Il était 14h00 heure des Comores, lorsque le premier Land Rover, a traversé Mbeni à toute vitesse dans le sens Oichili Mboinkou. Quelques minutes plus tard, deux avions, un DC3 et un PEAPER , survolaient Mbeni, durant de longues heures. Vers 15h00, les troupes au sol mené par Ali Soilihi pénètrent dans Mbéni. Elle prenne place au stade de foot là où se trouve aujourd'hui la maison de la poste. Vers 17h00 Ali Soilihi, a donné l'ordre en ce sens : "gardez vos lignes de mire", les troupes ont pris position; "Feu". Le premier à tomber fut Mansoib Said Hamadi, il a tenté de passer par dessus le mur des Wc de said Salim, la maison d'Issa Oubeid à l'époque était au stade des fondations. Ensuite, ce fut le tour de Soulé, un homme de père Mbenien et sa mère est de Mvouni, il a été touché en même temps que Maoulida Mdahoma dit Lava, à la place d'Abtoihi. Youssoufa Ali Mboina, a quant à lui été touché à l'épaule gauche. Mahamoud Abdallah a reçu une balle dans la cuisse lui brisant le fémur. Un bébé de 6 mois a reçu une grenade lancé depuis l'avion DC3, alors qu'il se trouvait à l'arrière cour de Mitsongomani. Le dernier des adultes à être touché fut Mbaé Issa, il se trouvait dans le petit cimetière derrière la maison de chez La Monnaie. Il a reçu plus d'une douzaine de balle. En tout il y a eu 50 blessés et 5 morts, les 3 Maoulida Mdahoma, Mbaé Issa et Soulé étant décédé le lendemain 3 septembre 1975, à l'hôpital de Moroni.
je pense que Abdou Mohamed, notre historien en herbe qui retient les dates sans les faits pourra dormir tranquille.
l'ex PP.
Mais en même temps je me demande pourquoi l’auteur n’a pas écrit un seul mot sur la cause de ce « massacre », c'est-à-dire pourquoi Ali Soilihi en personne et les troupes au sol et en air sont venus à Mbéni et non à Batou, ou Itsandzeni ou ailleurs mais juste à Mbéni dans le Hamahamet le fief de feu Président Mohamed Taki Abdoulkarim (paix à son âme).
Ceux ou celles qui ont vécu cette journée « macabre » doivent quand même dire quelques choses sur la vérité de ce qui se passait ce jour, en faveur des jeunes qui veulent écrire l’histoire de notre ville ou de notre pays en général.
Malheureusement je n’étais pas encore aux Comores en cette date du 02 septembre 1975, sinon j’aurais dit tout sans cache-cache et sans partie prenante.
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Mohamed Chanfiou Ben Charaf |
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