lundi 7 juillet 2014

Le régime craint de perdre les élections !



La manifestation du 6 juin 2014 a fait trembler le chef de l’Etat, Moroni était quadrillée, les gendarmes avaient envahi les rues.
Des jeunes se sont fait interpeller. Des dizaines de jeunes. Elle n’a pas eu le succès escompté, mais tout vient à point à qui sait attendre. Les comoriens sont pacifiques, passifs. Parfois hors d’atteinte, dans leur bulle. Mais un jour viendra où ils finiront par exploser. Ces images sur le web sur lesquelles on voit des jeunes, en colère, remontés me font penser aux prochaines élections. Même si ceux qui ont battu le pavé n’était pas bien nombreux, un ressentiment certain se fait sentir. Au sein de l’archipel, les habitants sont à bout.

Ce qui est sûr, c’est que le régime ne part pas avec les meilleurs armes pour les prochaines échéances, loin de là. Partant de ce constat, sachant que les caisses de l’Etat sont vides, le régime sait qu’il n’aura que des miettes, à moins qu’il y ait bourrages d’urne. Habitué à acheter les consciences en distribuant des malheureux billets, il se trouve aujourd'hui dépourvu d'argent. Et en tout cas, répète à l’envi que le recensement n’a pas atteint les 90% requis. La communauté internationale sait que cet échec est dû au fait que la campagne de sensibilisation n’a pas porté ses fruits.

Dans ce méli-mélo, il y a autre chose que cette même communauté n’est pas prête à supporter: financer les prochaines élections à hauteur de 3 milliards pour ensuite financer les présidentielles, quelques mois après, pour la même, elle trouve que c’est un peu trop. D’où cette demande: l’Etat comorien doit financer les prochaines à hauteur de 30%. Oui, mais l’Etat n’a pas les moyens.

Le gouvernement doit en substance sortir 900 millions mais dans le compte bancaire ouvert à cet effet, il n’y a pour l’instant que 152 millions. Une goutte d’eau. Je vous laisse fort votre conclusion mais il y a fort à parier que les élections ne se feront pas à la fin de l’année. Le reste, je vous le dirai dans quelques jours.

Ikinalawe

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