mercredi 20 août 2014

CRI DE DOULEUR : Par le collectif " Mwana tsi wa mdzima ".


CRI DE DOULEUR : Par le collectif " Mwana tsi wa mdzima ".Je suis une femme, une mère, la fille de ma mère, la fille de mon père. Du haut de mon âge avancé, je me vois encore à mes 13 ans.

A cet âge-là, mes souvenirs sont là encore, je n'étais pas encore sortie du monde de l'enfance. Je commençais encore ma pré-ado, mais je n'étais pas non plus une adolescente. Mon corps prenait des formes. Mon intérieur se transformait chaque jour. J'avais des signes féminins, plus ou moins visibles. Mais je n'étais pourtant qu'un enfant. Comme ta fille. Comme ta nièce. Comme ta petite sœur.

Aujourd'hui, je suis une femme. Et une femme a l'instinct maternel. Courir au secours d'un enfant en danger est un devoir : « MWANA TSI WA MDZIMA » dit-on chez nous. Lui ouvrir les bras pour le protéger une mission fondamentale. Et il est vrai qu'une mère n'est jamais seulement la maman de ses enfants. Dans notre éducation, le terme Tatie n'existe pas, belle-mère non plus. Nous sommes la maman de TOUS les enfants.

Mais chez nous aux Comores, nous avons aussi d'autres traditions, dont certaines qui restent trop lourdes de conséquence. Nous souffrons de plusieurs maux, mais le plus dangereux est celui nommé SILENCE. Ce mal provient d'un complexe très ancré, celui du qu'en dira-t-on. Nous sommes une communauté d'apparence et cela ne date pas d'aujourd'hui. Et sur ce point, pendant que le monde évolue, nous régressons.

Ma fille, ta fille, notre fille, ta petite fille, ta petite sœur de 13 ans vient de subir le pire des actes horribles existant sur terre.

13 ans, juste 13 ans, même pas sortie de l'enfance. Et ces deux hommes, pas un, pas deux gamins, non, DEUX HOMMES, le même âge que son père, que dis-je, DEUX MONSTRES l'ont séquestrée et abusé d'elle pendant TROIS LONGS et Interminables JOURS.

Cet enfant respire mais elle est morte de l'intérieur. Aucun bonheur n'effacera jamais ces horreurs de sa vie. Un film restera en boucle dans sa mémoire. Si Allah lui dote d'une force, elle survivra de ça, mais une partie d'elle est morte, tuée par ces pervers. Ils ont œuvré pour lui voler son innocence à tout jamais.

Elle a été violée, meurtrie dans sa chaire. Elle souffre. Allons-nous rien faire et laisser ce crime impuni ? Elle est ta fille, ta petite-fille,, ta sœur, ta nièce, ta voisine, l'enfant du quartier, du village, de la région, de l'île et si tu la laisses grandir, une future citoyenne.

Le sort de cet enfant n'est pas unique HELAS, il est un cas parmi des milliers aux Comores. Et cela depuis toujours. Combien d'enfants ont-ils subi les affres de l'inceste et la famille a préféré garder le secret parce que le bourreau est un proche ? Combien d'enfants ont été abusées, engrossées et contraintes en plus d'avorter pour sauver « l'image et l'honneur » de la famille et du village ?

La seule différence est que maintenant on commence à en parler, certains osent dénoncer. Tant mieux, il était temps.

J'en appelle à toi ma mère, grand-mère d'une petite en souffrance ; à toi ma sœur, mère d'une fille en détresse ; à toi ma fille, grande sœur souvent confidente, PARLONS, DENONCONS, ne nous taisons plus sur cette pédophilie. Ne soyons pas complices, ne soyons plus complices. Et surtout AGISSONS ENSEMBLE !

J'en appelle à toi mon père, grand-père d'une petite en souffrance, à mon frère, père d'une fille en détresse ; à toi mon fils, grand frère protecteur, MOBILISONS-NOUS CONTRE L'INJUSTICE.

Nous avons assez souffert pour ne plus laisser continuer ces horreurs aux générations futures.

Pour la plupart d'entre nous, de près ou de loin, nous avons vécu ce malheur à un moment donné. Il est temps d'arrêter ce massacre, dénonçons ces actes ignobles et veillons à ce que les coupables paient leur crime. Nous ne voulons ni impunité, ni compromission, ni petits arrangements familiaux pour sauver un soi-disant honneur.

Un adage dit fort bien que «qui ne dit rien consent ». Alors ne consentons plus, PARLONS, DENONCONS, AGISSONS.

Plus les cas seront dénoncés, plus la situation sera prise en considération.

Plus, nous nous mobiliserons, mieux les droits des victimes seront respectés.

J'appelle à toute la bonne conscience, femmes et hommes, engageons-nous dans ce combat pour la survie de nos enfants.

Rejoignons tous le collectif "MWANA TSI WA MDZIMA", en France et aux Comores.

Le Collectif « MWANA TSI WA MDZIMA »


MAR 19 AOÛ 2014CRI DE DOULEUR : Par le collectif " Mwana tsi wa mdzima ".

Je suis une femme, une mère, la fille de ma mère, la fille de mon père. Du haut de mon âge avancé, je me vois encore à mes 13 ans.

A cet âge-là, mes souvenirs sont là encore, je n'étais pas encore sortie du monde de l'enfance. Je commençais encore ma pré-ado, mais je n'étais pas non plus une adolescente. Mon corps prenait des formes. Mon intérieur se transformait chaque jour. J'avais des signes féminins, plus ou moins visibles. Mais je n'étais pourtant qu'un enfant. Comme ta fille. Comme ta nièce. Comme ta petite sœur.

Aujourd'hui, je suis une femme. Et une femme a l'instinct maternel. Courir au secours d'un enfant en danger est un devoir : « MWANA TSI WA MDZIMA » dit-on chez nous. Lui ouvrir les bras pour le protéger une mission fondamentale. Et il est vrai qu'une mère n'est jamais seulement la maman de ses enfants. Dans notre éducation, le terme Tatie n'existe pas, belle-mère non plus. Nous sommes la maman de TOUS les enfants.

Mais chez nous aux Comores, nous avons aussi d'autres traditions, dont certaines qui restent trop lourdes de conséquence. Nous souffrons de plusieurs maux, mais le plus dangereux est celui nommé SILENCE. Ce mal provient d'un complexe très ancré, celui du qu'en dira-t-on. Nous sommes une communauté d'apparence et cela ne date pas d'aujourd'hui. Et sur ce point, pendant que le monde évolue, nous régressons.

Ma fille, ta fille, notre fille, ta petite fille, ta petite sœur de 13 ans vient de subir le pire des actes horribles existant sur terre.

13 ans, juste 13 ans, même pas sortie de l'enfance. Et ces deux hommes, pas un, pas deux gamins, non, DEUX HOMMES, le même âge que son père, que dis-je, DEUX MONSTRES l'ont séquestrée et abusé d'elle pendant TROIS LONGS et Interminables JOURS.

Cet enfant respire mais elle est morte de l'intérieur. Aucun bonheur n'effacera jamais ces horreurs de sa vie. Un film restera en boucle dans sa mémoire. Si Allah lui dote d'une force, elle survivra de ça, mais une partie d'elle est morte, tuée par ces pervers. Ils ont œuvré pour lui voler son innocence à tout jamais.

Elle a été violée, meurtrie dans sa chaire. Elle souffre. Allons-nous rien faire et laisser ce crime impuni ? Elle est ta fille, ta petite-fille,, ta sœur, ta nièce, ta voisine, l'enfant du quartier, du village, de la région, de l'île et si tu la laisses grandir, une future citoyenne.

Le sort de cet enfant n'est pas unique HELAS, il est un cas parmi des milliers aux Comores. Et cela depuis toujours. Combien d'enfants ont-ils subi les affres de l'inceste et la famille a préféré garder le secret parce que le bourreau est un proche ? Combien d'enfants ont été abusées, engrossées et contraintes en plus d'avorter pour sauver « l'image et l'honneur » de la famille et du village ?

La seule différence est que maintenant on commence à en parler, certains osent dénoncer. Tant mieux, il était temps.

J'en appelle à toi ma mère, grand-mère d'une petite en souffrance ; à toi ma sœur, mère d'une fille en détresse ; à toi ma fille, grande sœur souvent confidente, PARLONS, DENONCONS, ne nous taisons plus sur cette pédophilie. Ne soyons pas complices, ne soyons plus complices. Et surtout AGISSONS ENSEMBLE !

J'en appelle à toi mon père, grand-père d'une petite en souffrance, à mon frère, père d'une fille en détresse ; à toi mon fils, grand frère protecteur, MOBILISONS-NOUS CONTRE L'INJUSTICE.

Nous avons assez souffert pour ne plus laisser continuer ces horreurs aux générations futures.

Pour la plupart d'entre nous, de près ou de loin, nous avons vécu ce malheur à un moment donné. Il est temps d'arrêter ce massacre, dénonçons ces actes ignobles et veillons à ce que les coupables paient leur crime. Nous ne voulons ni impunité, ni compromission, ni petits arrangements familiaux pour sauver un soi-disant honneur.

Un adage dit fort bien que «qui ne dit rien consent ». Alors ne consentons plus, PARLONS, DENONCONS, AGISSONS.

Plus les cas seront dénoncés, plus la situation sera prise en considération.

Plus, nous nous mobiliserons, mieux les droits des victimes seront respectés.

J'appelle à toute la bonne conscience, femmes et hommes, engageons-nous dans ce combat pour la survie de nos enfants.

Rejoignons tous le collectif "MWANA TSI WA MDZIMA", en France et aux Comores.

Le Collectif « MWANA TSI WA MDZIMA »

MAR 19 AOÛ 2014

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