Moufti Said
Allaoui, le directeur sortant de l'AGI (Administration Générale des Impôts) a
été placé en détention provisoire vendredi dernier, après avoir été entendu par
la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption. Moufti
est soupçonné de malversation financière.
La journée
du vendredi a été très longue pour le directeur sortant de l'AGI, Moufti Said
Allaoui. La commission nationale anti corruption a débarqué de Moroni et s'est
entretenue avec ce directeur sortant de l'Administration Générale des Impôts de
Mwali. Selon la commission anti-corruption, 8 millions de francs comoriens,
estimés au départ à 20 millions, auraient disparus des services des impôts de
Mwali.
C'est cet
argent volatilisé qui a été la cause de son limogeage à son poste de directeur.
Il a par la suite été remplacé par Moussa Madi Abdou, plus connu sous le nom
d'Idris, anciennement caissier à la trésorerie de l'ile.
Des
négociations, selon des sources proches du dossier, auraient été entreprises
entre les notables de Boingoma, village dont est originaire Moufti et
l'autorité de l'ile, pour tenter de dénouer à l'amiable cette crise. L'accord
de principe aurait été trouvé, à l'insu du commissaire aux Finances qui avait
déjà fait atterrir son rapport à la commission nationale anti corruption.
Après une
demi-journée d'entretien avec ce biologiste de formation, converti au monde de
la finance, la commission anti corruption, en collaboration avec la gendarmerie
a préféré le placer en mandat de dépôt à l'escadron de Bonovo.
Cette
affaire, selon les observateurs, risque de lever le voile sur plusieurs actes
tenus jusqu'ici confidentiels, à la fois aux services des impôts et à la
trésorerie insulaire. Et pour cause, Moufti a été pendant plusieurs années,
l'homme de confiance et la plaque tournante à la trésorerie de l'ile avant
d'être nommé, il y a un an, directeur de l'AGI par le même pouvoir insulaire.
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