En adoptant ce lundi
la loi portant cession des actions de l’Etat détenues à la banque de
développement des Comores, les députés ont entériné le souhait du gouvernement
de se débarrasser d’une institution bancaire vieille de trois décennies.
La
privatisation de la Banque de Développement des Comores (BDC) poursuit son
petit bonhomme de chemin. Les parlementaires ont entériné les visées de l’Etat
par l’adoption de la loi portant cession des 60% d’actions qu’il détenait dans
cette institution bancaire, sauvée de justesse par l’agence française de
développement (AFD), l’Union Européenne et la Banque Centrale des Comores
(BCC).L’Etat comorien, qui a désormais les mains libres, devait sous peu céder une partie de ses actions dans cette banque, à la BEU et BCC de I&P, qui se sont «présentés preneurs pour sauver l’institution », peut-on lire dans l’exposé des motifs de ladite loi.
« Engagé dans plusieurs réformes structurelles dans la quasi-totalité des secteurs stimulateurs de l’économie, plus particulièrement le secteur bancaire et financier, le gouvernement nous demande de nous aligner dans ce dynamisme, visant à privatiser d’une manière progressive, certains établissements publics dont la BDC », plaide devant ses paires, le rapporteur de la commission des finances. La nouvelle BDC « doit rentrer dans un nouveau paysage financier », poursuit l’exposé des motifs lu avant un débat qui a été vif dans l’hémicycle. A l’image du député Farouk qui s’inquiète du fait que l’Etat est contraint d’abandonner un patrimoine.
Ce à quoi réplique le député Ibrahim Mzimba, qui demande à ce que le débat soit bien posé « pour pouvoir placer là où se situent les intérêts de la population » parce que « ce n’est forcement dans l’Etat que se trouvent les intérêts du peuple », a-t-il expliqué. Et lui d’inviter ses collègues à regarder les pays Africains en développement qui sont entrain de laisser au profit du privé, des secteurs bancaires et financiers, soumis à une forte concurrence au bénéfice de leurs clients.
Maoulida Mbaé
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