dimanche 8 juin 2014

Qui sera éjecté du parachute en premier Hamada Madi Bolero et Youssouf Idjihadi








Le 19 avril 2013, près d'une quinzaine de personnes sont mis sous les verrous, au motif d'une tentative de coup d'état contre le régime actuel. Pour ceux qui s'en souviendraient encore, c'est sur mon mur Facebook, que l'information est partie le 19 avril 2013. Depuis beaucoup de choses se sont dites, mais depuis ce jour là, les relations entre le chef d'état Major et son ministre ne sont pas au beau fixe .

Tout a commencé par un groupe sympathisant de l'association « WATWANIYA ». Alors que le coup était en préparation en France depuis Orléans, l'information est parvenue dans les oreilles du comité de vigilance des jeunes comoriens en France. Ils ont mené leur propre enquête et ont réuni tous les tenants et aboutissant du dossier. Pour certains qui ont une expérience militaire aguerrie, ils voulaient envoyer un commando sûr pour déjouer le coup, afin de rehausser l'image malmenée des Comores à l'extérieur. Ils se sont heurtés à la question des armes. C'est alors qu'ils ont décidé d'informer et de mettre en garde les autorités militaires comoriennes. C'est un ainsi qu'un jeune a été envoyé à Moroni avec tous les éléments recueillis.

Après avoir transmis le dossier au colonel Idjihadi, les informations apportées ont été minutieusement vérifiées. Un accord secret a été signé entre les deux parties, prévoyant dit-on une collaboration étroite pour l'avenir. Pendant ce temps, le ministre de la défense se trouvait à Paris. Le Chef d'état major lui a tenu informer. Le jour J, l'informateur a pris l'avion et la gendarmerie nationale a pris toutes les dispositions pour arrêter tous les prévenus. A la surprise générale, le ministre de la défense a fait un tri, refusant l'arrestation d'une partie des personnes incriminées.

Après l'arrestation des 15 personnes, les informations recueillies ont permis d'établir un lien intime entre le chef du commando le colonel Jonas et le ministre de la Défense. Aussitôt, le chef d'état major a coupé ses communications avec son ministre. La rumeur publique est allée jusqu'à dire de le colonel Idjihadi s'est caché. Trois jours après les premières arrestations, le hasard a voulu que le ministre soit tombé en communication avec un militaire qui était avec le colonel Idjihadi. Il ne pouvait plus se dérober, il a fini par le prendre au téléphone. Que se sont-ils dits ? Mystère.

L'enquête s'est poursuivie et une première commission rogatoire délivrée par le juge d'instruction de Moroni, a permis à un juge parisien d'écouter la sœur du colonel Jonas. Fait aussi important, le juge parisien confirme les relations entre Jonas et Bolero. Il serait même établi que les deux hommes ses ont rencontrés à plusieurs reprises au restaurant de l'hôtel TREMINUS à la gare Montparnasse. Mais toutes ces rencontres ont été menées avant la nomination de Boléro au poste de ministre de la Défense.

Si Bolero est mis hors de cause, dans l'état actuel de l'enquête de cette affaire de coup d'état, l'obstruction de l'évolution de l'instruction lui incombe. Pour quel dessein ? C'est bel et bien la question qui hante le colonel. La nomination de Boléro serait-elle inspirée par le lobby Denard en prévision de ce coup tordu ? Ou bien, est-ce un hasard de calendrier ?

En tout cas, la veille de la prise de fonction du colonel Rafik Abdallah, le bureau des enquêteurs a été vidé. Les ordinateurs et les blocs notes ont disparu. Certains enquêteurs sont même affectés à la brigade routière. De quoi le colonel de gendarmerie, chef d'état major, craignent-ils ? Quelles informations dispose-t-il pour garder une attitude réservée ?

Cette attitude a surpris même le chef de l'état. Il a convoqué les enquêteurs à son bureau de Beit Salam, pour s'imprégner de la réalité du problème. Le surlendemain, c'est au tour du juge d'instruction de les convoquer à son bureau pour avoir les explications. A partir de cette date, toutes les parties ont décrété un silence absolu. Personne n'a réussi à percer le secret de ces rencontres.

Le juge d'instruction dans une deuxième commission rogatoire a permis à un juge parisien d'écouter Patrick KLEIN. Ce dernier est laissé en liberté mais aurait fourni de renseignements précieux menant la France à ouvrir sa propre enquête.

Nul doute, Idjihadi détient un lourd secret dont il faudra se débarrasser de si tôt. Jusqu'à présent la seule référence à nos gradés était se plier au maximum pour tirer le maximum d'intérêt pour le rang que l'on occupe allant jusqu'à trahir sa fonction et sa nation. Aujourd'hui, une autre alternative se présente à nos gradés, depuis la libération de l'île d'Anjouan. Certains préfèrent l'honneur et la dignité pour rendre la fierté aux hommes sensés assurer notre sécurité. Ils sont prêts à tout pour cette vertu. De quel côté a choisi Idjihadi, on le saura bientôt. Le chef de l'état est contraint de choisir entre la vérité dictée par le ministre de la Défense ou celle du chef d'état major, à moins de les mécontenter tous. Ce qui reviendra par voie de conséquence laisser passer « MOINDZE » comme dit l'adage comorien.(source mlimadji)
 
Mohamed Chanfiou

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