Photo: Lt Dahalani Said Ali
CELEBRATION DE L’INDEPENDANCE DES COMORES
Les 39 ans d'indépendance ont répondu aux aspirations des initiateurs
L’union des Comores a célébré dimanche 06 juillet 2014 à la place de l’Independence comblé du monde
ses 39 ans d'indépendance, qui ne lui ont toutefois pas permis de
sortir de la pauvreté ni de se libérer de la dépendance envers l'aide
étrangère. Environ 7.000 personnes et officiels, parmi lesquels le
président de la république, ont assisté à la cérémonie commémorant cet anniversaire.
Mais ni la parade militaire point d'orgue de la fête, ni les normes
sécuritaires et protocolaires jugés un peu positif, ne sont pas parvenus
à détourner les esprits des difficultés présentes. Les réformes
politiques, la construction d’une économie compétitive et diversifiée
qui puisse garantir la pérennité du développement national et la
politique de justice sociale afin de répondre aux attentes de la
population, notamment la jeunesse, restent dans l’impasse après 39 ans
d’Independence.
À
l’évidence, en 39 ans, les Comores indépendant ont fait d’énormes
progrès et ne cesse d’évoluer et de se moderniser sans doute mais pas au
rythme voulu par les pères de l’Independence. En 1975, la démarche
empruntée était simple et raisonnable : aller le plus loin possible sur
le chemin de la démocratie, sans heurts, de manière graduelle, au
respect des pouvoirs politique, législatif, exécutif, judiciaire et non
dans la précipitation et la confusion, en faisant du dialogue et de la
concertation, une vertu cardinale et un moyen de surmonter les
obstacles, les difficultés ou les incompréhensions et les pesanteurs de
diverses natures. Il en est de même en matière d’économie et de tous les
autres aspects de la vie sociale et culturelle. « Notre objectif commun
est de construire notre nation et nous sortir nous-mêmes de la
pauvreté, qui est de loin notre plus grand ennemi au jour d'aujourd'hui
», a-t-il dit un ancien partisan du MOLINACO.
Mais
39 ans après, le pays ne sort pas dans le marasme économique, n'en a
pas fini avec les règlements de compte et les scandales de détournement
d'argent public au sommet de l'Etat.
L'économie du pays est largement à genou et son budget dépend des donateurs extérieurs. Le pays souffre de la mauvaise qualité des infrastructures routières et sanitaires lamentable, d'énormes faiblesses dans la gestion des finances publiques sans compter d'énormes difficultés en matière d'éducation, qui se traduisent par un faible niveau de compétences. Aujourd’hui les Comores comptent environ 900 000 mille habitants dont la moitié vit sous le seuil de pauvreté. Privé d'accès à l’emploi, les jeunes sont les plus touchés dans cette situation. « Pourquoi célébrer 39 années d'indépendance si la majorité d'entre nous est toujours pauvre et peine à survivre ? » s'est demandé maman Haida, une vendeuse de manioc de 24 ans, installée au marché de volo-volo dans la chaleur du matin, en ce dimanche de fête.
L'économie du pays est largement à genou et son budget dépend des donateurs extérieurs. Le pays souffre de la mauvaise qualité des infrastructures routières et sanitaires lamentable, d'énormes faiblesses dans la gestion des finances publiques sans compter d'énormes difficultés en matière d'éducation, qui se traduisent par un faible niveau de compétences. Aujourd’hui les Comores comptent environ 900 000 mille habitants dont la moitié vit sous le seuil de pauvreté. Privé d'accès à l’emploi, les jeunes sont les plus touchés dans cette situation. « Pourquoi célébrer 39 années d'indépendance si la majorité d'entre nous est toujours pauvre et peine à survivre ? » s'est demandé maman Haida, une vendeuse de manioc de 24 ans, installée au marché de volo-volo dans la chaleur du matin, en ce dimanche de fête.
Dans
son discours, le président de la république a promis de mettre le pays
sur la voie du développement, via de nouvelles mesures pour revitaliser
l'économie. « Le seul grand problème reste toujours la question de notre
indépendance inachevée et qui constitue un différend territorial
désagréable entre les Comores et notre principal partenaire, la France.
Il s’agit et vous l’avez certainement compris de l’épineuse question de
l’île comorienne de Mayotte », a précisé le président de la république
dans son allocution devant la nation.
De
la République Démocratique Laïque et Sociale de 1976 à 1978, de la
République Fédérale Islamique de 1978 à 2001 et de l’Union des Comores à
nos jours, les dirigeants qui se sont succédé à la tête du pays n'ont
jamais réussi à apporter la croissance économique tant souhaité. « Nous
ne sommes pas libres tant que nous dépendons de l'aide étrangère pour
combler notre budget », a estimé de son côté Osséine Ahmed un jeunes
étudient en économie à l’université des Comores. Pour Mariama Hassane
une jeune étudiante en histoire à l’université des Comores, « ces 39 ans
de célébration doivent faire l’objet d'une nouvelle génération, qui
demande aux autorités de s'assoir, réfléchir et se projeter dans
l'avenir », a –t- elle prié. Pour Mzé M’madi Bacar un vieux de 70 ans,
il estime que « Nous devons réfléchir en tant que nation d'où nous
venons, ce que nous avons accompli et comment nous avancerons à partir
de là, c'est-à-dire depuis 1975 », a-t-il conclu.
Nakidine Hassane
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