Lancement d’un chemin de mémoire franco
comorien le 19 juillet 2014
à
Ourscamp et Cuts (Oise)
Placée sous le Haut Patronage de
Monsieur Kader Arif, Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire
auprès du Ministre de la Défense, une cérémonie bilatérale dans l’Oise à Ourscamp
et Cuts, près de Noyon, le 19 juillet 2014, lancera un chemin de mémoire franco comorien.
Ce chemin se poursuivra en 2015 à la
Pointe de Grave (Gironde), sur la Somme et à Douaumont en
2016, sur la Chemin
des Dames en 2017, sur la Vesle
en 2018.
Il mettra en valeur une histoire
méconnue, celle de très courageux combattants de l’archipel des Comores, versés
dans le bataillon de Tirailleurs Somalis et aussi durant la Première Guerre
mondiale dans le 12ème BT
malgache. Les Comores, durant la période coloniale, de 1912 à 1946, réduites à
être de simples « dépendances » de Madagascar, la « Grande
île », n’ont pu mettre en valeur leur propre participation aux guerres. Il
est prévu le développement de travaux universitaires durant ce chemin de
mémoire pour étayer les connaissances historiques et littéraires déjà
engrangées.
La cérémonie du 19 juillet mettra
en valeur les combats du 20 août 1918 à Ourscamp lors de l’offensive alliée
décisive et ceux de la dure bataille d’arrêt du Mont de Choisy à Cuts du 30 mai
au 2 juin 1918.
Il est prévu à Ourscamp le
dévoilement d’une plaque avec les noms des soldats comoriens morts pour la France, puis à Cuts le
dévoilement d’une stèle avec également les noms des soldats morts pour la France. Ces cérémonies, bilatérales,
seront conduites pour la partie comorienne par le directeur de cabinet du
Président de l’Union des Comores, ministre de la Défense, M. Bolero.
La diaspora comorienne est
associée, comme les élus locaux et responsables associatifs de la communauté
comorienne. L’amicale pour la mémoire des tirailleurs comoriens, à l’origine du
projet, sera bien sûr présente, avec les associations du monde combattant
français, les parlementaires et élus de l’Oise.
Cette manifestation prend place
dans un double contexte. Plus d’un demi-million d’habitants en France ont des
racines comoriennes. Cet impact ignoré est considérable. Il concerne outre
Mayotte et La Réunion,
des secteurs traditionnels comme Marseille, la banlieue lyonnaise, Dunkerque, Le Mans, et des villes d’Île France
telles que Nanterre, Sarcelles, Neuilly-sur-Marne, Argenteuil, Champigny, La Courneuve, Saint-Ouen et
bien d’autres. Cette population, progressivement, s’enracine dans toutes les
villes et toutes les strates de la société française. Le deuxième contexte
concerne la situation de l’Union des Comores (composée de La Grande Comore, Mohéli et
Anjouan). Elle entretient des liens démographiques et culturels antérieurs à la
colonisation qui touchent le nord-ouest de Madagascar, la région de Zanzibar,
le Kenya, et le Sultanat d’Oman. De plus, elle est liée au Maroc sur le plan
militaire et universitaire.
La manifestation mémorielle du 19 juillet
prochain, suivie de très près à Moroni, n’est pas seulement un moyen efficace de contribuer à l’identité
des descendants des combattants sur le sol de France. Elle est une marque
d’estime réciproque, fort utile, entre deux peuples dont les liens sont très
étroits et méconnus.
Communiqué de
l’Amicale pour la mémoire des Tirailleurs comoriens le 7 juillet 2014
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