Ibrahim Ali Mzimba redevient un grand notable et
désavoue Shemir Kamoula
Shemir Kamoula risque un mandat d’arrêt international
et la prison aux Comores
Ce dimanche 6 juillet 2014, le Député Ibrahim Ali Mzimba a fait l’actualité à
Moroni, où il s’est rendu à la cérémonie de commémoration de la Fête nationale
du 6-Juillet habillé en grand notable, ce qu’il n’a pas fait depuis la célébration
de son Grand Mariage il y a trois ans. En quelques minutes, il devenait l’objet
de tous les regards et de toutes les curiosités car on n’a pas l’habitude de le
voir ainsi habillé. Pourtant, il n’avait pas choisi la tenue de grand notable
pas simple caprice ou par snobisme, mais pour dire aux notables autoproclamés
qu’ils n’étaient pas les seuls notables de la Grande Comore, et qu’ils ne
pouvaient pas émettre des «Fatwas» à la Ayatollah Khomeiny pour dire que les
Grands-Comoriens ne devaient pas se rendre là où se trouvait le Président
Ikililou Dhoinine, et qu’ils ne pouvaient s’arroger le droit de demander
publiquement à celui-ci de limoger bêtement Hamada Madi Boléro, son Directeur
de Cabinet chargé de la Défense. Mais, Maître Ibrahim Ali Mzimba ne s’est pas
contenté de porter sa tenue de grand notable pour rappeler à l’ordre certains
prétentieux; tambour battant et en fanfare, il
désavoue désormais Môssieur Shemir Kamoula, le chef de la Société
NICOM, dont il avait été l’emblématique avocat lors de la retentissante affaire
BIC-NICOM. Il a signifié à Môssieur Shemir Kamoula qu’il ne voulait plus être
son avocat, ni celui de sa Société NICOM. Selon les collaborateurs du
Vice-président Mohamed Ali Soilihi, Maître Ibrahim Ali Mzimba n’a pas du tout
digéré la goujaterie ayant incité Môssieur
Shemir Kamoula à croire qu’il pouvait empêcher le Vice-président et le Député
de participer à l’abandon du monopole sur l’alcool, par l’adoption de nouvelles
règles sur la concurrence. Selon la même source, Maître Ibrahim Ali Mzimba n’a pas décoléré non plus
depuis le jour où les mauvais garçons du Parlement
avaient conditionné devant le Vice-président Mohamed Ali Soilihi l’adoption de
la loi rectificative des finances à la levée de la mesure de suspension de la
licence d’importation de l’alcool par la Société
NICOM de Môssieur Shemir Kamoula.
«Libéral», comme il
se définit lui-même, Maître Ibrahim Ali Mzimba était entièrement d’accord avec
son ami le Vice-président Mohamed Ali Soilihi quand celui-ci se lança dans la
libéralisation de l’alcool. L’affaire ne manque pas de piquant car, emporté par
le tourbillon d’une certaine forme de paranoïa aiguë, Môssieur Shemir Kamoula
croit que Maître Ibrahim Ali Mzimba serait déjà devenu l’avocat de l’homme
d’affaires Amine Kalfane, de la Société AGK, son ennemi intime. De toute manière,
Môssieur Shemir Kamoula a la mémoire courte, oubliant que Maître Ibrahim Ali
Mzimba, Député du Mbadjini, n’a jamais soutenu ses prétentions outrancières et
excessives à l’Assemblée, refusant systématiquement de s’allier aux gougnafiers
et paltoquets pour soutenir un homme accusé par certains de «choses pas
orthodoxes», que nous
ne pouvons nommer ici. Par éducation.
Le comportement malheureux de certains Députés à l’Assemblée, qui avaient
bloqué le Parlement pour faire lever la suspension de la licence d’importation
de l’alcool par la Société NICOM a mis
Maître Ibrahim Ali Mzimba hors de lui-même. Il
dit n’avoir jamais compris comment une institution comme le Parlement pouvait
faire l’objet d’une prise d’otage par une bande d’aigrefins sans éducation, ni
manières. Son désaveu de Môssieur Shemir Kamoula tombe très mal pour le
Directeur de NICOM, qui court
un risque d’emprisonnement aux Comores et celui d’un mandat d’arrêt
international suite à l’enfant qu’il a fait sur le dos d’un homme d’affaires
européen, à qui il a escroqué des millions de francs comoriens qui ont été
investis dans NICOM et dont on ne retrouve aucune trace aujourd’hui. Interpol
serait déjà saisi de l’affaire.
Aujourd’hui,
on se demande si les Députés rapaces que sont Abdoulfattah Saïd Mohamed,Hassan Ali Toibibou, Antoisse Mohamed Ibrahime, Latuf
Abdou, Attoumane Allaoui et Bianrifi Tarmidhi seront capables de défendre
Môssieur Shemir Kamoula face à un mandat d’arrêt international lancé par
Interpol ou contre une procédure judiciaire musclée déclenchée par la
formidable Procureure Maoulida Djoubeiri. Mais, Môssieur Shemir Kamoula pourra
sans doute compter sur la bienveillance et l’intercession du Grand Mufti de la
République, à qui il a donné gratuitement tout le ciment qui a servi à la
construction de sa nouvelle maison à Ntsoudjini. Face à cette vague de
mauvaises nouvelles, sur combien de complicités Môssieur Shemir Kamoula
pourra-t-il compter encore, maintenant qu’il est devenu définitivement
infréquentable comme un pestiféré? En tout cas, dans les services du
Vice-président Mohamed Ali Soilihi, on est très satisfait de voir Maître
Ibrahim Ali Mzimba se désengager de la bagarre opposant NICOM à AGK. Dans les
jours à venir, Môssieur Shemir Kamoula risque gros et il n’échappera à des
poursuites judiciaires nationales et internationales que par miracle, parce
qu’il est vraiment dans l’œil du cyclone judiciaire. Nous acheminons-nous vers
la fin d’une époque au cours de laquelle Môssieur Shemir Kamoula pouvait se
targuer publiquement de posséder l’État et la République? Allons-nous entrer
dans une phase au cours de laquelle le sigle «NICOM» cessera de signifier «Nique les Comoriens», comme l’ont voulu ses
concepteurs? Attendons et nous verrons.
Par ARM
www.lemohelien.com – Dimanche
6 juillet 2014.
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