lundi 11 août 2014

Fabrication et lancement d'un parfum de classe né de l'Ylang


Les Kalfane, des Djoieziens de cœur, ont lancé le parfum «Eau de Mohéli»
 
Fabrication et lancement d’un parfum de classe né de l’ylang-ylang de l’île de Mohéli

Par ARM

    Les Kalfane sont des Djoieziens de cœur installés à Mdé, Grande-Comore. Ils sont des Djoieziens depuis leur installation sur le beau site de Gnombéni, au Sud de Djoiezi, à côté d’une rivière qui, du fait d’une crue vengeresse, pendant des siècles, avait imposé le rythme de circulation sur toute l’île de Mohéli. Une rivière furieuse qui ne fut domptée que par un pont construit par le Président Ahmed Abdallah avec l’aide de la France au début des années 1980. Quand les Kalfane rachetèrent la belle plantation située à Gnombéni et montant jusque dans la région de Djando, sur 50 hectares, leur installation à Djoiezi n’a pas été seulement celle d’industriels valorisant les produits agricoles locaux et fournissant Mohéli en denrées de première nécessité de toutes sortes, mais est aussi et surtout celle de voisins. Et on connaît la valeur d’un voisin à Mohéli, une île dont le proverbe nous apprend avec bonheur qu’«un voisin est sacré même quand il s’agit d’un mécréant». De la même manière, on connaît le mot heureux du Prophète, quand il disait: «L’Ange Gabriel a tellement mis l’accent sur la recommandation qu’il m’a faite concernant les égards dus au voisin que j’ai cru qu’il allait m’annoncer que celui-ci aura un droit de succession». En d’autres termes, le Prophète s’attendait à ce que l’Ange Gabriel lui dise que le voisin est tellement important qu’il a droit à sa part d’héritage. Quand ils sont de passage à Mohéli, les Kalfane se mêlent à la population locale, et il n’est pas rare de les retrouver dans les festivités organisées à Djoiezi, où ils cherchent à tout comprendre pour être de dignes Djoieziens et de Mohéliens à part entière.

    À Mohéli, le siège des Établissements Kalfane a toujours été à Djoiezi, où on ne dégonfle, ni ne crève les pneus de leurs voitures, car cette petite «gâterie» n’était réservée qu’à un garçon bien connu et détesté mais appartenant à une autre famille de commerçants, qui posait son regard perçant sur une Djoiezienne. Jalousie masculine dans une ville où la jalousie féminine est également réputée. Et crainte. Ouf! Les Kalfane ont développé depuis des années une activité industrielle qui employait jusqu’à 120 personnes par moment et qui valorisait les noix de coco, qu’on récoltait par milliers par jour, l’ylang-ylang, la vanille, la banane, les oranges, les citrons, etc. Sur leur plantation, la cueillette des mangues a toujours été libre. Le Président Ali Soilihi avait nationalisé leur société, qui devenait SOCOMITA, et dont une portion du terrain à Djoiezi était transformée en plantation agricole d’État, une sorte de «sovkhoze tropicale». La bananeraie de la Société Kalfane à Gnombéni était arrosée par la fameuse rivière et était la plus prospère car la mieux entretenue, quand l’agriculture de l’île pouvait nourrir tout l’Archipel des Comores, contrairement à aujourd’hui, puisque les gens veulent récolter ce qu’ils n’ont pas semé.

    Il est tout de même regrettable de constater que certains Djoieziens occupent illégalement de larges parcelles de terrain appartenant aux Établissements Kalfane, dans un désordre total. Dans les années 1980, une belle petite mosquée avait été construite à Gnombéni par les Établissements Kalfane, et ceux de nos pères qui s’opposaient à la politique du Président Ahmed Abdallah s’y retrouvaient pour la prière du soir et pour afficher et assumer avec courage leur différence politique. On les appelait les «Oikaïdi», «les Rebelles». Tous des gens respectables. Aujourd’hui, cette mosquée a disparu, détruite sauvagement. C’est à Komouédjou, sur la partie méridionale de Gnombéni, sur les terres de la plantation des Établissements Kalfane que pousse le nouveau Palais présidentiel de Mohéli.

     Aujourd’hui, la population estime que les Kalfane ont honoré l’île de la plus belle des manières, en lançant un parfum de qualité et de bonne facture portant le suave et exquis nom d’«Eau de Mohéli». Cocorico! Cocorico! Les Mohéliens en sont très fiers, et depuis, certains d’entre eux n’utilisent que ce parfum, qu’on retrouve dans les meilleurs grands magasins de France. Au surplus, cet engouement ne concerne pas que les Mohéliens, puisque touchant des Comoriens originaires des autres îles. Car «Eau de Mohéli» aurait pu s’appeler également «Eau de Mayotte», «Eau d’Anjouan» ou «Eau de la Grande-Comore», et aurait été accueillie avec la fierté des Comoriens. «Eau de Mohéli» est une fierté nationale.

www.lemohelien.com

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