Dans votre livraison 2200 du mardi 10 juin, vous avez mentionné,
sans citer aucune source, le montant de 2 milliars de fc que M. Amine Kalfane aurait versé à l'Etat ''pour payer les fonctionnaires''. Nous opposons un démenti ferme et catégorique à cette allégation mensongère qui relève, en plus de la diffamation, d'une campagne malhonnête orchestrée par des officines privées contre la société AGK. Par ailleurs, il est surpenant qu'un journal aussi sérieux que La Gazette des Comores reprenne les rumeurs publiques et ne cherche pas à recouper ses informations et ce, au mépris des règles élémentaires du journalisme (vérification des sources). Votre journaliste aurait pu prendre contact avec la direction de la société AGK pour confirmer ou infirmer l'information au lieu de participer, sciemment ou non, à cette triste cabale lancée par des personnes dont la moralité a toujours été douteuse. En réalité, depuis le vote, puis la promulgation de la loi sur la concurrence, il y a des gens qui, par tous les moyens, cherchent à empêcher l'application effective de cette loi.
La société AGK, qui salue cette ouverture du marché local à la concurrence, pense que la compétition entre les entreprises devrait être la norme dans tous les secteurs et qu'il n'y a pas de raison que l'Etat affiche une quelconque préférence à telle ou telle société. C'est dans ce cadre que la société AGK a demandé auprès des services compétents à disposer d'une licence d'importation des boissons alcoolisées. Nous ne reclamons aucune exclusivité d'importation, aucun monopole au profit d'AGK, auquel cas nous aurions manqué de logique. Nous appelons simplement l'Etat à faire appliquer les textes.
Est-ce trop demander? La société AGK, qui vient de recevoir un trophée de l'Union des chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture des Comores (UCCIA) pour ses performances et son inestimable contribution à l'économie nationale, fait partie des plus gros clients de l'Etat.
A l'heure où le gouvernement cherche à attirer vers les Comores des investisseurs étrangers pour participer à la construction de notre pays, les sociétés locales doivent mériter plus de considération et, surtout, être traitées sur un même pied d'égalité. A tittre subsidiaire, pourquoi a-t-on peur de la concurrence ?
Le service de communication d'AGK
Source: Alfajr
Force est de constater que le choix d'Alfajr pour livrer son droit de réponse mérite un coup de projecteur car dans la déontologie journalistique Amine Kalfane avait le droit de réfuter les accusations de la gazette en les faisant publier dans le journal accusateur à la place même que l'article est apparu. Mais avec Alfajr, Amine Kalfane s'est fait passer comme victime et a fait perdre le commentaire que la rédaction de la gazette livrerait au peuple comorien afin d'en juger.
Il faut retourner en 2005, pour comprendre que le choix d'Alfajr n'est pas un hasard
voici un article de la gazette datant de 2005
bonne lecture
EDITION ELECTRONIQUE
N°331
La vérité sur
l’affaire des impôts d’Amine Kalfane
Droit de réponse
Nous publions
ci-dessous un droit de réponse émanant de monsieur Amine Kalafane suite à notre
article " deux gros exportateurs de vanille escroquent le fisc d'un
milliard et demi de francs " paru dans notre édition du 14 janvier 2005
Monsieur le
Directeur,
De retour d'un séjour
à l'étranger, j'ai eu l'occasion de lire l'article diffusé dans votre parution
du 14 janvier 2005, intitulé " Deux gros exportateurs de vanille
escroquent un milliard et demi de francs ".
J'ai eu la très
désagréable surprise d'apprendre dès la deuxième phrase de votre article, que
j'étais l'un de ces escrocs, en ma qualité de gérant de la société AGK.
Au-delà des
nombreuses inexactitudes contenues dans votre article, qu'il m'est
malheureusement impossible de rectifier dans le cadre strict d'un droit de
réponse, permettrez-moi de réagir en tant que simple citoyen devant un
comportement que je trouve à la fois indigne et dangereux
J'imagine que vous
savez que l'escroquerie est un délit rigoureusement réprimé par les lois de
notre pays.
J'espère que vous
avez compris que je n'ai fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire pour
escroquerie. Dés lors, en insinuant que je suis un escroc, vous devez convenir
que vous commettez une diffamation grave
à mon endroit, m'accusant d'un délit que je n'ai pas commis et qu'aucun élément
sérieux ne vous permet de qualifier.
J'espère aussi que
vous savez que dans un état de droit, lorsqu'une accusation est portée contre
une personne d'avoir commis un délit, la dite personne
bénéficie d'une présomption d'innocence jusqu'à ce que la
preuve dudit délit soit rapportée, avec des éléments à charge sérieusement
réunis.
En lisant votre
article, je constate que vous évoquez un redressement fiscal dont la société AGK a fait l'objet, au titre de
l'impôt sur les bénéfices divers de la
campagne vanillière
2003.
Il est très
regrettable qu'un journal comme le vôtre, qui devrait être une référence en
matière de qualité de l'information dans notre pays, cède ainsi à la bassesse
et à la grossièreté en faisant des amalgames aussi dangereux.
Il est
particulièrement dommageable pour le sens civique, que vous puissiez considérer
qu'une entreprise en état de redressement fiscal commet nécessairement une
escroquerie.
S'agissant du
redressement fiscal que vous évoquez, sachez qu'il s'agit d'un acte
administratif tout à fait ordinaire dans un état de droit, et, à ce titre,
susceptible de contentieux.
Dès lors, ce n'est
pas le lieu ni le moment de commenter cette décision administrative, puisque je
réserve mes arguments aux autorités compétentes pour examiner les recours en la
matière ; toutefois, puisque vos indiscrétions vous ont permis d'apprendre
qu'un contentieux oppose la société AGK à
la société ZINK,
je vous demanderai d'avoir la patience de connaître le dénouement de ce
contentieux, et alors vous apprendre que tout ce que vous avez affirmé de la
façon hâtive et confuse dans votre article, est totalement faux.
Il est
particulièrement inquiétant pour notre jeune démocratie, que les journalistes
se transforment en procureurs, en accusant les citoyens de délits totalement
imaginaires,
Dans l'intérêt très
obscure de faire sensation.
Je constate avec regret,
que tout les efforts continuels que font les pouvoirs publics pour faire de
notre pays un état de droit, sont ruinés jour après jour par l'incivisme et la
médiocrité de gens qui ne méritent pas la qualité de journalistes, puisque
celui qui a écrit l'article n'a même pas le courage de le signer de son nom.
Je remarque aussi les
informations que vous semblez détenir émanent des pièces d'une procédure
administrative qui normalement n'est pas publique, mais que des agents
irresponsables, partageant avec vous les
même valeurs d'incivisme et de démagogie, ont cru devoir vous
remettre pour commettre votre bassesse.
La plus grande
victime de votre comportement, c'est malheureusement l'état de droit, et c'est
la raison pour laquelle la société AGK et
moi-même nous réservons le droit de saisir la justice pour vous rappeler à vos
devoirs de citoyen.
Sachez pour en finir,
que la société AGK a
de bonnes raisons de penser qu'elle est l'un des contribuables les plus assidus
et plus conséquents de notre pays, ce dont elle est fière, et revendique la
dignité de pays à l'Etat ce qu'elle lui doit.
Amine KALFANE
Le point de vue de la
Rédaction
Nous publions
ci-dessus un droit de réponse émanant de monsieur Amine Kalafane suite à notre article
" deux gros exportateurs de vanille escroquent le fisc d'un milliard et
demi de francs " paru dans notre édition du 14 janvier 2005.
Nous nous abstiendrons de répondre aux
insultes " d' incivisme,
de médiocrité, d'irresponsabilité et de bassesse… " qu'a proféré à notre endroit monsieur
Kalfane.
Nous nous
contenterons de lui rappeler simplement que le premier acte de civisme d'un
citoyen consiste à payer ses impôts convenablement. Nous persistons et signons
: La société AGK de
Monsieur Amine Kalfane ne
s'est pas acquittée de ses devoirs de citoyen envers l'Etat comorien, devoirs
qui consistent à payer normalement ses impôts. Il a escroqué le fisc de
beaucoup d'argent. Ce que l'intéressé reconnaît lui -même dans son droit de
réponse, même s'il considère que frauder l'Etat est" un acte normal dans un Etat de droit ".
Dans l' article incriminé, nous nous
sommes contentés de prendre en compte les chiffres qui figurent sur la
déclaration de revenu de l'AGK, données
qui sont très loin de la réalité du chiffre d'affaires que réalise la société
de monsieur Kalfane .
En plus de la vanille, elle exporte du girofle, de l'ylang
et a le monopole de l'importation des cigarettes Benson, de la bière Castel, importe du rhum
de Madagascar, du vin d'Afrique du Sud, de France et d'Espagne ; il
commercialise également des boissons hygiéniques, du coca cola, du sucre et
d'autres produits de première nécessité.
Mais restons sur la
déclaration de monsieur Amine Kalfane de
2003 sur la vanille.
Il reconnaît avoir
exporté 24,725 tonnes de vanille d'origine comorienne (car il achète aussi de
la vanille malgache) en janvier 2004. Si on se base sur les cours mondiaux de
la vanille à cette date et sur le contrat de vente qu'a passé l'AGK avec ZINK, le prix moyen convenu est de
500 $ le kilo. En prenant le dollar à 1,10 euros au moment de l'exportation de
la marchandise,( et
non aujourd'hui à 1,35$ pour 1'euro, comme veut le prétendre Amine Kalfane), on obtient un
chiffre d'affaires de plus de cinq milliards (5 068 0625 000 exactement). C'est
seulement le contrat avec Zink
alors que l'AGK
vend aussi en Europe, au Japon…
Il n'est pas
impossible que monsieur Amine Kalfane
réalise sur toutes ses activités entre huit et dix milliards de chiffres
d'affaire ! Sa déclaration de deux milliards et quelques poussières est loin de
refléter la réalité !
Si les services des
impôts faisaient leur travail correctement, ils se seraient aperçus que le
citoyen modèle qu'est Amine Kalfane
dissimule au fisc plusieurs milliards.
C'est peut-être la raison qui a poussé les
pouvoirs publics à confier le travail de contrôle à une commission ad hoc. Un député a d'ailleurs demandé la création
d'une commission d'enquête parlementaire sur cette affaire.
Espérons qu'elle verra le jour à la prochaine
session de l'assemblée.
Relevons que dans son
droit de réponse monsieur Amine Kalfane a
pour seul argument son procès avec ZINK
qui refuserait de lui payer le prix convenu dans le contrat de vente. Mais pourquoi
l'AGK ne s'est pas
conformé à la loi qui veut que toute exportation ait astreint à une
domiciliation à la BIC ? On n'exporte pas une marchandise de plusieurs
milliards sans s'entourer d'un maximum de garanties !
Notons au passage que
dans son droit de réponse, monsieur Kalfane ne
tarit pas d'éloges pour " les efforts continuels que font les pouvoirs
publics pour faire de notre pays un Etat
de droit ".
Pour mieux illustrer
le fait qu'Amine Kalfane ne
paie pas ses impôts convenablement, prenons une entreprise comme la BIC qui
fait sensiblement le même chiffre d'affaires (
le chiffre d'affaires de la BIC est calculé uniquement
sur les commissions et taxes) que l'AGK,
plus de deux milliards de francs comoriens par an (de déclarés).
Peut-on expliquer
comment ça se fait que la Banque de l'Industrie et du Commerce paie en moyenne
500 millions par an d'IBD
pendant que l'AGK
n'a jamais dépassé les 50 ou 70 millions ?
La BIC a
une marge bruite moyenne estimée à 9 ou10 %
alors que celle de la société d'Amine Kalfane
dépasse largement les 30 %. Ceci s'explique évidemment par le fait que les
charges de la BIC sont infiniment plus élevées. Une masse salariale plus
importante (la direction de la BIC est composée presque essentiellement
d'expatriés, et le personnel local composé en majorité de cadres moyens est
mieux rémunéré). Ella a en outre des provisions de risques et d'investissements
plus élevées et paie en plus des frais de siège.
Ce qui n'est pas le
cas pour l'AGK
dont le salaire de la plupart de ses employés (ce sont pour la plupart des
ouvriers) ne dépasse pas les 40 000 FC. La société d'Amine Kalfane a des provisions de
risques et d'investissements moindres et ne paie pas de frais de siège.
Si les services des
impôts faisaient leur travail convenablement ils devraient opérer le
redressement sur les trois dernières années comme le prévoit la loi. La vanille
est le premier produit d'exportation des Comores, il n'est pas normal que ceux
qui ont gagné beaucoup d'argent ces années fastes ne s'acquittent pas de leurs
obligations fiscales . ce qui aurait permis à l'Etat de
payer les enseignants et éviter les grèves à répétitions !
Monsieur Amine Kalfane est également en
infraction avec la loi comorienne qui l'oblige à rapatrier les devises dans un
délai de trois mois après la date d'exportation de la marchandise.
L'a-t-il fait ?
Autre question :
pourquoi monsieur Kalfane ne
garde pas les documents comptables de sa société sur place comme l'exige la loi
?
Affaire à suivre…
Said Omar
Allaoui ,
Rédacteur en chef
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