samedi 30 août 2014

FAIRE LA COI, UN ESPACE SOLIDAIRE ET DE CROISSANCE


« Faire de la COI, un espace solidaire et de croissance économique et sociale »



Samedi dernier s’est tenu le 4ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission de l’Océan Indien. Ces derniers ont confirmé l’importance d’améliorer la connectivité dans la région et se félicitent des grandes réalisations des pays membres et du secrétariat général de l’organisation qui a fêté ses 30 ans d’existence.

Faisant suite à celui qui avait été tenu à Antananarivo en 2005, le 4e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission de l’Océan Indien (COI) s’est tenu, samedi dernier, à Moroni. Les chefs d’Etat et de gouvernement se félicitent de la qualité du travail accompli par cette organisation régionale et de sa capacité à fédérer autour de ses missions, l’ensemble des parties prenantes au développement régional. Ils ont souligné le rôle essentiel joué par l’Union Européenne qui, depuis 30 ans, est le premier bailleur des projets de la COI. Ils se félicitent également « de la bonne utilisation du 10e FED et de l’avancement des exercices de programmation du 11e GFED, ainsi que du Programme opérationnel de coopération territoriale européenne pour la période 2014-2020 et de la convergence de leurs objectifs ».

Parmi les priorités principales de ce 4e sommet figurait la triple connectivité. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont confirmé l’importance pour l’Indianocéanie d’améliorer la connectivité globale. Il s’agit de la desserte maritime, la desserte aérienne et de la connectivité numérique.

Ils étaient également heureux de l’intensité et de la qualité des travaux menés sous l’égide de la COI, en vue de faire émerger un espace économique et commercial permettant une meilleure insertion des Etats membres dans les flux internationaux afin de créer les conditions d’une croissance économique durable et d’une compétitivité de long terme. Ils ont souligné « l’intérêt et la nécessité de faciliter les déplacements des hommes et des femmes d’affaires dans l’espace indianocéanique ».

Sur la question de son élargissement, le sommet a pris note des demandes d’adhésion d’autres Etats à la COI. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la COI ont appelé à une progression vers la création d’un espace régional de partenariat et de dialogue renforcé. Ils se félicitent de la décision du conseil des ministres portant création du statut d’observateur.

Les dirigeants présents, conscients de la grande vulnérabilité de nos îles et de son impact sur leur développement, s’associent à la mobilisation mondiale en faveur des Petits Etats Insulaires en Développement (PIED). Ils encouragent le secrétaire général de la COI à plaider en faveur d’une prise en compte appropriée de la situation spécifique des PIED dans l’agenda mondial pour le développement post 2015 et plus généralement dans les instances des Nations Unies.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la COI renouvellent leur engagement à promouvoir les intérêts sur le long terme de l’Indianocéanie sur le plan du développement, du développement durable, du tourisme, de l’innovation, de la conservation et la gestion durable des ressources marines et halieutiques, de la promotion de l’économie bleue et océanique.

A cet égard, ils soulignent « l’importance d’une vision globale de la sécurité maritime ». Ils se félicitent des résultats apportés par l’unité anti-piraterie de la COI basée aux Seychelles et soulignent l’importance de consolider la dynamique de la lutte contre la piraterie maritime ainsi que celle contre l’ensemble des trafics illégaux et criminels.

Enfin, les chefs d’Etat et de gouvernement se félicitent de l’action efficace des Etats membres et du secrétariat général de la COI dans la résolution des crises régionales, en particulier à Madagascar. Ils se réjouissent du retour à la normalité constitutionnelle de la Grande Ile et réitèrent l’engagement de tous les Etats et de la COI aux côtés des autorités malgaches, en vue de contribuer à un développement rapide et durable de ce pays. La reprise économique de Madagascar prendra notamment appui sur le projet de la sécurité alimentaire dans l’Indianocéanie, défendu et porté par la COI, et qui rendra effectif le rôle de la Grande Ile en tant que grenier de l’Océan Indien.

Mohamed Youssouf

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