L’ANC dénonce un « opportunisme politique »
Le « G5 », regroupant cinq partis politiques qui se
réclament de l’opposition, pourrait connaitre sa toute première friction après
la nomination d’Abdullah Saadi au poste du Directeur général de l’Office de
Radio et de Télévision des Comores (ORTC). Une nomination très critiquée par la
formation politique ANC, membre du G5, qui réclame ouvertement sa démission de
son parti.
La formation
politique Alliance Nationale pour les Comores (ANC) n’en revient pas après la
nomination au d’Abdullah Saandi au poste très convoité de la direction générale
de l’ORTC. Une promotion qui n’est pas au goût de cette formation politique
membre du « G5 » regroupant cinq partis politiques se réclamant opposants au
régime d’Ikililou Dhoinine.
Le leader de
l’ANC vit cette nomination du secrétaire général du DUDJA, pourtant membre
fondateur du « G5 », comme une trahison à l’encontre de leur coalition. « On ne
peut pas être au fourneau et au moulin au risque de griller le pain », fustige
Mahmoudou Ali Mohamed. Selon lui, on ne peut se clamer opposant et accepter à
côté, des postes politiques du régime que l’on combat.
Mahmoudou
Ali Mohamed qualifie cela d’ « opportunisme politique », une méthode rejetée
par les comoriens, selon lui. Ce leader centriste explique la phobie des
comoriens envers les hommes politiques qui retournent leurs vestes en fonction
du temps qu’il fait. « On ne peut pas continuer à nous amuser et à amuser la
galerie », a-t-il souligné. Et lui de continuer, « le temps est venu d’avoir
des gens vrais » a-t-il laissé entendre.
Selon lui,
le « G5 » aurait promis d’être honnête vis-à-vis de la population et vis-à-vis
de l’opinion publique. Et lui de réclamer ouvertement la démission du nominé,
de son parti politique. « Je m’inscris en solidarité avec les partisans et les amis de
DUDJA pour réclamer sa démission », a-t-il dit. « Le régime actuel est un
régime auquel on s’oppose. Nous voulons que les comoriens nous fassent
confiance. Nous voulons que cette petite confiance qui s’est installée soit
capitalisée », soutient-il.
Se
dirige-t-on vers l’éclatement de cette coalition qui s’est déjà bien illustrée
dans la question des élections, au point d’être conviée par le chef de l’Etat ?
Mahmoudou écarte cette hypothèse et veut croire que la formation politique de
l’ancien président de l’île de Ngazidja n’ira pas « sacrifier ses intérêts au
profit d’un individu opportuniste politique ». Sans une invitation dument
adressée à la formation politique de Mze Soulé Elbak., sera-t-elle quand même
entendue ? Wait end See…
Maoulida Mbaé
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