jeudi 4 septembre 2014

Qui comprend Ahmed said Jaffar alias Bartez ?




Qui comprend encore Ahmed Said Jaffar ?



Ceux qui croyaient encore que la politique pouvait grandir, donner de la dignité et de la hauteur, sortir les esprits de la naphtaline et aiguiser la responsabilité et la conscience des exigences de l’instant, vont être déçus par les propos décousus et déconcertants, tenus par l’ancien ministre Ahmed Said Jaffar.



Son argument, médiocre et indigeste, affiche  la déconnection de la réalité. Il alimente un débat surréaliste. Il disserte sur la nostalgie comme pour lui redonner un goût d’avenir qu’il ne peut jamais se prévaloir parce qu’elle n’a rien à s’enorgueillir, parce qu’elle est un tissu de mensonges, de lâcheté et de forfaitures.



Faute d’imagination et dans son désir d’exister, il s’accroche à ce qu’il appelle, le sambisme. Il le défend et le traîne avec lui, sans pourtant jamais pouvoir lui donner un contenu.



Constatons ensemble, heureusement, que les sambistes désintéressés, ceux qui regardent le passé avec modestie et qui se prévalent d’un droit d’inventaire, sont restés lucides et discrets.



Les autres comme lui, les sambistes exaltés, ceux qui croyaient détenir toujours le pouvoir, sont désemparés par la lente agonie de leurs espérances. Peut-on les comprendre ? Oui ! Mais, tout de même ! Comment peuvent-ils étaler publiquement tant d’indécence et provoquer tant de dérision ? Il est vrai qu’ils ne voudraient jamais que des projecteurs illuminent ces chemins de traverse, ces labyrinthes, ces marécages, ces marigots qui ont été leur terrain de jeux ces cinq dernières années. Mais, n’existe-il pas une autre manière de l’exprimer, une façon plus élégante de le dire, sans entraîner la politique dans la nullité, dans des états d’âme puérile qui gangrènent la réflexion et anesthésient la pensée ?



Ce pays, M. Ahmed Said Jaffar doit le savoir, peut avoir une autre vision que la nostalgie d’une époque qui n’est mémorable que par ses manquements. Il a droit à une espérance, nourrie de vérité, d’audace, de patriotisme, de désintéressement et d’oubli de soi. Il mérite mieux que des hommes politiques véreux, souvent incompétents, à la limite jouisseurs et noceurs et qui sont les seuls à se croire meilleurs. Ce pays que nous partageons ensemble, ne peut pas continuer à traîner des casseroles, à s’embrouiller de boulets, à cacher des cadavres dans ses tiroirs. Pour notre pays, nous ne voulons pas que la gouvernance du Président Ikililou soit entraînée dans l’obscurité, dans la pénombre, dans une impasse.



Laissez Boléro travailler ! Est-il vraiment utile pour l’intérêt du pays, de savoir s’il a été nommé parce qu’il est ressortissant de Moili ou parce qu’il est militant de la CRC ? M. Ahmed Said Jaffar, qui vilipende et dénonce, oublie-t-il, qu’il a été Secrétaire général du Gouvernement du Président Azali alors que Boléro était Directeur de Cabinet à la Présidence? Qu’il a ensuite soutenu le candidat Caabi Eliachroutu, pour se retrouver dans l’escarcelle de Sambi ? Alors, peut-on savoir, en ce moment précis, à l’heure où il parle, ce qu’il est vraiment ? Sambiste, azaliste, caabiste ou que sais-je encore ? A qui et à quoi est-il acquis, au moment où il prétend défendre des acquis ? Pourquoi somme-t-il la CRC d’affirmer son positionnement politique, comme si ce parti avait un quelconque pacte avec lui ? Au nom de quoi, s’érige-ilen censeur politique, en tuteur politique comme si ceux qui ont le pouvoir avaient besoin de béquilles ? Convenons que le précédent régime a fait son temps. Vouloir à tout prix accrocher le Président Sambi au fronton du nouveau pouvoir, n’est pas lui rendre service ni lui préserver sa dignité. Le sambisme qui a toujours navigué à vue et au gré de l’intérêt partisan, ne peut pas être la boussole éternelle d’un pays à la recherche d’une voie, d’une clarté dans ses choix, un pays avec des principes et des convictions qui choisit ses partenaires dans la transparence et le respect mutuel.



M. Ahmed Said Jaffar doit sortir de l’amnésie et respecter un moment les comoriens. Quels sont les acquis sambistes qu’il voudrait voir préserver ? Les ports secondaires de Chindini, Bimbini, Nioumachoua ? Le Lac Salé transformé en Janat-Al-Camar, ce village touristique tant vanté ? L’hôtel Galawa, rasé, le site aujourd’hui désert comme le crâne de Barthez, cet illustre gardien de but de l’équipe de France de foot-ball ? Le paravent en tôles qui longe la Corniche et qui n’aura servi en somme qu’à protéger des regards ceux qui ont des besoins pressants ? Le pétrole dont on nous a répété que le premier baril était toujours imminent ? La fin de l’habitat insalubre et l’érection de maisons en briques qu’attend toujours ma grand-mère ? La vente anarchique de la nationalité comorienne qui cause tant de tort à l’image de notre pays ? Ces relations opaques et personnelles avec des groupuscules douteux et des pays au ban de la communauté internationale ? La contamination de notre religion par un chiisme revendiqué et assumé ? Etc.



Faisons l’effort de battre notre coulpe parce que ce pays attend beaucoup de chacun de nous. Il est heureux pour notre pays que les déclarations de la CRC ne rassurent pas les sambistes. Vivement la lumière pour sortir de l’ombre.



AmbassadeurAhamadaHamadi

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