samedi 20 septembre 2014

Comores-Elections: les Partis du G5 communiquent



COMMUNIQUE DE PRESSE

Le G5, groupe des cinq partis d’opposition, estime de son devoir de tenir l’opinion informée des graves dysfonctionnements des institutions constitutionnelles du pays.

Au cours de la réunion organisée le 16 septembre 2014 entre les partis politiques et la CENI, celle-ci a fait état des faits précis et circonstanciés qui sont de nature à compromettre la tenue des élections législatives, municipales et des conseillers avant fin décembre 2014, notamment :

- Le fichier électoral est endommagé et qu’un expert étranger a été déplacé pour le réparer. La durée de son intervention est estimée à deux à trois semaines. Il faudrait attendre sans doute début octobre 2014 pour connaitre si l’état du fichier électoral biométrique sera opérationnel pour les prochaines échéances électorales,
- Les commissions électorales insulaires (CEI) ne sont pas encore mises en place,
- Le budget n’est pas encore ficelé, (les engagements des bailleurs internationaux ne sont pas jusqu’à lors honorés) et un gap de 844.667.293FC reste à combler, on ne sait pas comment ?

- Des contraintes sérieuses pèsent quant au respect du calendrier déjà annoncé,
- Les 580.000.000FC annoncés par le gouvernement ne sont pas encore atterris dans leurs comptes,
- Etc.….,

Ces échecs relèvent de la responsabilité exclusive du Chef de l’Etat.


Il nous semble important de rappeler que :
Conformément à l’Article 5 de la constitution, rappelé par la cour constitutionnelle en son Arrêt rendu en septembre 2013, le Mandat des députés a pris fin en avril 2014,

Que nous avons rencontré le président de l’Union à deux reprises pour lui exprimer notre préoccupation quant à la décision prise par l’exécutif de l’Union de prolonger le Mandat des députés jusqu’à décembre 2014,
Que le président de l’Union nous avait rassuré avoir pris toutes les dispositions pour la tenue des élections renouvelant notre parlement et les conseils des îles aux dates indiquées et qu’il n’accepterait aucune prolongation au delà de ces dates.
Nous constatons sans surprise que les engagements pris par le Président d’organiser ces élections en novembre ne seront pas tenus.
Nous déplorons par ailleurs le fait qu’aucune garantie sérieuse n’a été donnée pour la tenue de ces échéances conformément aux dispositions de la Loi électorale en vigueur.

En effet, les craintes exprimées par l’opposition depuis 2013 sur la volonté du gouvernement à ne pas tenir ces élections, sont maintenant confirmées et que le vide institutionnel que nous avons tant appréhendé se confirme.
Compte tenu de ce qui précède, le G5 attire l’attention du Président de l’Union Monsieur IKILILOU DHOININE sur la nécessité de s’asseoir autour de la même table avec les forces vives de la nation à savoir les partis politiques d’opposition, la société civile, et lui-même, pour trouver ensemble les compromis politiques possibles pour sauver la nation et l’éviter de tomber dans des crises beaucoup plus profondes que celles auxquelles elle se trouve confrontée aujourd’hui.




Conférence de Presse du G5, ce samedi 20 septembre

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