AHMED JAFFAR GOUVERNEUR, ANISSI AMBASSADEUR

Transformation du nouveau fantasme politique d’Ahmed Sambi en eau de boudin
Ahmed Sambi «Président», Ahmed Jaffar «Gouverneur», Anissi Chamssidine «Ambassadeur»


 Il faudra dénicher un Comorien ou un étranger au talent littéraire affirmé et confirmé pour lui demander d’écrire le livre intitulé «Les délires névrotiques d’un ancien satrape». L’écriture de ce livre est d’autant plus nécessaire qu’à l’heure qu’il est, Ahmed Sambi est convaincu que les Comores lui appartiennent, qu’il pourra dire aux gens quand ils doivent dormir, quand ils doivent se lever, quand ils doivent coucher avec leurs femmes, quand ils doivent aller aux toilettes, quand ils doivent faire ceci, quand ils doivent faire cela. Pour lui, le pays entier lui appartient. C’est sa chose. C’est sa propriété personnelle. Il peut même décider du destin du peuple et l’imposer à tout ce peuple. Se prenant vraiment pour Dieu, il a même la faiblesse de croire qu’il peut écrire sur le Livre du Destin, tenu par Dieu lui-même. Pour lui, le peuple a déjà choisi pour 2016: Ahmed Sambi sera élu Président des Comores, et son cousin Ahmed Ben Saïd Jaffar, le Gouverneur de l’île d’Anjouan. Attendez, attendez! Et Anissi Chamssidine, l’actuel Gouverneur, quelle place va-t-il occuper dans cette nouvelle République familiale teintée de racisme aux dérives citadines? Là aussi, Ahmed Sambi a tranché sur le destin d’Anissi Chamssidine: comme il est sûr d’être le Président des Comores de 2016 à 2021 et au-delà, il va le nommer Ambassadeur quelque part. Il pourra même lui ouvrir spécialement une Ambassade à Port-Vila, la capitale du Vanuatu. Comme Ahmed Sambi estime que le petit campagnard de Maraharé n’est pas digne de diriger Anjouan, un poste d’Ambassadeur fera donc son bonheur pour qu’il laisse des citadins de Mutsamudu à la peau claire diriger Anjouan. Du pur racisme qu’Ahmed Sambi n’a jamais cherché à occulter.

Seulement, Anisssi Chamssidine prend très mal le racisme névrotique d’Ahmed Sambi et a décidé de le lui faire payer très cher sur le plan politique. Il a commencé par faire comprendre au prédicateur ignorant qu’il n’est pas membre de son Parti de l’Enfer. Quoi? Mais oui! Revoyons les images d’Ahmed Sambi annonçant son projet de création d’un parti politique. Se tournant vers Anissi Chamssidine, il dit y souhaiter sa présence, s’il est d’accord. Le Gouverneur d’Anjouan remua la tête en signe d’acquiescement. Sans plus. Même moi, j’aurais fait pareil pour ne pas humilier inutilement un homme déjà par terre, comme on peut le constater à la lumière de sa propension à payer les badauds pour l’applaudir. Seulement, aujourd’hui, Anissi Chamssidine trouve qu’Ahmed Sambi est allé trop loin dans sa politique d’humiliation raciste envers sa personne, et a décidé de mettre un terme à une politique narcissique et arrogante qui n’a que trop duré.

Comment Ahmed Sambi peut-il être stupide et arrogant jusqu’à demander au Gouverneur sortant d’Anjouan de ne pas présenter une candidature et favoriser celle de l’inutile, soporifique, inintelligent et improductif Ahmed Ben Saïd Jaffar, qui se caractérise par un manque total d’imagination, par un manque total de charisme, par un manque total de vision politique? Pourquoi les Anjouanais éliraient Ahmed Ben Saïd Jaffar? Pour sa peau claire? Cette nouvelle goujaterie a conduit à la rupture car Anissi Chamssidine a accepté, sur recommandation d’Ahmed Sambi, de nommer Ahmed Ben Saïd Jafffar son Directeur de Cabinet, mais pas de le choisir comme successeur.

Maintenant, Ahmed Sambi lui demande de se déshabiller pour habiller un nullissime! Parce que, avec Ahmed Ben Saïd Jaffar le mot «nullard» est bien trop gentil. Anissi Chamssidine réactive déjà d’autres réseaux partisans à l’approche des introuvables élections législatives de novembre 2014 et a définitivement tourné le dos à un Ahmed Sambi qui aime l’humilier en public. Il serait donc temps pour le même Ahmed Sambi de comprendre que toute sa stratégie est en train de tourner à l’eau de boudin car sa candidature présidentielle ne sera pas acceptée en 2016 et ce n’est pas le Caporal Bourhane Hamidou qui conduira les crypto-sambistes à la victoire la même année.