Boissons alcoolisées : Un nouvel arrêté réglemente l’importation, la
distribution et l’exploitation
Selon le Code général des impôts, la délivrance de la licence d’importation
sur les boissons alcoolisées est perçue au tarif de 4.000.000 FC pour les importateurs,
500.000 FC pour les commerçants, et 250.000 FC pour les bars-restaurants. En
juin dernier, l’Administration générale des impôts publiait, le même, deux
notes. L’une, autorisant la vente du stock des boissons alcoolisées détenu par
la société
Agk, et l’autre, levant la suspension de l’autorisation d’importation des
boissons alcoolisées délivrée à la société
Nicom. Mettant ainsi fin au bras de fer qui avait opposé le ministère des
Finances et la commission des finances de l’assemblée sur la question de
l’octroi d’autorisations d’importation de boissons alcoolisées.
Aumois de juin dernier la
question sur l’autorisation d’importation des boissons alcoolisées en Union des
Comores était revenu sur le devant de la scène, jusqu’à aller provoquer le report à plusieurs reprises
le vote de la loi des finances rectificatives de l’exercice budgétaire 2014. Débat qui va
probablement s’estomper ou repartir de plus bel avec l’arrêté n° 14-O69 publié
ces derniers jours par la vice-présidence en charge des Finances, « portant
réglementation de l’importation, de la distribution, de l’exploitation de
débits de boissons alcoolisées en application de la Loi n°13-014/Au du 26
décembre 2013 relative à la concurrence en Union des Comores ». Le nouvel
arrêté, publié mardi 8 juillet dernier par le ministère des finances après avis
conforme de la Commission des ?nances de l’Assemblée nationale, désigne
l’Administration fiscale comme seule autorité autorisée à délivrer une licence
pour l’importation ou la vente des boissons alcoolisées aux Comores. Il est
désormais question de deux types de licence, l’une spécifique à l’importation
de boissons alcoolisées ou fermentées et l’autre pour l’exploitation de débits
de boisson alcoolisée.
La licence d’importation sur les boissons
alcoolisées est accordée pour la durée d’un an renouvelable. Pour pouvoir
décrocher le précieux cessâmes, il faut être en situation régulière vis-à-vis
de l’Administration ?scale, justi?er une expérience d’au moins dix ans dans la
commercialisation dudit produit, et se conformer à la législation en vigueur en
matière de code de la santé et de la sécurité publique. Selon l’arrêté, cette
licence d’importation peut être renouvelée à la demande de son titulaire :
" les demandes d’attribution ou de renouvellement sont présentées, sur le
formulaire délivré à cet effet par l’autorité compétente, au plus tard le 31
mars de l’année en cours. A défaut du respect de ce délai, le titulaire est
supposé avoir définitivement renoncé au béné?ce de sa licence."
L’administration ?scale est tenue de délivrer au minimum deux licences
d’importation par an. Pour ce qui est des conditions d’attribution de la licence
d’exploitation, un certain nombre de critères sont nécessaires pour pouvoir
détenirla licence de débits de boissons alcoolisées.
Selon l’arrêté, il faut être majeur et ne pas
être sous tutelle ; ne pas avoir été condamné à certaines peines notamment pour
crime de droit commun ou proxénétisme (interdiction dé?nitive), ou pour vol,
escroquerie, abus de confiance (l’incapacité peut être levée au bout de 5 ans).
Ce n’est pas tout. Il faut aussi respecter les dispositions réglementaires sur
la sécurité des établissements recevant du public et relatives à l’hygiène
publique ; et être en retrait par rapport aux hôpitaux-dispensaires et tous
établissements publics de prévention, aux établissements d’enseignement public
et privé, aux stades, terrains de sports publics, aux édifices religieux, lieux
ayant signification coutumière. Ladite licence est nominative et ne peut être
exploitée que par son titulaire ou par la personne qu’il désigne comme gérant.
L’arrêté précise en son article 1er qu’est considérée comme boisson alcoolisée
toute boisson comprenant des traces d’alcool supérieures à 1.2 degré.
En dessous de ce seuil toute boisson est
dite hygiénique.
Rappelons que les dispositions de la loi
sur la concurrence en Union des Comores, promulguée ,nefont pas obstacles à l'applicabilité des règlesparticulières de
régulation régissant certainssecteurs d'activité, comme les marchés publics,
l'énergie, la poste et les' télécommunications, les transports, l'eau, les
établissements financiers et les assurances, l'agriculture, la pêche, le
tourisme, et l’importation et l’exploitation d’alcool aux Comores.
Des
mesures de coordination entre les dispositions de la loi sur la concurrence et
les règles particulière, sectorielles sont établies après avis conforme de la
commission de 'finances de l'Assemblée de l'Union.
Kamardine Soulé
Alwatwan, 16 juillet 2014
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