dimanche 24 août 2014
Nicom en banqueroute, Shémir dans le viseur de COFIPRI
Le couple ‘’Shemir-Hassan II’’ dans le collimateur de la Commission anti-corruption
NICOM en banqueroute, Shemir Kamoula accusé de «plus grand corrupteur du pays»
La Société COFIPRI décidée d’en finir avec Shemir Kamoula, auteur de la banqueroute
Par ARM
La scène, poignante et mémorable, s’est déroulée samedi 16 août 2014 dans un restaurant de Moroni. Môssieur Shemir Kamoula, littéralement brisé par l’avalanche des mauvaises nouvelles s’abattant sur lui comme si le sort s’acharnait sur lui, avait décidé de prendre un temps de repos et de prendre un pot, histoire de se remettre les idées en place. À vrai dire, il en avait vraiment besoin car tout crâneur qu’il est, il n’en reste pas moins homme. Et il est des situations que l’homme ne supporte pas longtemps. Le voilà donc en train de noyer son immense chagrin dans la «tisane», ingurgitant liqueurs sur liqueurs. Au moment où il commençait à reprendre des couleurs et à émerger de la morosité, des Comoriens vivant habituellement en France et qui étaient sur les lieux remarquèrent sa flamboyante présence. Ils décidèrent de le tacler, et s’approchèrent de lui. Ce qui suivit après pourrait faire l’objet d’un film made in Bollywood ou Hollywood, parce que l’un d’entre eux le héla comme on le fait avec un malfrat de bouiboui de bas quartiers: «Écoutez, Monsieur. Ce n’est pas inscrit en lettres de feu sur notre front, mais nous tenons à vous signaler que nous vivons en France et nous sommes ici en vacances. Nous sommes des Comoriens aimant leur pays, et ce que nous apprenons de vous en France par les blogs et les sites Internet les plus crédibles nous met en rage contre vous et vos mauvaises manières.
Vous faites la honte des Comoriens d’origine indienne qui sont des Comoriens comme tous les autres Comoriens et dont s’enorgueillissent tous leurs compatriotes par leur honnêteté, leur probité et leur contribution à la survie et au développement des Comores. L’image que vos méthodes de voyou donnent de vous est une honte pour tous les autres Comoriens, si tant est que vous vous sentiez Comorien. Aujourd’hui, tout le monde est convaincu que vous êtes le plus grand corrupteur du pays. Cela énerve et cela doit cesser, pour votre propre bien. Vous êtes allé trop loin dans vos manœuvres consistant à vampiriser toutes les institutions publiques de ce pauvre pays. C’est quoi, ça? Ma colère est d’autant plus grande que j’apprends que vous dites que NICOM, votre entreprise signifie “Nique Comores”». La sortie du «Je viens» (Comorien vivant en France) était tellement inattendue et violente qu’on a vu des témoins à la scène fuir comme s’ils avaient vu le diable personne.
Certains diront qu’ils avaient peur de se faire tuer par la milice privée avec laquelle le Directeur de NICOM se déplace toujours, milice privée dans laquelle on retrouve ses hommes de main et de bouche préférés, Madi Moindjié, «Nono» (sous contrôle judiciaire depuis qu’il a des ennuis avec la Justice) et «Félix». Notre correspondant à Moroni tremble de tous ses membres quand il raconte cette scène inoubliable. À l’en croire, à l’évocation de ces vérités qui fâchent, Môssieur Shemir Kamoula avait le visage qui passa de la couleur violet aubergine au gris avant de prendre celle du papier mâché et de la craie. Il était dépité. Il avait perdu sa voix et de sa superbe. Il paraît qu’on avait presque envie de le plaindre.
Ce qui s’est passé dans ce restaurant illustre bien une irrésistible descente aux enfers, à un moment où personne ne veut s’approcher de lui et où COFIPRI fait entendre de la voix pour récupérer ses billes. Pourquoi la Société COFIPRI, qui gère Moroni Terminal et donc le Port de Moroni, se serait mise à tenter de récupérer ses billes? Parce que tout simplement cette Société détient 44% des actions de NICOM, la Société que Môssieur Shemir Kamoula a conduite à la cessation de paiement. La stratégie actuelle de Môssieur Shemir Kamoula consiste à tenter de récupérer la signature d’une entreprise placée sous tutelle par COFIPRI, pour essayer de sauver les meubles.
Ce connaisseur des grandes et petites intrigues politico-financières de Moroni est clair sur la situation qui se présente aujourd’hui: «Cette fois, Shemir Kamoula a trouvé chaussure à son pied car COFIPRI est une entreprise appartenant à des Blancs, et les Blancs ne vont pas laisser le bonhomme les gruger comme il a l’habitude de faire avec les Nègres Comoriens, hautement corruptibles et corrompus quand il s’agit des autorités. S’il est quelqu’un capable d’en finir avec cet homme, qui a mangé son pain blanc, c’est bien la Société COFIPRI. Cette fois-ci, en occasionnant des pertes énormes, évaluées à 800 millions de francs comoriens, il s’en est pris à plus fort que lui car les Blancs de COFIPRI ne vont pas se laisser faire. Eux ont la capacité d’obtenir gain de cause de manière légale, là où tous les Comoriens ont échoué du fait d’une Justice aux ordres. Les gens de COFIPRI ont compris qu’ils auraient dû créer leur propre entreprise aux Comores au lieu de jeter leur dévolu sur une entreprise gérée comme une République bananière.
Du fait de leurs activités au Port de Moroni, ils étaient très bien placés pour savoir que NICOM est une entreprise qui a perdu sa crédibilité depuis longtemps. Longtemps, ils ont fermé les yeux un peu trop facilement, et aujourd’hui, le réveil est difficile. Ils ont manqué de vision et de clairvoyance. Les 800 millions de francs qui manquent à la comptabilité ont causé un choc terrible dans leurs esprits, mais c’est un peu tard car l’homme qui est à l’origine de tous ces malheurs est par terre, mais il bouge encore et a sept vies comme un chat. Seulement, il en a vécu six et il lui en reste juste une».
En d’autres termes, de lendemains difficiles, incertains et pourris s’annoncent pour NICOM, aujourd’hui en cessation de cessation de paiement, et par ricochet pour Môssieur Shemir Kamoula, son Directeur, montré du doigt et qui voit ses alliés et protecteurs le fuir l’un après l’autre. Son image «Golden Boy» a commencé à être derrière lui, surtout à un moment où ses Députés personnels que sont Abdoulfattah Saïd Mohamed, Bianrifi Tarmindhi (ancien Premier ministre d’origine mohélienne), Hassan Ali Toibibou, Antoisse Mohamed Ibrahime, Latuf Abdou et Attoumane Allaoui ne cherchent qu’à sauver leurs propres fesses, en essayant de se faire réélire le 2 novembre 2014, dans un contexte politique houleux.
On se demande si le Grand Mufti de la République va laisser cet homme continuer à ternir son image par la protection qu’il lui accorde, en contrepartie de la construction de sa maison, à un moment où le lourd et encombrant dossier ficelé par la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) sur lui était sur le point d’être déposé sur la table de travail du Président Ikililou Dhoinine et sur celle du Conseil des ministres. Comme on dit en allemand, «Ein Unglück kommt selten allein», «un malheur arrive rarement seul».
© www.lemohelien.com
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire