Contre la corruption et les détournements des deniers publics : la révolution citoyenne s’accélère
La confédération des travailleurs comoriens (CTC) a appelé à un arrêt de travail dans toute la fonction publique sur l’ensemble du territoire national les mardi 30 septembre et mercredi 1er octobre. Les fonctionnaires sont appelés à participer à une marche pacifique de mécontentement et de protestation depuis la Place Karthala à 8 heures.
Aujourd’hui mardi 30 septembre, la confédération des travailleurs comoriens (CTC) entame un arrêt de travail de 48 heures pour dénoncer le cumul des arriérés de salaire, la dégradation de la situation sociale et économique. La CTC entend condamner « l’insouciance » des gouvernants pendant que « la population souffre, encore et encore » et la « gouvernance indifférente ». Selon le bureau national, « ce retour en force des arriérés de salaire est incompréhensible, inexplicable et inexpliqué ».
Ibrahim Omar, secrétaire régional de la CTC, le syndicat des agents de la santé, ceux des Finances, de la FOP et de l’Education, tous ont confirmé leur présence au rassemblement et à la marche prévue ce mardi. Les syndicats des professeurs et des instituteurs à savoir le SNPC et le SNIC répondront aussi présents, tout comme les retraités.
Ibrahim Omar a dénoncé des actes d’intimidation subis par des contractuels dans certains départements ministériels. Le salaire, a-t-il avancé, doit être payé à intervalle régulier, en vertu du code du travail et des conventions internationales. Un professeur de Sciences Naturelles, rencontré au lycée de Moroni, a quant à lui laissé entendre que ses homologues n’ont pas été sensibilisés pour « prendre part à la marche ». « L’arrêt de travail sera respecté mais peu de gens descendront dans les rues pour se faire entendre », a-t-il déploré.
Dans leur communiqué, la centrale syndicale avait fait observer que le cumul d’arriérés est « un coup dur qu’Ikililou et son gouvernement sont en train de porter contre les fonctionnaires et autres agents de l’Etat ». « La vérité, c’est qu’au sommet de l’Etat, on dépense dans les voyages sans compter », avait insisté le bureau de la CTC dans leur communiqué tout en indiquant que « le gouvernement ne fait des efforts que lorsque son action est sous surveillance du FMI et de la Banque Mondiale ».
A.A. Hamdi
Face à un peuple désabusé, des citoyens fragilisés, une jeunesse sacrifiée, une corruption au sommet de l'Etat, le trio Ikililou-Mamadou-Nourdine Bourhane, n'est pas au rendez-vous pour répondre aux aspirations des comoriens, qui, ce matin se sont réveillés avec une colère noire pour lancer dans la rue le Mouvement de libération pour les Comores. Un Mouvement qui n'entend pas reculer pour déloger ces sans-gênes de la République, les juger devant un tribunal populaire, tous, les mains attachées, exposés au soleil pour répondre à leurs crimes. Devant un Ikililou qui entretient cette corruption qui ruine son peuple, un Mmadou qui s'accapare de tout pour se faire élire en 2016 et enterrer vivant les comoriens, ou un Soilih Mohamed Soilih, nommé ambassadeur des Comores aux Etats Unis après toutes les casseroles qu'il traine derrière lui, que reste-il au peuple face à ces personnes sans cœur ? La révolution et rien que la révolution. C'est la seule alternative.
Il est impensable aujourd'hui que le vice-président Mamadou, soutenu dans ses dérapages financiers par Ikililou ose cracher sur les Agents de l'Etat, en déclarant qu'il est incapable de payer les salaires alors qu'ils ont rempli leurs comptes personnels de l'argent de la citoyenneté économique, estimé à plus de 13 milliards de francs comoriens, dont s'ajoute également l'argent des bateaux battants pavillons comorien. Ce qui irrite les comoriens aujourd'hui nombreux dans la rue, c'est l'utilisation abusive des recettes de l'Etat estimées à plus de 100 milliards de francs comoriens, au moment où le président Ikililou n'a cessé de déclarer que depuis son installation à Beit-Salam, c'est l'argent de la citoyenneté économique qui a servi à payer les Agents de l'Etat. On se rappellera tous de ce débat houleux à l'Assemblée nationale, entre les députés et le vice-président Mamadou qui l'ont interpellé sur les modalités de la vente des passeports comoriens et surtout donner le montant exact des passeports vendus. Mamadou s'est contenté de faire balader nos élus en disant que cela relève d'un secret d'Etat. Une manière d'échapper à la colère des députés et du peuple. Voilà aujourd'hui, devant ses propres responsabilités, d'où cette forte manifestation pour les déloger.
Entre Ikililou et Mamadou, le torchon brûle, et il n'est un secret pour personne. Le premier exige le paiement des salaires alors que le second répète à qui veut l'entendre que les caisses de l'Etat sont vides. Et pour payer, il faut aller mendier quelque part. Ikililou s'étonne et exige des explications sur l'utilisation des recettes de l'Etat, une demande rejetée par Mamadou qui affirme qu'Ikililou est au courant de tout et il a lui aussi sa part de responsabilité, sur la gestion de ces fonds. Selon l'entourage de Mamadou, c'est Ikililou lui-même qui a ordonné l'achat d'un avion qui n'a jamais volé avec l'argent de l'Etat, sans appel d'offre, mais une mallette d'argent a été remise au commandant Anzi, pour effectuer cet achat. A cela s'ajoute également l'achat d'un bateau pourris, et toujours avec l'argent liquide dans une valise remis à Anfane, natif de Mohéli par Ikililou pour cette opération.
Tout ceci ne peut pas laisser indifférent le peuple, et la révolution est imminente. Maintenant que Mamadou s'est enrichi et se croit à son élection en 2016 avec cette manne financière qu'il a ramassée, il est normal qu'il demande son éviction, et surtout défier les petits fonctionnaires, que, grâce à leurs misérables salaires, leurs familles parviennent à se nourrir. Voyez-vous comment ces hommes sont sans cœur ? Nous demandons aux comoriens de suivre l'exemple de nombreux villages qui ont remis leurs factures d'électricité aux chefs de village pour les retourner à Mamwe, car on ne peut pas continuer à payer les mêmes factures alors qu'on nous fournit pas de l'électricité.
Cette guerre qui oppose aujourd'hui Mamadou et Ikililou, est un prétexte, et ce pour nous dans de diversions qui n'ont aucun sens. Même si les proches de Mamadou affirment que la guerre commence entre les deux faux amis. Les deux hommes sont responsables de la situation actuelle, et doivent tous partir. On en a marre de ces responsables qui ne pensent qu'à leurs propres intérêts. Ils ont fini par comprendre que désormais, on ne croit pas à de quelconques élections, et il n'y a que la révolution citoyenne qui va sauver notre pays. Les manifestations ne doivent pas s'arrêter et tout le monde doit accompagner le Mouvement de libération pour les Comores, car nous avons un droit égal à sauvegarder l'avenir de nos enfants. Dans des périodes d'inquiétudes comme celles-ci, plus de place à l'immobilisme ou à la trahison citoyenne. Chacune et chacun a un rôle à jouer dans la libération de notre pays. Nous comptons sur la participation de toutes et tous dans ce combat noble et libérateur.
Mouvement de Libération Pour les Comores (MLPC)
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