Épuisement
total du filon médiatique et politique d’un démagogue professionnel
Par ARM
«Es muss schrecklich sein, wenn
eine Sängerin merkt, dass sie ihre Stimme verliert. Noch schrecklicher aber,
wenn sie es nicht merkt».Traduit de l’allemand – sans allusion perfide à la
Coupe du Monde de Football, surtout par rapport à un certain match contre le
Brésil: «Ça doit être terrible quand une chanteuse s’aperçoit
qu’elle perd sa voix. Mais, encore plus terrible si elle ne s’en aperçoit pas». Aujourd’hui, ce n’est pas «une
chanteuse», mais un
chanteur qui a perdu sa voix et qui ne s’en «aperçoit» pas, et ce chanteur s’appelle
Ahmed Sambi. Voilà un homme qui a surfé sur la vague du populisme et de la
démagogie, les deux filles jumelles du mensonge en politique. Les signes
avant-coureurs de la rupture définitive entre Ahmed Sambi et les Comoriens ont
été constatés en France, en janvier et
février 2014, quand l’ancien satrape parlait dans des salles vides et
s’invitait dans des cérémonies de «Madjliss», où il y avait de l’auditoire afin
d’en récupérer les images, puisque dans ses propres meetings, il faisait salle
vide. Salle vide. Il traînait la même petite bande de Paris en province, en
payant lui-même les tickets de train, la nourriture et les couches pour les
applaudisseurs et «ambianceurs» qui ont des problèmes d’incontinence et de prostate.
Quand les choses arrivent à ce stade-là, on s’en remet à Dieu, car le
politologue a fini sa mission. À Marseille, on l’a vu mouillé comme une soupe,
au milieu de nulle part, abandonné de tous. Par la suite, on le retrouvera à
Mohéli, où il reçut un très bel accueil, non pas pour ses petits et grands
mensonges, mais par souci de la part des Mohéliens d’exprimer leurs désaccords
avec le Président Ikililou Dhoinine sur sa gouvernance. Il avait cru avoir
grapillé quelques voix auprès des Comoriens, mais désormais, ses meetings ne
mobilisent plus personne.
Les Ahmed Abdallah Salim, Ahmed Hassane El Barwane et autres Docteur Sounhadj
Attoumane ne mobilisent qu’eux-mêmes, les délinquants et les badauds qu’ils
achètent dans les rues à 1.000 francs comoriens chacun juste pour scander le
nom d’Ahmed Sambi quand il fait son apparition dans les manifestations
publiques. Et quand ses hommes de main et de bouche «oublient» de payer les applaudisseurs et «ambianceurs», ces derniers poursuivent Ahmed
Sambi jusqu’à sa demeure pour exiger de lui le paiement de leur argent. Mauvais
payeur avec ça! Ce n’est pas bien, frère. Le 25 juin 2014, il a été humilié de
la plus offensante des façons, quand les femmes de Moroni refusèrent de se
rendre au Foyer des Femmes de la capitale comorienne pour écouter ses mensonges
répétés jusqu’à la nausée. Comment fait-on pour supporter un tel homme, avec un
discours aussi éculé, un discours aussi vaseux, vaporeux et ennuyeux, un
discours sans relief, un tissu de mensonges et de promesses démagogiques et
irréalisables? Comment fait-on? En tout cas, au Foyer des Femmes de Moroni, il
n’y avait que 10 femmes, celles de ses courtisans. Que faire alors pour lui
permettre de sauver la face? On alla à Coulées-de-Laves et on fit monter dans
des bus des femmes anjouanaises pour donner l’illusion d’une popularité qui a
fondu au soleil depuis bien longtemps. L’explication que «l’homme à la
barbe de maïs» (comme
l’appellent ses badauds et délinquants de Moroni) donne sur son nouvel échec
cuisant est tout simplement farfelue et témoigne de sa capacité à se refugier
dans le mensonge: «Quand on m’a informéque les
femmesde la capitale voulaient me rencontrer, j’ai demandé quand et à quelle
heure. On m’a répondu aujourd’hui, à cette heure-ci. J’ai rétorqué que c’était
unejournée de travail, à des heures de travail
et que ça sera difficile mais qu’on le maintenait quand même. Je suis convaincu
que sans les obstacles que j’ai évoqués, elles seraient nombreuses aujourd’hui».
Bien évidemment, toute son explication est basée,
comme à son habitude, sur le mensonge, car on ne voit pas les femmes de Moroni,
très bien élevées, demander un rendez-vous et ne pas s’y rendre. Qui plus est,
il n’y a pas eu de demande de rendez-vous à la dernière minute et cela parce
que les organes de propagande d’Ahmed Sambi avaient annoncé la conférence
quelques jours avant, à grands renforts de propagande, comme à l’accoutumée. Et
si les gens ne s’y sont pas rendus, c’est parce que son discours démagogique
n’intéresse plus personne aux Comores, à un moment où sa vie est menacée s’il
ne redevient pas Président de la République le plus vite possible afin de
trouver une solution devant lui permettre d’écarter le couteau qu’il a à la
gorge depuis que les étrangers à qui il a vendu deux blocs de «pétrole» réclament leur argent s’ils ne peuvent pas obtenir le «pétrole» promis.
Le dimanche 6 juillet 2014, on le retrouve
Place de l’Indépendance à Moroni, où il avait distribué des billets de 1.000
francs (2 euros) aux badauds pour applaudir à son passage et scander son nom,
oubliant de rémunérer les délinquants qui, le même jour, réclamèrent leur
argent. Les gens qui assistèrent à la scène eurent honte à sa place. Un
spectacle lamentable. Tout ça pourquoi? Pour refuser d’admettre qu’il a mangé
son pain blanc. Quand il se rendra à Mohéli, il faudra qu’il demande aux gens
de lui dire «que le coq qui n’a pas chanté à l’aube a
été dévoré par le chat»: pendant cinq ans, il était Président de la
République. Qu’a-t-il fait pour les Comoriens et qu’a-t-il laissé derrière lui?
Le deuil et le désordre, après avoir volé tout l’argent du peuple comorien. Ce
qu’il n’a pas fait au cours du premier mandat, il ne le fera pas au cours d’un
second, que les Comoriens ne lui accorderont jamais, de toute façon. Si au
moins, on l’avait entendu exprimer des doutes sur lui-même ou des regrets, on
aurait pu faire un effort. Mais, il n’en fit rien. Il est resté dans sa
certitude d’être le meilleur, mais uniquement parmi les pires que sont ses
courtisans.
Aujourd’hui, il doit se rendre à l’évidence.
Non seulement sa candidature est inacceptable sur le plan juridique, mais en
plus, il n’a aucun candidat grand-comorien sérieux, capable de lui donner les
moyens de sauver la face. N’a-t-il pas passé son temps à ne rassembler autour
de lui rien que des courtisans sans imagination, oubliant les experts et les
cadres valables? Pourquoi citer ses prétendants de Grande-Comore, dont chacun
est plus repoussant, honni, vomi et haï que l’autre? L’échec a ouvert sa bouche
et attend le moment où il va engloutir cette bande de loustics corrompus et
incompétents, en commençant par le chef de la bande.
On a vu comment son projet de réveil des
morts-vivants a échoué lamentablement, puisque les appels à la haine lancés par
eux n’ont pas été entendus par les Grands-Comoriens qui, au lieu d’écouter Saïd
Hassane Saïd Hachim et les autres politiciens tirés de leur retraite politique,
se sont rendus en masse là où était le chef de l’État, Ikililou Dhoinine. Tout
homme sensé aurait compris que la manœuvre a échoué de la manière la plus
lamentable. Mais, quand on s’appelle Ahmed Sambi, on n’est pas homme à se
remettre en cause. Tout le monde sait que désormais, c’est Ahmed Sambi qui
finance la campagne de haine des aigrefins emmitouflés dans les habits de la
notabilité. Déjà ses Ahmed Abdallah Salim et Ahmed Hassane El Barwane ont
prouvé qu’ils ne contrôlent personne à Moroni, où les gens se sont rendus en
grand nombre à la Fête nationale du 6-Juillet, aux côtés du Président Ikililou
Dhoinine, que l’ancien satrape et ses aigrefins morts-vivants n’ont pas réussi à
isoler. C’est un avant-goût de ce qui attend ces haineux lors des prochaines
élections.
Bien évidemment, j’ai pris connaissance de la menace de
mort et malheur de l’un de mes amis qui, usant d’un pseudonyme aberrant et
honteux, me demande de ne plus critiquer l’engagement de Saïd Hassane Saïd
Hachim dans la fronde haineuse contre Ikililou Dhoinine et Hamada Madi Boléro.
Mais, je n’ai pas peur de cette malédiction-là car, comme on dit à Mohéli, face
à l’injustice, «Dieu est pour la vérité et la justice». Cette parole est la
pire des malédictions à Mohéli. J’ai déjà un Dieu et je n’ai pas envie d’élever
un être humain à la grandeur de Dieu, pour adorer deux dieux. Un seul me
suffit. Saïd Hassane Saïd Hachim ne sera jamais mon Dieu.
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