Le président Bourhane dénonce l’attitude du gouvernement insulaire et de l’Union

Sous le haut patronage du chef de l’Etat, l’Office Mondial pour la Mémorisation du Saint Coran, en partenariat avec le Ministère des Affaires islamiques, a honoré 30 élèves comoriens qui ont participé au concours de mémorisation du livre saint. La cérémonie s’est déroulée dans le calme cependant, l’absence « des autorités comoriennes » et des membres du Muftorat n’est pas passée inaperçue.

La cérémonie de remise de prix aux élèves comoriens ayant mémorisé le Coran, organisée par l’Arabie Saoudite, s’est vue privée de la présence des représentants de l’ile. Aucune autorité ne s’est pas présentée, ni celle de l’Union, ni celle de l’ile autonome de Ngazidja. « Nous ne comprenons pas comment notre pays, dit Juzur Al-Qamar, tellement honoré par les étrangers, peut voir ses autorités prendre la fuite au lieu de l’honorer», avance un imam de la mosquée de Moroni, sous couvert de l’anonymat.
Le boycott de nos dirigeants a suscité beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes. «Ce n’est pas logique que dans une telle cérémonie, aucune autorité n’est présente ici », atteste le président de l’Assemblée nationale. Bourhane Hamidou se dit extrêmement outré que dans une cérémonie de telle envergure, « il n’y ait ni ministre ni commissaire », a-t-il déclaré lors de son allocution. Et l’assistance de scander à haute voix : «Allah Akbar, Dieu est grand».
Autre absence très remarquée par l’assistance, celle «des membres du Muftorat ». « Pourquoi sont ils toujours absents », se demande Said Mohamed Said Toiha, enseignant dans une école coranique dans la capitale. « Si le président Ikililou était présent, tout le monde serait surement venu pour s’exhiber », ironise-t-il.
Ibnou M. Abdou