mardi 12 août 2014
Un pays presque bidon
Cette image de mise en scène de Daoud Halifa prise à la place de l'indépendance à Moroni, reflète réellement la situation actuelle du pays au sens propre comme au sens figuré. Un pays où il faut avoir plusieurs bidons pour survivre. Un bidon pour collecter l'eau, un autre se bagarrer devant les stations de service afin d'obtenir une goutte de gas-oil, d'essence ou du pétrole lampant. Pour l'électricité, il faudrait des milliers de bidon pour pouvoir alimenter les centrales électriques de la société nationale de l'eau et de l'électricité en gas-oil. Le bidon est devenu l'accessoire par excellence de la survie comorienne, de la débrouillardise dans ce pays aux services sociaux et aux sociétés d'etat en déliquescence.
Le bidon reflète par ailleurs la gouvernance du pays : un pays vide de toute action sociale pouvant apporter des solutions aux multiples difficultés rencontrées par la population. L'arrogance, le mépris, l'insouciance dont devenus des principes directeurs des certains tonneaux vides qui nous gouvernent et les liquides qui remplissent les bidons du pouvoir. Un pays qui s'enfonce dans la misère, dans l'insouciance de ses dirigeants préoccupés par des intérêts personnels au détriment de l'intérêt général. Un pays presque bidon.
Comoresdroit
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