dimanche 13 juillet 2014

14 juillet



Lancement d’un chemin de mémoire franco comorien le 19 juillet 2014
 à Ourscamp et Cuts (Oise)

Placée sous le Haut Patronage de Monsieur Kader Arif, Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire auprès du Ministre de la Défense, une cérémonie bilatérale dans l’Oise à Ourscamp et Cuts, près de Noyon, le 19 juillet 2014,  lancera un chemin de mémoire franco comorien. Ce chemin se poursuivra en 2015 à la Pointe de Grave (Gironde), sur la Somme et à Douaumont en 2016, sur la Chemin des Dames en 2017, sur la Vesle en 2018.

Il mettra en valeur une histoire méconnue, celle de très courageux combattants de l’archipel des Comores, versés dans le bataillon de Tirailleurs Somalis et aussi durant la Première Guerre mondiale dans le 12ème  BT malgache. Les Comores, durant la période coloniale, de 1912 à 1946, réduites à être de simples « dépendances » de Madagascar, la « Grande île », n’ont pu mettre en valeur leur propre participation aux guerres. Il est prévu le développement de travaux universitaires durant ce chemin de mémoire pour étayer les connaissances historiques et littéraires déjà engrangées. 

La cérémonie du 19 juillet mettra en valeur les combats du 20 août 1918 à Ourscamp lors de l’offensive alliée décisive et ceux de la dure bataille d’arrêt du Mont de Choisy à Cuts du 30 mai au 2 juin 1918.

Il est prévu à Ourscamp le dévoilement d’une plaque avec les noms des soldats comoriens morts pour la France, puis à Cuts le dévoilement d’une stèle avec également les noms des soldats morts pour la France. Ces cérémonies, bilatérales, seront conduites pour la partie comorienne par le directeur de cabinet du Président de l’Union des Comores, ministre de la Défense, M. Bolero.
La diaspora comorienne est associée, comme les élus locaux et responsables associatifs de la communauté comorienne. L’amicale pour la mémoire des tirailleurs comoriens, à l’origine du projet, sera bien sûr présente, avec les associations du monde combattant français, les parlementaires et élus de l’Oise.

Cette manifestation prend place dans un double contexte. Plus d’un demi-million d’habitants en France ont des racines comoriennes. Cet impact ignoré est considérable. Il concerne outre Mayotte et La Réunion, des secteurs traditionnels comme Marseille, la banlieue lyonnaise,  Dunkerque, Le Mans, et des villes d’Île France telles que Nanterre, Sarcelles, Neuilly-sur-Marne, Argenteuil, Champigny, La Courneuve, Saint-Ouen et bien d’autres. Cette population, progressivement, s’enracine dans toutes les villes et toutes les strates de la société française. Le deuxième contexte concerne la situation de l’Union des Comores (composée de La Grande Comore, Mohéli et Anjouan). Elle entretient des liens démographiques et culturels antérieurs à la colonisation qui touchent le nord-ouest de Madagascar, la région de Zanzibar, le Kenya, et le Sultanat d’Oman. De plus, elle est liée au Maroc sur le plan militaire et universitaire.
La  manifestation mémorielle du 19 juillet prochain, suivie de très près à Moroni, n’est pas seulement  un moyen efficace de contribuer à l’identité des descendants des combattants sur le sol de France. Elle est une marque d’estime réciproque, fort utile, entre deux peuples dont les liens sont très étroits et méconnus.

Communiqué de l’Amicale pour la mémoire des Tirailleurs comoriens le 7 juillet 2014





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