dimanche 24 août 2014

Comores-Elections: En attendant la Campagne au 4 Octobre


Comores-Elections: En attendant la Campagne au 4 octobre Aucune candidature n'a été annoncée

A moins de 50 jours de l'ouverture de la campagne électorale, aucun candidat ne s'est encore déclaré en lice, ni pour les élections des députés, des conseillers des îles ou des conseillers municipaux dont le premier tour aura lieu le 2 novembre.

Les élections harmonisées s'approchent à grand pas. Les formations politiques n'ont toujours pas annoncé leurs candidats. Les acteurs de la scène politique tardent à se manifester alors que la campagne électorale s'ouvre dans 50 jours. L'UPDC n'a pas encore dévoilé ses guerriers, mais il n'est pas exclu que des ministres et délégués de l'exécutif de l'Union des Comores soient sur la liste des candidats aux prochaines élections .

Des partis de la mouvance présidentielle pourraient bien présenter leurs candidats sous leurs propres couleurs, indépendamment de l'UPDC, notamment pour les élections des conseillers des îles et des municipales. C'est le cas pour le parti Orange ou du FD. Le RDC dirigée par Djae Ahamada Chanfi pourrait présenter une liste commune avec l'UPDC pour les législatives. Au niveau de l'île de Ngazidja, Pour les municipales et les conseillers, les verts de Mouigni Baraka pourraient présenter leur liste. Le secrétaire générale du parti, Djaé Ahamada, a déjà évoqué la possibilité de s'allier avec d'autres partis. Il a affirmé que des négociations ont été entamées avec le RDR et le FD, ou encore le FNJ.

Les camps de l'opposition n'ont pas encore annoncé leurs candidats

Le parti Juwa entend pourtant se présenter dans toutes les circonscriptions, si on s'en tient aux dernières déclarations de son secrétaire général dans La Gazette des Comores et à HZK-Presse. La formation politique qui regroupe les majors de l'ancien régime Sambi est bien capable de faire trembler la majorité présidentielle, surtout que celle-ci pourrait se diviser à l'approche des élections.

Le parti PEC de maître Fahmi Said Ibrahim aurait déjà fait alliance avec le Juwa. L'ancien ministre des affaires étrangères a même pris part à la récente rencontre des ténors du parti de Sambi à Anjouan. Le Juwa pourrait bien remporter la majorité des circonscriptions à Anjouan. A Ngazidja, le parti de l'ex raïs compte de nombreux adhérents et Sambi, de nombreux fans.

Les leaders politiques qui animent le parti à Ngazidja peuvent eux aussi remporter des sièges, et ils l'ont déjà prouvé. A Mohéli, par contre, l'UPDC est en position de force même si le gouverneur Mohamed Ali Said et plusieurs leaders politiques comme Mohamed Fazul, peuvent à tout moment se hisser pour barrer la route au régime. Les chances de remporter les élections à Anjouan sont très minimes pour le camp Ikililou.

Outre le camp Sambi et Anissi, l'UPDC pourrait se heurter aux ex-séparatistes. Djaanfar Salim et l'ex homme fort de l'île d'Anjouan Abeid Abderemane qui ont déjà signé un accord dans lequel ils sont engagés à « travailler main dans la main » pour les prochaines échéances électorales.

La CRC est divisée mais elle est en mesure d'affronter la tempête, même si elle ne s'est toujours pas officiellement déclarée dans l'opposition. Le parti de l'ex président Azali est bien implanté dans de nombreuses régions et pourrait bien s'offrir de nombreux sièges à conditions de trouver les hommes et les femmes capables de porter ses couleurs.

Le tout nouveau parti dirigé par Houmed Msaidie (RADHI) pourrait aussi être en lice dans les prochaines élections car on voit mal l'ex secrétaire général de la CRC, un des leaders actifs de l'opposition, jouer les outsiders aux prochaines batailles électorales.

Jusqu'ici le G5 composé des partis ANC, RIDJA, CHUMA, DUDJA et du parti de l'ex-Gouverneur Abdouloihabi pourrait aussi présenter une liste commune en espérant ne pas jouer les « aventuriers ». Les partis du G5 sont malheureusement restés dans l'ombre pendant que les crises sociales s'intensifiaient. Ils auraient bien plus de chance de barrer la route à l'UPDC et espérer s'offrir des sièges à l'assemblée nationale et aux conseils des îles s'ils avaient su séduire l'opinion avant les élections. Ce qui n'a malheureusement pas été le cas jusqu'ici.

Al-Hamdi Abdillah Hamdi - Lgzt

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