samedi 14 juin 2014

Comores: un Ramadan qui s'annonce très dur





Peu de produits locaux dans nos marchés...
Dans moins de deux semaines débutera le mois sacré du Ramadan. La Gazette des Comores s'est rendue dans les marchés de la capitale afin de s'enquérir de la préparation de ces marchés à l'approche de ce mois sacré pour les comoriens et les musulmans du monde entier en général. Une phrase revient sans cesse : les produits locaux sont rares ces derniers temps. Face à cela, certains craignent le pire, d'autres sont plus optimistes.

Reportage.

Dans les petits marchés, beaucoup repartent bredouille. « Je suis venue acheter des bananes mais je n'en trouve pas », déclare maman Dakoine, qui craint le pire pour le mois de Ramadan. En ce mois sacré, tandis que les musulmans prient et observent le jeûne de l'aube jusqu'au coucher du soleil, les marchés populaires eux, accueillent encore plus de monde et se doivent de fournir à la population, des produits frais, variés et à la hauteur de leur espérance.

Mohamed Ali Soilih alias Momo, président de la FNAC-FA (Fédération nationale des agriculteurs), figure parmi ceux qui pensent que cette année, le Ramadan sera un peu différent par rapport aux années précédentes. « Cette année, la situation est difficile», déclare le président de la FNAC-FA, qui dit avoir fait une prospection dans les champs des agriculteurs, notamment à Ngazidja. Il appelle donc les autorités à trouver une solution rapidement.

La situation est presque précaire à Volo-Volo. Il a été constaté que ceux qui étaient réputés apporter souvent les marchandises les plus désirées, « cette fois-ci, ils sont absents ». Et c'est là une preuve évidente qu'« il n'y a rien dans les champs », assure une vendeuse de bananes à Volo-volo.

Dans pareille situation, les occupants des marchés préfèrent s'en remettre à Dieu. « Dieu seul va nous apporter sa garantie pour le mois sacré » atteste Mama Lotina, vendeuse au marché. Elle ajoute : « Nous ne pouvons pas avoir de marchandises de valeur en ce moment. L'espoir est infime car les bananiers sont mortes à cause du soleil et du vent fort de ces derniers temps», regrette-t-elle.

Toutefois, Abdou Ali, l'un des responsables du SNAC, (petit marché populaire sis à la corniche) reste optimiste. Au micro de Radio Comores, il se veut rassurant quand à la prospérité et à la richesse des marchandises durant le mois sacré. « C'est comme ça au début. Sachez que ce mois viendra avec ses bénédictions » déclare-t-il. Inchallah...

Ibnou M. Abdou - Lgzt

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