Le parquet de
Moroni aurait rejeté les plaintes de Toibrane et Ahmed Ali
Le parquet aurait jugé la plainte irrecevable, arguant que l’affaire est en instruction.
Tentative de
diversion ou réelle volonté de vouloir se laver d’une affaire qui fera
désormais tache toute leur existence durant ? La question se pose, et pour
cause. On apprend dans l’après midi de ce jeudi, de sources proches du dossier,
que Dr Toibrane et Ahmed Ali, deux poids lourds de la formation politique Front
National pour la Justice (FNJ), ont tenté à leur tour de déposer une plainte
pour « dénonciation calomnieuse » contre le supposé homme d’affaires soudanais,
victime d’une escroquerie qui aurait impliqué au premier plan, un ancien
conseiller à la présidence chargé des Affaires du Monde Arabe et membre de la
première heure du parti islamiste.
Le tribunal de
Moroni aurait jugé la plainte de ces deux accusés irrecevable, arguant que
l’affaire est en instruction. « On nous a dit que l’affaire en ce moment est en
instruction, le juge chargé de cette affaire n’a pas encore ficelé le dossier.
Ce qui fait que les accusés ne peuvent pas saisir la justice sur un même
contentieux », précise une source proche des accusés, jointe par La
Gazette/Hzk-presse.
Ahmed Ali, cet
officier de haut rang de la police nationale cité dans cette affaire, aurait
été aperçu aux environs de 12h au parquet de Moroni. N’y ayant passé que
quelques heures, difficile de lier sa présence au Palais de Justice de Moroni à
cette affaire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que des zones d’ombre
entourent cette affaire. Scandale qui rappelle d’ailleurs une autre histoire
similaire, survenu sur l’ile il y a quelques temps.
Cet homme
d’affaire soudanais se veut intermédiaire entre les autorités comoriennes et un
fonds arabe destiné à appuyer des pays musulmans en difficultés. Les fonds
étaient estimés à 400 millions de dollars. Pour pouvoir en bénéficier, le pays
demandeur devait présenter un projet bancable. Approché lors d’un voyage au
Soudan par cet ancien conseiller à la présidence, le supposé homme d’affaires
soudanais aurait informé l’ancien conseiller de ce fonds domicilié quelque part
dans un pays Arabe et de la possibilité pour le pays de pouvoir en bénéficier.
C’est ainsi qu’a
débuté l’odyssée du soudanais dans le pays du cœlacanthe, jusqu’à que cette
affaire qui remonte à plusieurs années, soit révélée par la presse. On apprend
par la suite que les autorités se sont saisies du dossier après cette
révélation. Par ailleurs, nos tentatives d’entrer en contact avec les accusés
sont restés vaines. On nous annonce par une invitation que le parti FNJ,
courant Toibrane, devait tenir une conférence de presse prochainement sur cette
affaire qui a éclaboussé cette formation politique de la mouvance islamiste,
déjà affaibli par la crise intestine qui déchire deux courants rivaux du parti.
Maoulida
Mbaé
HZK
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