mardi 9 septembre 2014
Ma-Mwe : Vers une conversion au solaire ?
Vers une conversion au solaire ?
Les regards de la direction de la Ma-Mwe se tournent vers l’énergie solaire pour résoudre, à moyen terme, la crise d’énergie qui paralyse le pays. Des négociations très « avancées » dans ce sens sont en cours avec des sociétés étrangères. Mais en attendant que le soleil produise, la direction demande en urgence le parapluie de l’Etat pour stabiliser la situation.
Les autorités et la direction de la société Ma-Mwe semblent privilégier l’énergie solaire pour résoudre à moyen terme, le casse-tête de la crise énergétique qui paralyse le pays. Le directeur de cette société détenant le monopole de la production et de la commercialisation de l’électricité concède que produire de l’énergie avec du gazole devient extrêmement coûteux pour l’Etat et pour cette société en état d’asphyxie totale. « La solution à moyen terme est de sortir du gazole pour se convertir au solaire. Et on est en négociation avancée avec des investisseurs étrangers sur cette question », avance Ibrahim Mzé, directeur de la Ma-Mwé.
Une proposition à l’en croire, qui fait son petit bonhomme de chemin avec des sociétés américaines, canadiennes et même sud-africaines. L’idée d’une privatisation partielle pour espérer limiter l’hémorragie d’une société agonisante est parmi les réflexions qui sont menées en ce moment par tous les acteurs concernés sur la résolution de la crise.
Et ce qui revient souvent à la table de réflexion c’est la privatisation de la production. Un secteur qui bouffe toute l’énergie avec un coût de production de 350 fc par kW, l’idéal étant de revenir à la consommation nettement moins chère de120 fc, sans parler de l’entretien des moteurs, estimé à 75 millions fc chacun. « Il nous faudra payer à la société comorienne des hydrocarbures 58 millions fc par semaine alors que la société est incapable de recouvrer 8 millions fc par jour », a-t-il déclaré.
Mais en attendant que le soleil brille pour produire de l’énergie, il faut que l’Etat intervienne de toute urgence, notamment en apportant à cette entreprise publique un parapluie permanent car la situation se dégrade chaque jour, au risque de plomber l’économie du pays entier. A en croire le directeur de la Ma-Mwe, Ibrahim Mzé, la priorité à court terme est d’assurer la stabilité en fourniture d’électricité. Ceci est conditionné par une régularité de la subvention de l’Etat sur l’achat du gazole. Ce qui ne serait pas le cas ces derniers temps où cette « subvention est en dent de scie », a-t-il indiqué.
Pris entre plusieurs fronts, le patron de la société préfère axer les efforts d’abord sur la politique de recouvrement. Et pour espérer augmenter le taux de recouvrement, la société devra assurer la stabilité de fourniture d’électricité. Quant aux mesures internes de redressement, surtout avec un personnel pléthorique sous employé et une gabegie à tous les niveaux, le directeur dit lutter en priorité sur le front de la régularité de l’électricité avant de s’étaler sur l’autre font qui n’est pas moins critique. Mais aura-t-il le temps ? Quand on sait qu’à la direction de cette société, on change de patron tous les deux ans.
Maoulida Mbaé
HZK
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire