Impossible d’isoler la Russie
Le
président russe Vladimir Poutine a souligné samedi qu’il était
« impossible » d’isoler durablement la Russie, dont la position est
« juste » dans la crise ukrainienne, et il a estimé que les
Occidentaux le comprenaient.
« Je
pense qu’isoler un tel pays est une question qui porte un caractère éphémère.
C’est impossible », a déclaré Poutine lors d’une rencontre avec les
agences de presse internationales en marge du Forum économique de
Saint-Pétersbourg (nord-ouest)
Des
sanctions économiques sérieuses « seraient négatives pour tous, elles
peuvent amener les économies européenne, russe et mondiale à de telles
turbulences qu’il est clair que personne n’y a intérêt », a-t-il ajouté.
« Dans
les conditions d’une situation relativement difficile dans l’économie mondiale,
qui a besoin de cela? », a-t-il poursuivi.
« Notre
position est juste, et les gens en Europe le voient », a-t-il
affirmé. « Faites donc un sondage d’opinion en Europe. J’ai
des raisons de penser que notre position aura beaucoup de partisans »,
a-t-il poursuivi.
Il a
rejeté l’idée selon laquelle la Russie a l’intention de ressusciter l’URSS,
dénonçant une formule visant à discréditer sa politique.
« On
essaie de nous accrocher cette étiquette selon laquelle nous avons l’intention
de restaurer l’empire, l’Union soviétique, de tout soumettre à notre influence.
C’est absolument faux », a déclaré Poutine. Le président russe a également
déclaré ne pas croire à une nouvelle Guerre froide avec les Occidentaux.
« Je
ne voudrais pas penser que c’est le début d’une nouvelle Guerre froide,
personne n’y a intérêt, et je pense que cela ne se produira pas », a-t-il
déclaré.
Il s’est dit prêt à avoir des entretiens bilatéraux avec ses homologues occidentaux en marge des cérémonies de commémoration du Débarquement auxquelles il participera le 6 juin en Normandie (ouest de la France).
Il s’est dit prêt à avoir des entretiens bilatéraux avec ses homologues occidentaux en marge des cérémonies de commémoration du Débarquement auxquelles il participera le 6 juin en Normandie (ouest de la France).
« Y
aura-t-il des entretiens? D’après ce que j’ai compris, le président français
souhaiterait avoir une telle rencontre séparément et discuter des questions
liées aux relations bilatérales, à l’ordre du jour international », a-t-il
déclaré, répondant à une question de l’AFP.
« Je
suis bien entendu ouvert à toutes les discussions. Si l’agenda du président
français le permet, je le rencontrerai avec plaisir, pour parler des questions
qui présentent un intérêt mutuel », a-t-il ajouté.
La
présence de Poutine aux cérémonies de commémoration du Débarquement allié le 6
juin en Normandie a été confirmée au début du mois, Paris indiquant maintenir
son invitation malgré l’excès de tension inédit depuis la Guerre froide entre
Russes et Occidentaux.
La
Maison-Blanche a de son côté indiqué qu’elle ne prévoyait pas de rencontre en
tête-à-tête entre le président américain Barack Obama et Vladimir Poutine.
Poutine a par ailleurs jugé « inacceptables » les propos prêtés par la presse britannique au prince Charles, qui aurait comparé sa politique à celle d’Hitler dans une conversation privée.
Poutine a par ailleurs jugé « inacceptables » les propos prêtés par la presse britannique au prince Charles, qui aurait comparé sa politique à celle d’Hitler dans une conversation privée.
« Je
n’ai pas entendu cette expression. Si c’est le cas, c’est évidemment
inacceptable. Je pense qu’il le comprend lui-même », a déclaré Poutine.
« Ce n’est pas un comportement royal », a-t-il ajouté.
Merkel termine sa campagne des européennes
en appelant au dialogue avec Moscou
La
chancelière allemande Angela Merkel a clos samedi la campagne de son parti
conservateur CDU pour les élections européennes en appelant au dialogue avec la
Russie sur l’Ukraine, à l’image de ce que les Etats fondateurs de l’UE ont
réalisé après-guerre.
Le
candidat du Parti Socialiste européen (PSE) à la présidence de la Commission
européenne, l’Allemand Martin Schulz, a lui aussi invoqué les 75 ans du début
de cette guerre, pour appeler à barrer la route aux populistes, lors d’un
meeting à Francfort (ouest).
« Notre
tâche aujourd’hui consiste à poursuivre le travail de paix, et encore et
toujours -précisément en ce qui concerne l’Ukraine- de parler avec la Russie,
de toujours tendre la main, bien que nous ne soyons pas d’accord sur
tout », a lancé la chancelière.
« Aujourd’hui
nous résolvons nos conflits différemment, pas avec la guerre, mais avec des
discussions pacifiques », a-t-elle ajouté.
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