de passeports au Moyen-Orient, des passeports qui vont servir à toutes sortes de trafiquants et de terroristes, que les autorités comoriennes refusent obstinément de regarder. Il n’y a donc aucune possibilité de restaurer l’image des Comores tant que l’État des Comores fait du «trabendo» des passeports le seul moyen qu’il a pour assurer le paiement du salaire de ses agents et fonctionnaires. Savoir que de nombreux trafiquants de drogue du Guatemala en prison ou en liberté ont des passeports comoriens a de quoi blesser la conscience et la fierté des Comoriens qui aiment sincèrement leur pays.
www.lemohelien.com
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire