lundi 14 juillet 2014

FNJ DANS LE COLLIMATEUR



Le parquet de Moroni aurait rejeté les plaintes de Toibrane et Ahmed Ali


Toibrane et Ahmed Ali, accusés de tremper dans une affaire d’escroquerie, portent plainte pour dénonciation calomnieuse contre l’auteur des propos, selon une source proche de ces deux membres influents du parti FNJ.

Le parquet aurait jugé la plainte irrecevable, arguant que l’affaire est en instruction.


Tentative de diversion ou réelle volonté de vouloir se laver d’une affaire qui fera désormais tache toute leur existence durant ? La question se pose, et pour cause. On apprend dans l’après midi de ce jeudi, de sources proches du dossier, que Dr Toibrane et Ahmed Ali, deux poids lourds de la formation politique Front National pour la Justice (FNJ), ont tenté à leur tour de déposer une plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre le supposé homme d’affaires soudanais, victime d’une escroquerie qui aurait impliqué au premier plan, un ancien conseiller à la présidence chargé des Affaires du Monde Arabe et membre de la première heure du parti islamiste.

Le tribunal de Moroni aurait jugé la plainte de ces deux accusés irrecevable, arguant que l’affaire est en instruction. « On nous a dit que l’affaire en ce moment est en instruction, le juge chargé de cette affaire n’a pas encore ficelé le dossier. Ce qui fait que les accusés ne peuvent pas saisir la justice sur un même contentieux », précise une source proche des accusés, jointe par La Gazette/Hzk-presse.

Ahmed Ali, cet officier de haut rang de la police nationale cité dans cette affaire, aurait été aperçu aux environs de 12h au parquet de Moroni. N’y ayant passé que quelques heures, difficile de lier sa présence au Palais de Justice de Moroni à cette affaire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que des zones d’ombre entourent cette affaire. Scandale qui rappelle d’ailleurs une autre histoire similaire, survenu sur l’ile il y a quelques temps.

Cet homme d’affaire soudanais se veut intermédiaire entre les autorités comoriennes et un fonds arabe destiné à appuyer des pays musulmans en difficultés. Les fonds étaient estimés à 400 millions de dollars. Pour pouvoir en bénéficier, le pays demandeur devait présenter un projet bancable. Approché lors d’un voyage au Soudan par cet ancien conseiller à la présidence, le supposé homme d’affaires soudanais aurait informé l’ancien conseiller de ce fonds domicilié quelque part dans un pays Arabe et de la possibilité pour le pays de pouvoir en bénéficier.

C’est ainsi qu’a débuté l’odyssée du soudanais dans le pays du cœlacanthe, jusqu’à que cette affaire qui remonte à plusieurs années, soit révélée par la presse. On apprend par la suite que les autorités se sont saisies du dossier après cette révélation. Par ailleurs, nos tentatives d’entrer en contact avec les accusés sont restés vaines. On nous annonce par une invitation que le parti FNJ, courant Toibrane, devait tenir une conférence de presse prochainement sur cette affaire qui a éclaboussé cette formation politique de la mouvance islamiste, déjà affaibli par la crise intestine qui déchire deux courants rivaux du parti.

Maoulida Mbaé
HZK

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