mercredi 25 juin 2014

Excellence Ikililou Dhoinine, président de l'Union des Comores





Chers Messieurs,

Ne sachant où vous joindre, car vous n'êtes jamais là où les citoyens vous attendent, je poste ma lettre sur les blogs, car je suis convaincu que le chef de l'Etat qui attache une importance capitale à ces espaces sociaux qui traitent toute l'information qui concerne notre pays, prendra le soin de la lire et peut éventuellement vous interpeller car ses préoccupations sont les nôtres

Je vous écris comme on écrit au père Noël sachant pertinemment qu'il n'existe pas. Mes motivations sont celles des milliers des comoriens qui s'interrogent sur la raison de votre existence, même sin on sait que celui qui vous a nommé, sait pourquoi il l'a fait et nous sommes au regret de vous annoncer que vous avez déçu le chef de l'Etat et vous continuez à briller de votre incohérence par rapport à la mission qui vous est destinée.

C'est avec amertume que j'ai lu le résumé de votre conférence de presse publié ce lundi dans le quotidien Al-Fajr, et qui se résume en ces termes, je cite '' On nous a donné un travail et nous l'accomplissons conformément à la loi''. De grâce, chers Messieurs, de qui se moque-t-on ? Ce peuple qui vous regarde depuis la mise en place de la Commission anti-corruption, est furieux et sachez que vous serez jugé au même titre que ceux qui ont ruiné notre pays et qui ont fait de la corruption leur gagne pain.

Depuis votre installation vous n'êtes jamais penchés aux vrais dossiers de corruption qui puent dans ce pays, et aujourd'hui que vous avez la corde au cou après avoir tenté de dissimuler un gros dossier de corruption relatif à la falsification de l'article 4 de la loi de la concurrence, vous vous attaquez aux agents de la douane qui n'ont fait qu'appliquer le code de la douane dans le dédouanement des marchandises. Une belle façon pour vous de vous défendre alors que les comoriens vous en veulent pour votre complicité et partialité dans l'ensemble des dossiers de corruption qui '' embellissent'' vos placards.

Je m'adresse solennellement à Mr Nomane, commissaire adjoint de la Commission, dont son comportement envers les douaniers au port de Moroni dépasse notre entendement. L'arrogance, l'orgueil et la suffisance de cet individu sont synonymes de son manque de savoir dans ce domaine où il se prétend connaisseur. Nous avons attendu que nos éminents membres de la Commission anti-corruption mettent la main sur les requins qui ont détourné l'argent public et surtout que ce ne sont pas les dossiers de corruption qui manquent, mais comme disait l'autre, c'est triste quand cet organe qu'on croyait juste honnête tombe dans le piège des corrupteurs et aux yeux de la population perd sa crédibilité dont le grand perdant est le président de la République qui continue à croire à ce machin alors qu'elle ne remplit pas son rôle et ses devoirs.

Notre pays, vit sur une réputation depuis longtemps tombée en désuétude et sachez que vous contribuez également par vos agissements à la descente aux enfers de la République. La question que je me pose, comment régler ce problème, votre problème. Par votre limogeage peut être, mais connaissant le degré d'impunité qui grandit de plus en plus dans ce pays, j'ai de quoi à douter. En tout cas ce n'est pas la volonté de punir qui manque au chef de l'Etat mais pris en otage par une caste piquée du régionalisme, Ikililou heurte le mur de l'impunité et il faut le comprendre.

Chers Messieurs,

Sachez que l'heure de la raison a sonné chez le chef de l'Etat, et on lui accorde le bénéfice du doute quant à sa volonté de vous surprendre en se débarrassant de vous. Vous avez trahi sa volonté et sa détermination de lutter contre la corruption et l'histoire vous jugera sévèrement le moment venu. Vous pouvez toujours vous amuser dans les locaux de la commission anti-corruption en regardant à travers un rétroviseur mais dans ce pays on a tout vu, et les comoriens restent persuadés que rien n'est éternel. Oui, personne ne vous intimidera comme vous le dites dans votre conférence de presse, mais ce que vous oubliez la volonté du peuple est plus puissante que le décret qui vous a nommé, et la colère de Dieu et celle des comoriens vous tombera sur la tête.

Avant de clore ma lettre, je tiens à vous dire que votre responsabilité est énorme dans les actes de corruption qui ruinent notre pays, et vous ferez mieux de démissionner car vous avez abusé de la patience de nous tous.

Un douanier en colère

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