lundi 7 juillet 2014

Shemir risque un mandat d'arrêt international et la prison




Ibrahim Ali Mzimba redevient un grand notable et désavoue Shemir Kamoula

Shemir Kamoula risque un mandat d’arrêt international et la prison aux Comores

     Ce dimanche 6 juillet 2014, le Député Ibrahim Ali Mzimba a fait l’actualité à Moroni, où il s’est rendu à la cérémonie de commémoration de la Fête nationale du 6-Juillet habillé en grand notable, ce qu’il n’a pas fait depuis la célébration de son Grand Mariage il y a trois ans. En quelques minutes, il devenait l’objet de tous les regards et de toutes les curiosités car on n’a pas l’habitude de le voir ainsi habillé. Pourtant, il n’avait pas choisi la tenue de grand notable pas simple caprice ou par snobisme, mais pour dire aux notables autoproclamés qu’ils n’étaient pas les seuls notables de la Grande Comore, et qu’ils ne pouvaient pas émettre des «Fatwas» à la Ayatollah Khomeiny pour dire que les Grands-Comoriens ne devaient pas se rendre là où se trouvait le Président Ikililou Dhoinine, et qu’ils ne pouvaient s’arroger le droit de demander publiquement à celui-ci de limoger bêtement Hamada Madi Boléro, son Directeur de Cabinet chargé de la Défense. Mais, Maître Ibrahim Ali Mzimba ne s’est pas contenté de porter sa tenue de grand notable pour rappeler à l’ordre certains prétentieux; tambour battant et en fanfare, il désavoue désormais Môssieur Shemir Kamoula, le chef de la Société NICOM, dont il avait été l’emblématique avocat lors de la retentissante affaire BIC-NICOM. Il a signifié à Môssieur Shemir Kamoula qu’il ne voulait plus être son avocat, ni celui de sa Société NICOM. Selon les collaborateurs du Vice-président Mohamed Ali Soilihi, Maître Ibrahim Ali Mzimba n’a pas du tout digéré la goujaterie ayant incité Môssieur Shemir Kamoula à croire qu’il pouvait empêcher le Vice-président et le Député de participer à l’abandon du monopole sur l’alcool, par l’adoption de nouvelles règles sur la concurrence. Selon la même source, Maître Ibrahim Ali Mzimba n’a pas décoléré non plus depuis le jour où les mauvais garçons du Parlement avaient conditionné devant le Vice-président Mohamed Ali Soilihi l’adoption de la loi rectificative des finances à la levée de la mesure de suspension de la licence d’importation de l’alcool par la Société NICOM de Môssieur Shemir Kamoula.



      «Libéral», comme il se définit lui-même, Maître Ibrahim Ali Mzimba était entièrement d’accord avec son ami le Vice-président Mohamed Ali Soilihi quand celui-ci se lança dans la libéralisation de l’alcool. L’affaire ne manque pas de piquant car, emporté par le tourbillon d’une certaine forme de paranoïa aiguë, Môssieur Shemir Kamoula croit que Maître Ibrahim Ali Mzimba serait déjà devenu l’avocat de l’homme d’affaires Amine Kalfane, de la Société AGK, son ennemi intime. De toute manière, Môssieur Shemir Kamoula a la mémoire courte, oubliant que Maître Ibrahim Ali Mzimba, Député du Mbadjini, n’a jamais soutenu ses prétentions outrancières et excessives à l’Assemblée, refusant systématiquement de s’allier aux gougnafiers et paltoquets pour soutenir un homme accusé par certains de «choses pas orthodoxes», que nous ne pouvons nommer ici. Par éducation.



      Le comportement malheureux de certains Députés à l’Assemblée, qui avaient bloqué le Parlement pour faire lever la suspension de la licence d’importation de l’alcool par la Société NICOM a mis Maître Ibrahim Ali Mzimba hors de lui-même. Il dit n’avoir jamais compris comment une institution comme le Parlement pouvait faire l’objet d’une prise d’otage par une bande d’aigrefins sans éducation, ni manières. Son désaveu de Môssieur Shemir Kamoula tombe très mal pour le Directeur de NICOM, qui court un risque d’emprisonnement aux Comores et celui d’un mandat d’arrêt international suite à l’enfant qu’il a fait sur le dos d’un homme d’affaires européen, à qui il a escroqué des millions de francs comoriens qui ont été investis dans NICOM et dont on ne retrouve aucune trace aujourd’hui. Interpol serait déjà saisi de l’affaire.


     
Aujourd’hui, on se demande si les Députés rapaces que sont Abdoulfattah Saïd Mohamed,Hassan Ali Toibibou, Antoisse Mohamed Ibrahime, Latuf Abdou, Attoumane Allaoui et Bianrifi Tarmidhi seront capables de défendre Môssieur Shemir Kamoula face à un mandat d’arrêt international lancé par Interpol ou contre une procédure judiciaire musclée déclenchée par la formidable Procureure Maoulida Djoubeiri. Mais, Môssieur Shemir Kamoula pourra sans doute compter sur la bienveillance et l’intercession du Grand Mufti de la République, à qui il a donné gratuitement tout le ciment qui a servi à la construction de sa nouvelle maison à Ntsoudjini. Face à cette vague de mauvaises nouvelles, sur combien de complicités Môssieur Shemir Kamoula pourra-t-il compter encore, maintenant qu’il est devenu définitivement infréquentable comme un pestiféré? En tout cas, dans les services du Vice-président Mohamed Ali Soilihi, on est très satisfait de voir Maître Ibrahim Ali Mzimba se désengager de la bagarre opposant NICOM à AGK. Dans les jours à venir, Môssieur Shemir Kamoula risque gros et il n’échappera à des poursuites judiciaires nationales et internationales que par miracle, parce qu’il est vraiment dans l’œil du cyclone judiciaire. Nous acheminons-nous vers la fin d’une époque au cours de laquelle Môssieur Shemir Kamoula pouvait se targuer publiquement de posséder l’État et la République? Allons-nous entrer dans une phase au cours de laquelle le sigle «NICOM» cessera de signifier «Nique les Comoriens», comme l’ont voulu ses concepteurs? Attendons et nous verrons.


Par ARM


www.lemohelien.com – Dimanche 6 juillet 2014.
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