mercredi 15 octobre 2014

M'DAMA l'étoile montante de la politique à Anjouan



M'DAMA MISSUBAH DEFIE MOHAMED DOSSAR A MUTSAMUDU
AJAO NA DJE !!!
Missubah Mdama, l’étoile montante de la politique à Anjouan, entre en dissidence

Il va éteindre l’éclair fugitif de l’étoile filante, le parachutiste Mohamed Bacar Dossar

Par ARM

 Depuis des années, les Comoriens se plaignaient de la fadeur et de la léthargie politiques à Anjouan: «En politique, il ne se passe rien à Anjouan. Sur cette île, la vie politique rime avec monotonie et ennui, et le seul acteur politique qu’on y voit et qu’on y entend, c’est Ahmed Sambi, et pour être vu et être entendu, il faut se mettre sous son ombre». Désormais, ce discours ne tient plus. Missubah Mdama, le jeune prodige en politique, le chouchou politique de Mutsamudu, la coqueluche des jeunes et des moins jeunes, est venu mettre de l’ordre dans tout ça. Il a décrété la fin de la récréation. Il a décrété la fin du monolithisme politique à Anjouan. Il a décrété la fin de la «pensée unique» à Anjouan. Il a eu le grand mérite de dire «Stop» à la grande arnaque politique constituée par le parachutage tronqué et frauduleux du parachutiste Mohamed Bacar Dossar à Mutsamudu par l’émérite pionnier du parachutisme politique et électoral comorien qu’est Ahmed Sambi. En réalité, l’ancien satrape refuse systématiquement de tirer des leçons de ses parachutages politiques, qui ne lui réussissent jamais. Pour preuve, en 2010, il a choisi Ikililou Dhoinine au détriment de Fouad Mohadji et Mohamed Larif Oucacha, et il a regretté amèrement cette option parce que celui qui était considéré comme le «Mohélien de service», «le relais qui rassure», «le petit garçon gentil et effacé d’Ahmed Sambi» a refusé de regarder dans les airs pour voir le Transall qui l’a parachuté à Beït-Salam. De même, Mohamed Abdouloihabi Abdallah, a refusé de regarder au ciel pour voir l’avion militaire de type Hercule C130 qui l’a acheminé à la Présidence de l’Île autonome de la Grande-Comore. Ce n’est pas que ces deux hommes d’État sont ingrats envers Ahmed Sambi, mais qu’ils ont fini par comprendre qu’ils avaient de la valeur et que celle-ci ne pouvait se négocier pour un soutien apporté en période électorale par un Ahmed Sambi qui aime tout contrôler, y compris les hommes.



 Aujourd’hui, à Mutsamudu, Ahmed Sambi a parachuté le parachutiste Mohamed Bacar Dossar pour en faire un emblématique Député du crypto-sambisme, tout en sachant que cet homme honni et impopulaire a fui sa ville natale depuis un quart de siècle. Pour Missubah Mdama, dans l’affaire, ce qui est dangereux ne vient pas du parachutage lui-même, mais du parachutage d’un homme qui va être battu même par son ombre et même s’il se représentait seul contre lui-même, sans adversaire. Pourquoi présenter un candidat bancal, inconnu mais malaimé, surtout depuis que sous la présidence d’Ahmed Sambi, il arborait une ridicule moustache à la Adolf Hitler? Missubah Mdama explique à tout le monde qu’une élection est une grande gageure parce que personne ne peut se targuer d’en connaître à l’avance et de manière absolument certaine l’issue exacte et définitive. Mais, dans le cas particulier du parachutiste Mohamed Bacar Dossar, point n’est besoin d’être grand clerc pour savoir qu’il est perdu et perdant. C’est clair et net. Donc, il n’est pas question pour Missubah Mdama de soutenir une candidature qui relève de la pure mascarade et du non-sens politique.



 La candidature du parachutiste Mohamed Bacar Dossar présente tous les défauts de l’échec annoncé. Cela étant, aucune médiation ne fera reculer l’étoile montante de la politique à Anjouan. Aucune médiation ne le poussera à renoncer à sa candidature pour favoriser un «looser» professionnel, surtout en ce moment où les Comoriens sont en train de nouer avec la politique une nouvelle relation, qu’ils veulent fonder sur une plus grande responsabilisation des acteurs politiques. En d’autres termes, Missubah Mdama est entré en dissidence. Il est devenu un dissident au sein de son propre parti politique. Il présente sa candidature, qui n’est pas celle de son parti, puisqu’il refuse de cautionner un échec annoncé, une mascarade inutile et humiliante pour un parti politique qui veut partir à la conquête du pouvoir suprême en 2016 et qui va se ridiculiser en perdant une élection-test à Mutsamudu, ville natale et fief emblématique d’Ahmed Sambi, l’homme qui a eu la malencontreuse idée de parachuter un parachutiste que les gens ne connaissent que pour détester, n’aiment pas et vont snober et punir dans les urnes. Le parachutage du parachutiste Mohamed Bacar Dossar est un sale coup relevant du fait du Prince en version tropicale et au sein d’une organisation politique. Ce n’est pas vraiment sérieux de la part d’Ahmed Sambi d’avoir perdu de vue les enjeux réels de cette élection qui, s’il la perd avec son parachutiste, éclaboussera son parti politique et même sa personne. En tout état de cause, le parachutage frauduleux et contesté de Mohamed Bacar Dossar prouve qu’Ahmed Sambi a encore beaucoup à apprendre en matière d’hommes et d’élection, et qu’une élection sérieuse envisagée sérieusement par des politiciens sérieux s’organise de manière à optimiser ses chances et non en jetant dans l’arène électorale un petit toquard qui n’a aucune chance de franchir la ligne d’arrivée en position de vainqueur.



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