vendredi 25 juillet 2014
SAMBI DESAVOUE MEME PAR LES CRYPTO-SAMBISTES
Détestation cordiale entre Ahmed Sambi et crypto-sambistes «cons à essayer»
Ahmed Sambi, désavoué même par les crypto-sambistes les plus emblématiques
Comme on dit aux Comores, «gloire à Dieu! Dieu a fait ça de notre vivant et nous a permis de voir ça, alors que nous sommes encore de ce monde?». Le «ça» dont il est question est la prise de conscience, même tardive, de certains crypto-sambistes, qui viennent de se réveiller et de se rendre compte que l’ancien satrape Ahmed Sambi est un danger mortel même pour son propre camp politique. En effet, il se passe un certain nombre de choses en ce moment qui font dire aux observateurs que l’atoll d’Ahmed Sambi, en plein océan Indien, a pris feu. Les crypto-sambistes les plus optimistes et les plus endurcis eux-mêmes ont commencé à faire cette prise de conscience et sont à couteaux tirés. Pour certains d’entre eux, les choses sont beaucoup plus graves parce que le courant crypto-sambiste est aujourd’hui divisé en deux tendances antagoniques: les «fidèles sincères» et les «tièdes profiteurs». Le Docteur Ibrahim Barwane a même créé une troisième catégorie, plus parlante, celle des «Conseillers qu’on doit appeler“Cons à essayer”». Que se passe-t-il? Les «fidèles sincères» accusent ouvertement les «tièdes profiteurs» de ne voir en Ahmed Sambi qu’un tremplin devant leur permettre d’assouvir leurs rêves fantasmagoriques de pouvoir et de puissance. Ils les accusent également de n’avoir rien fait pour défendre le bilan présidentiel d’Ahmed Sambi (2006-2011) et d’être incapables de la moindre initiative destinée à défendre la personne de leur chef dans les circonstances politiques actuelles, et de lui apporter la moindre idée. Les «fidèles sincères» accusent aussi les «tièdes profiteurs» de travailler dans le sens de l’interdiction de la candidature d’Ahmed Sambi pour l’élection présidentielle de 2016 afin que l’un d’entre eux soit désigné pour défendre les pâles couleurs du crypto-sambisme. C’est une façon pour les «fidèles sincères» de dire que «les tièdes profiteurs» sont des disciples qui ne peuvent et ne veulent survivre qu’en tuant le «Maître». Charmante mentalité, et bel esprit de famille en politique…
Mais, il y a pire: la guerre qui aurait éclaté entre Ahmed Sambi et son homme-lige, Anissi Chamssidine, le Gouverneur d’Anjouan. Voilà un couple parmi les plus bizarres. Tout dans ce couple rappelle Belkayn, un artisan marocain descendant d’une famille d’esclaves qui allait s’illustrer en Mauritanie et au Mali dans le cadre d’un projet de «transfert d’une technologie traditionnelle de pompage de l’eau et de creusement de puits». On apprend que «devenu chef de chantier, maître formateur gérant un budget d’une dizaine de milliers de dollars», il se fait désormais appeler Sidi Mohamed pour prétendre à un titre de Chérif, s’est fait fabriquer un tampon (cachet) et s’est même acheté des lunettes. Un mois après son retour au Maroc, il était à Iligh, son lieu d’origine, où il refusa de se conduire de nouveau en descendant d’esclaves dans la maison de Moulay Houssain, le grand chef local, qui recevait des invités. Mais, «le fils de Moulay Houssain, qui officiait comme maître de cérémonie, brisa le charme de l’instant de triomphe que vivait Belkayn et, d’un regard dur, lui intima silencieusement l’ordre d’assurer le service des convives et de commencer par leur présenter le“lave-mains”. Belkayn[…] reprit immédiatement son attitude servile, fit le service et quitta la table. La révolte avait avorté dans la proximité du despote […]»: Mohamed Tozy: Monarchie et Islam politique au Maroc, Presses de Sciences Po, Paris, 1999, pp. 46-48.
L’affaire de Belkayn est celle du Gouverneur Anissi Chamssidine, que l’ancien satrape Ahmed Sambi a toujours traité en «petit campagnard sans envergure, ni intérêt», même en public, comme cela a été constaté lors de son meeting d’Épinay-sur-Seine le 11 janvier 2014, où il l’avait bien insulté devant le public. Avec une maladresse qui charrie beaucoup de mépris déplacé, Ahmed Sambi a toujours traité le Gouverneur Anissi Chamssidine en «petit bouseux» indigne d’être le Gouverneur d’Anjouan. Il lui imposa même son insipide, inodore, incolore et soporifique Ahmed Ben Saïd Jaffar à la fonction de Directeur du Cabinet. On ronfle d’ennui, contrairement à l’époque où le volubile et flamboyant Mahmoud Mohamed Elarif occupait la fonction avec panache et éclat. Mais, cette fois-ci, Ahmed Sambi a eu des prétentions démesurées, en demandant à un Gouverneur élu au suffrage universel direct de se débarrasser de tous ses collaborateurs qui ne sont affiliés à son Parti de l’Enfer. Littéralement scandalisés de voir un élu se plier aux ordres d’un simple individu sans mandat public, les Comoriens attendaient le jour où Anissi Chamssidine allait cesser de se comporter en Belkayn d’Ahmed Sambi. Selon un certain nombre d’indices relayés par la presse, le grand moment de la grande rupture entre le «Belkayn» et le «Moulay Houssain» d’Anjouan est arrivé car le Gouverneur est fatigué de se trouver sous la férule humiliante d’un homme qui ne sait même pas respecter l’honneur, la susceptibilité et la dignité des autres.
Le Gouverneur Anissi Chamssidine est partisan du recrutement de fonctionnaires en dehors du Parti de l’Enfer, pendant que «le Guide suprême» prône l’ostracisme. N’obtenant pas de «son» Gouverneur le non-recrutement des cadres non affiliés à son Parti de l’Enfer, il accuse ouvertement ce dernier d’une «indépendance politique» ayant fait de lui «un traître», au même titre que le Président Ikililou Dhoinine. À en croire les collaborateurs du Gouverneur Anissi Chamssidine, les rapports entre leur chef et le «Guide suprême» sont de plus en plus exécrables. Une fois de plus, en voulant trop s’imposer aux autorités élues, même grâce à lui, Ahmed Sambi s’isole de plus en plus sur la scène politique, à un point que même les applaudisseurs de Moroni qu’il paie ou oublie de payer après avoir applaudi à son passage ne lui accordent le moindre respect.
Pourtant, il est acteur politique anjouanais que la rumeur de rupture entre le Gouverneur Anissi Chamssidine et Ahmed Sambi laisse complètement froid, sceptique et indifférent. Il s’agit de Djaffar Salim Allaoui, ancien ministre de l’Intérieur de l’Île autonome d’Anjouan, pour qui, «tant que la rupture entre le Gouverneur Anissi Chamssidine d’Anjouan et l’ancien Président Ahmed Abdallah Sambi ne sera pas confirmée officiellement, elle ne sera pas plausible. Pour l’instant, il faut la prendre avec des pincettes. Ces deux hommes se ressemblent trop sur le plan politique. Ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau et ils sont faits pour s’entendre. Franchement, je prends cette information avec beaucoup de réserves et de circonspection. Ces gens-là sont des Chiites, et ils sont connus pour leur manie consistant à prêcher le faux pour connaître le vrai. Ces gens-là s’entendent, mais jouent la comédie pour tromper le peuple comorien une fois de plus et en faire l’éternel dindon de la farce».
Nous voilà avertis par celui que certains proches du Président Ikililou Dhoinine voudraient voir occuper un poste de responsabilité sur l’île d’Anjouan pour réactiver la vie politique locale, résolument fade et trop ennuyeuse ces derniers temps, et tenir tête à Ahmed Sambi, qui veut faire de l’insipide et ronronnant Ahmed Ben Saïd Jaffar, Directeur du Cabinet du Gouverneur Anissi Chamssidine, son candidat pour chasser du pouvoir insulaire le même Anissi Chamssidine, qui lui a accordé un poste pour qu’il ne se morfonde pas dans l’ennui. À Anjouan, on dit que le seul qui peut tenir tête à Ahmed Sambi et lui pourrir la vie sur l’île n’est autre que Djaffar Salim Allaoui. C’est la raison pour laquelle les collaborateurs du chef de l’État ne comprennent pas pourquoi la décision de sa nomination n’a pas encore été prise.
www.lemohelien.com
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des fois, il suffit de lever les deux mains avec sincérité et qu'il exhausse nos vœux , dieu est seul maitre sur terre et à lui seul nous devons nous en remettre . si l'erreur nous avait guidé vers nos passions et désirs , il ne nous aurait jamais donné gain de cause . mais là ' c'est la verité qui s'impose en force gloire à dieu notre puissant créateur et l’éternel
RépondreSupprimerle mirage part en fumée au jour le jour
RépondreSupprimerje suis mal servi et parfois trahi n'est que le reflet d'un commandant qui ne maitrise du bateau qu'il est censé diriger
RépondreSupprimertôt ou tard la vérité finit par prendre le dessus et ce qui est le cas à anjouan et bientôt sans aucun doute à la grande comore ; il n'est pas un dirigeant fiable , la naïveté est plus fort que lui et normal qu'il se laisse aller , de là à détruire son propre bateau .
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